Toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus facile? A force de ruer vers l'or qu'apporte la technologie, notre société s'enclave dans une surconsommation. De plus en plus de valeurs se perdent, comme le gout des choses simples ou encore simplement la satisfaction d'un travail bien fait. En recevant tout et tout de suite servit sur un plateau d'argent, la plupart des gens ont oublié le bonheur que procurait la sensation de recevoir une chose ardemment et longuement désirée. Non, aujourd'hui les récompenses, les acquis n'ont plus la même saveur. Pour vous prouver mes dires, il vous suffit de regarder la facilité qu'a un enfant à jeter un jouet qu'hier encore il disait vouloir par dessus tout- simplement parce qu'un autre gadget encore plus lumineux est sortit sur le marché. Une autre preuve de l'absurdité de la situation: les réseaux de "communication". Facebook, Twitter, les téléphones portables... Autant de moyens qui se revendiquent de rapprocher les gens, et ne font que les éloigner de plus en plus les uns des autres, au final. Combien de journées ne défilent sans que nous nous en apercevions, trop occupés que nous sommes à être scotchés à nos écrans? Combien de rencontres en rue avons-nous ratées en faisant nos autistes sur nos portables? Les opportunités sont innombrable, seulement les gens d'aujourd'hui ne savent plus les voir; ils ont oublié comment les saisir. Et encore, je ne parle pas de l'abêtissement globale que ces problèmes entrainent. Le travail des élèves est mâché par la technologie. Maintenant, plus besoin de faire des recherches: y'a Wiki! Pourtant, pour ceux qui y ont pris plaisir un jour, rien ne vaut la texture d'un bon vieux bouquin... Enfin, c'est la vie. Je suppose que tout grand changement bénéfique apporte toujours son lot d'inconvénients. Pourquoi je dénonce tout ça moi? Parce qu'aujourd'hui, à Chicago, ma vie n'est plus qu'une course. Il faut toujours aller de l'avant, de plus en plus vite. Et le pire c'est qu'en cours de route, j'ai oublié pourquoi je tenais tant à avancer. Quel fut un jour mon réel but, déjà?.... Un chose est sure, c'est que là, maintenant, tout de suite, j'aimerais prendre mon temps et observer- ne serait-ce qu'une fois. Vraiment observer. Mais, soyons réalistes: qui est près à abandonner son petit confort, ne serait-ce que pour une journée? Nous sommes devenus des moutons; les moutons qu'une société basée sur les avoirs mène du bout du nez. Et le pire? C'est que nous nous complaisons dans cette situation...