CHAPTER ONE . C’est une fille…

Neuf mois que mes parents attendaient cet événement avec une joie immense et une impatience infime, la naissance de leur premier et unique enfant : ma naissance… Tout était prêt pour mon arrivée, chaque détails avaient été soignés : une chambre aux couleurs méditerranéennes, remplis de peluches et d’objets en tout genre avec au centre un berceau blanc.. La penderie contenait des vêtements de petite fille de tout âge, vêtements offerts à mes parents par nos proches et amis. C’est simple il ne manqué plus qu’une chose pour combler toute cette agitation ; que je pointe le bout de mon nez et vite. Le dernier mois de grossesse fut le plus pénible pour ma mère, au mois d'aout la chaleur était facilement forte à New York, devenant presque insupportable pour elle. Pour son bien être, elle ne sortait plus, restant dans la pénombre toute la journée, profitant de leur vacances, une fois le soleil couché. Heureusement pour elle, j’avais décidé d’abréger ses souffrances inutiles en décidant de sortir voir le monde… Cela faisait quelques heures que ma mère était prise de contractions, toutes plus rapprochées les unes que les autres et devenant plus fortes à chaque instants, mes parents comprenaient que mon arrivée était proche et restés sur leur garde, prêts à partir pour l’hôpital à chaque minutes, d’ailleurs pour être plus rapide, mon père avait déjà rangé la valise contenant mes affaires et celle de ma mère dans le coffre de la voiture.. Il avait promit à sa femme de ne pas paniquer lorsque serait venu le moment pour elle d’accoucher et jusque là il remplissait son contrat à merveille, chose qui rassurait ma mère qui n’avait absolument pas peur. « Pourquoi devrais-je m’inquiéter ? Ce n’est qu’un accouchement. » Voila la réponse qu’elle donnait aux personnes qui venaient à lui demander si elle redoutée ce jour si particulier. Allongée sur le canapé à regarder son téléfilm préféré ma mère fut surprise quant elle sentit en dessous d’elle, quelque chose d’humide, se relevant doucement avec beaucoup de mal, elle remarqua alors que la poche des eaux venaient de se craquer ; le travail avait commencé et il était l’heure pour elle de filer à la maternité si elle ne voulait pas que je naisse dans mon salon. « Chéri, j’ai perdu les eaux… » Se fut à ce moment là que mon père commença à avoir peur, comme à son habitude il commença à raconter tout et n’importe quoi, voulant détendre l’atmosphère avec des plaisanteries qui ne faisaient rire que lui mais qui avaient plus ou moins le don de le calmer. « Oh non mon cœur, c’est du cuir le canapé ! » Avec la douleur, ma mère l’avait fusillé du regard, s’il savait ce qu’elle en avait à faire de son canapé, j’étais en train de lui déchirer la paroi abdominale et pour le moment sa seule préoccupation était d’en finir avec cette horrible douleur. « Je m’en fiche de ton canapé ! Je vais accoucher ! » S’excusant pour son humour, mon père attrapa doucement sa femme l’ emmenant dans la voiture, direction la maternité de N-Y ! Je crois que jamais il n’avait conduit aussi vite de sa vie, prenant presque des risques juste pour gagner quelques minutes de plus. En arrivant la bas, le travail avait déjà bien commencé et il ne restait à ma mère qu’à faire un petit effort pour me sortir de là, tout le monde s’était hâté autour d’elle, la conduisant en salle d’accouchement, la préparant, préparant mon père qui avait tenu à assister à ma naissance. De dehors on pouvait entendre les cris de douleur de la future maman et de l’intérieur on pouvait voir les larmes couler le long de ses joues, la sueur perler sur son front et la grimace de mon père quant elle venait à lui broyer les os de la main…« Un dernier effort Madame Keller c’est bientôt fini. Poussez. » Poussant une dernière fois le plus qu’elle le pouvait, on entendit alors mes pleures, nous étions le quatre août mille neuf cent quatre-vingt sept à seize heures quarante-cinq et pour la première fois mes parents entendirent le son « de ma voix ». « Le papa souhaite t-il couper le cordon ? » Il ne fallut pas lui répéter deux fois, aussitôt il se leva et coupa le cordon en suivant les instructions de la sage femme qui partie ensuite dans la pièce voisine, avant que mon père ne revienne auprès de ma mère, épuisée par ces quelques heures. « Tu peux être fière mon cœur, notre petite fille est magnifique. » A ces mots la porte s’ouvrit, laissant apparaitre la sage femme avec un petit être dans ses bras, me posant sur ma mère, celle-ci fondit en larme, toute la pression qu’elle avait accumulé cette journée était enfin dissipée et la plus belle chose qu’elle attendait depuis neuf mois était enfin là. « Bienvenue sur terre, Delilah Romane Keller… Tu es magnifique mon ange.. » Voila mon prénom était enfin révélé : Delilah.


CHAPTER TWO . Welcome in this world Delilah Romane Keller.

Nous vivons tous des moments de bonheur, de tristesse et de drame. Jamais je n’aurai imaginé vivre une chose aussi horrible à l’âge de six ans.. Comme tous les soirs, mon père était venu me récupérer à la sortie de l’école, ma mère travaillée tard presque chaque jours et nous avions pris l’habitude d’allés faire un tour au parc avant de prendre le métro pour rentrez chez nous. Ce soir là, mon père et moi étions restés un peu plus longtemps au parc, il faisait un soleil radieux et je voulais profiter de la balançoire tant qu’elle était libre. Une fois lassée, nous marchâmes tous les deux jusqu’à la station de métro qui se trouvée au coin de la rue, celle-ci comme toujours été vide ; alors que je jouais trop près du bord, mon père me rappela aussi vite à l’ordre. « Lilah, recule du bord, tu pourrais tomber. » Faisans la sourde oreille, je continuai à jouer sur le bord, chose qui agacée mon père, qui ne supporté pas que je puisse lui tenir tête. J’avais reçu jusqu’alors une éducation très stricte, il était hors de question que je n’obéisse pas à mes parents et que je m’amuse à leur tenir tête sans en assumer les conséquences après. « Delilah, une fois, je te préviens à trois, tu sais ce qu’il t’attend. » Soupirant doucement, je terminai par me résoudre à lui obéir, allant juste à côté de lui, tandis que deux jeunes adultes arrivèrent dans la station. Je me souviens encore de leurs visages, leurs sourires malicieux et narquois sur les lèvres. Dès que mon regard se posa sur eux, j’eus la chair de poule, me collant d’avantage contre mon père, celui-ci les regardant sans rien dire avant que l’un d’entre eux ne lui demande l’heure. « I’est quelle heure, m’sieur s’il vous plait ? » Levant sa manche, mon père ajouta simplement. « Dix neuf heures trente. » A partir de ce moment là, tout s’enchaina à une vitesse assez déconcertante, le plus grand des deux sortit de sa poche une arme, tremblant comme une feuille, je me glissai derrière mon père, tandis qu’il essayait de rester le plus calme possible. « Les bijoux, l’argent et plus vite que ça. » Retirant sa montre et son alliance avant de leur donner son argent, mon père vit alors le métro arriver au loin, j’étais rassurée, ils allaient partir et nous laisser tranquilles ! Enfin c’est ce que je croyais.. Mon père avait comprit ce qu’il allait lui arriver et les dernières paroles qu’il prononça fut pour me sauver la vie. « Laissez là, ce n’est qu’une petite fille.. » Je me mis à sangloter en fermant les yeux avant d’entendre un coup de feu puis deux… Une balle en plein cœur, une autre dans la tête, quand j’ouvris les yeux à nouveau mon père était étendu sur le sol inerte, baignant dans une marre de sang, quant aux deux jeunes, ils s’étaient enfuis aussi vite que possible. Me mettant à hurler tout en pleurer, je m’agenouillai sur le sol à côté du corps sans vie. « Au secours !! Papa! Papa, réveilles toi ! »

CHAPTER THREE . Petite fille, tu deviendras grande un jour.

Le décès de mon père fut une épreuve assez difficile pour ma mère et moi, chaque nuit je faisais le même cauchemar, revoyant la scène encore et encore, me réveillant en hurlant. La musique fut un échappatoire, je pouvais passer des heures assise au piano, jouant encore et encore la même mélodie, celle que mon père m’avait apprise, quelques années auparavant. Petit à petit, je m’étais mise à écrire des chansons, celle-ci parlant de mon histoire, de ma vie, de mes gouts; je n’arrivais pas à en parler ouvertement mais sur le papier tout était dit beaucoup plus facilement. Mon groupe fétiche était celui d’Emeryck Eastwood, écoutant en boucle leurs musiques dans mon i-pad, le matin et le soir dans le bus. Ma famille était convaincue que la psychothérapie aurait été la solution pour oublier l’assassinat de mon père et finalement je n’avais eu besoin que de la musique pour recommencer à vivre. Les années passèrent et j’étais devenue une musicienne à part entière, je voulais en faire mon métier, j’aimais écrire des paroles, raconter une histoire et pouvoir ensuite la jouer et la chanter, rêvant même de faire lire un jour mon travail à mon chanteur favori. Pour mes dix huit ans, ma mère décida de me faire une surprise, elle connaissant mon amour pour la musique et surtout mon amour pour ce groupe, me payant ainsi deux billets pour assister à leur concert. « Lilah’ pour tes dix-huit ans, j’ai une surprise… » Je pouvais m’attendre à tout mais jamais à ça, quant elle me donna les deux places de concert, je pensais rêver, lui sautant au cou pour la remercier encore et encore de ce merveilleux cadeau. « Merci maman! Tu ne peux pas t’imaginer à quel point j’en rêvais… » Ce concert fut mémorable, d’ailleurs ce souvenir est encore intact dans ma mémoire.

Continuant à écrire des chansons, c’est à l’âge de vingt et un ans que j’ai tout fait pour rencontrer Emeryck afin de lui faire partager ma passion, peut être allait-il détester ce que je faisais mais au moins j’aurai réalisé mon rêve de lui faire lire au moins une chanson. Ce jour fut l’un des plus beaux de ma vie, je n’étais pas de nature stressée mais ce jour là, je me souviens l’avoir été pour la première fois de ma vie; n’arrêtant pas de le regarder pendant sa lecture, détectant la moindre mimique.. Finalement, il avait adoré, voulant même les faire figurer dans son prochain album; un rêve devenu réalité. Le rêve ne s’était pas arrêté à la musique, j’étais déjà sous le charme du jeune homme depuis longtemps et apparemment je n’étais pas la seule de nous deux… Un véritable coup de foudre professionnel et sentimental; très vite nous étions devenus un couple. Il aurait pu avoir les plus belles mannequins à ses côtés mais non, il m’avait choisi moi…

CHAPTER FOUR . Madame Delilah Romane Keller-Eastwood.

« Delilah, tu vas me prendre pour un fou mais…veux-tu devenir ma femme? » J’étais en train de rêver où Emeryck venait de me demander de l’épouser? Prenant quelques secondes pour être sure d’être bien réveillée, des larmes de joies commencèrent à monter avant de retrouver mes esprits, lui sautant en cou. « Oui, oui, oui! » Quelques temps plus tard, notre mariage fut célébré, un mariage digne d’un conte de fée qui marqua le début d’une nouvelle vie. La différence d’âge, n’a jamais été un soucis pour nous, après tout qu’est-ce qu’onze ans? Rien du tout dans une vie et je l’aime tellement que jamais je n’y ai prêté attention. Cela fait quatre ans à présent que nous sommes ensemble, unis pour le meilleur et pour le pire; je l’aime comme au premier jour, si ce n’est plus! Ryck’ comble ma vie de bonheur, je ne pourrais plus faire sans lui, l’aimant bien trop pour ça. Je fais tout pour que notre vie ne tourne pas dans la routine et j’avoue m’y prendre plutôt bien pour ne pas me vanter. Tijuna est une nouvelle étape dans notre vie et j’espère que le temps que l’on passera ici sera aussi magnifique que notre quatre dernières années.