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 I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel

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Robyn S. Lannister
Robyn S. Lannister
MEMBRE PERVERS • part of the dark


Préférence : Hétérosexuelle à tendance bi quand je suis saoule
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MessageSujet: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMer 14 Nov - 19:03









Rozékhiel ♥▬ QUATRE JOURS AVANT

« Charly ? T’es là ? » Je refermai la porte derrière moi et marchai dans le hall, cherchant le jeune homme du regard. Il m’avait demandé de venir garder Caroline ce soir et j’avais bien évidemment accepté. Pas de réponse. Je soupirai et entrai dans le salon, avant de reconnaître Charly. Il se leva presque brusquement et s’avança vers moi. Par réflexe, je reculai d’un pas. « Alors ? Il parait que tu vends ton corps à des inconnus… » J’écarquillai les yeux, choquée. Comment pouvait-il penser une telle chose de moi ? Jamais il n’avait osé m’insulter. Des coups, j’en avais reçu quelques-uns, souvent des gifles, mais jamais il n’avait insinué que j’étais une pute. « Quoi ?! » Sa main se leva et me frappa violemment la joue. Il ne me semblait pas qu’il avait un jour mis autant de haine, et de violence dans ses coups. Les larmes jaillirent aussitôt dans mes yeux et mes doigts tremblant glissèrent instinctivement sur ma joue brûlante. « Ne fais pas l’idiote, je sais très bien ce qu’il s’est passé l’autre soir. Tu lui devais de l’argent alors tu l’as baisé, c’est ça ? » Comment avait-il pu être mis au courant ? Je ne comprenais rien, tout tournait dans ma tête comme un vieux disque rayé. Je frissonnai et levai les yeux vers Charly. « Qui t’as dit ça ? » A peine avais-je prononcé cette phrase que déjà Charly me prenait par le col et me plaquait au mur, m’empêchant toute tentative de fuite. J’avais peur. « Réponds, putain ! » Je baissai les yeux et me collai un peu plus au mur, comme si j’espérais passer au travers pour lui échapper. Moi-même je ne savais pas ce qui s’était passé ce soir-là. Ezékhiel était tellement sexy, attirant… Quand nous avions commencé à danser ensemble, quand j’avais sentir son corps contre le mien… Je n’avais pas pu résister. « On n’est pas marié, je fais ce que je veux. » Charly me fusilla du regard, il était réellement en colère. Ce n’était que par pur possessivité, je savais qu’il n’était pas vraiment jaloux. Il m’en voulait de faire confiance à un autre homme que lui et de m’en plus m’offrir à lui.
Son poing me frappa au visage et je tombai au sol, les idées se brouillant dans ma tête. Mon nez saignait et tout mon corps me faisait souffrir. Je ne comptai pas les autres coups qui m’atteignirent ensuite, mais je savais que cette fois, il y en avait eu trop.

CET APRES MIDI

Debout face au miroir, j’avais le moral au plus bas. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. La Robyn joyeuse, douce et énergique avait disparu, elle ne faisait plus partie de moi, je n’étais plus cette fille. Plus aujourd’hui. « Transparente. »Je ne savais pas si elle avait disparu à jamais, si un jour elle allait revenir. En attendant, il y avait moi, plus déprimée que jamais. Après ma violente dispute avec Charly, j’avais pris conscience de l’horrible cercle vicieux dans lequel j’étais coincée. « Stupide ». Je ne valais rien, j’avais raté ma vie, j’en avais la conviction. « Ratée. » Je n’avais même pas été assez forte pour oser protester, pour crier à Charly d’arrêter, pour lui dire ce que je pensais vraiment. « Faible. » Ma vie sociale était un flop total. Je n’avais aucun véritable ami à part Kaelyn et encore, je n’étais pas certaine que notre amitié survive à cette épreuve que je traversais actuellement. Côté cœur, ce n’était pas mieux. J’en voulais terriblement à Charly et Ezékhiel, lui, devait m’en vouloir. Ca faisait presque une semaine que nous ne nous étions plus vu. La dernière fois, c’était à la soirée d’Halloween. Je lui avais promis de le rappeler très vite, chose que j’avais voulu faire il y avait quatre jour. Je m’étais dit que je l’appellerais dans la soirée, quand Caroline serait au lit. Juste pour discuter, et se fixer un autre rendez-vous. Seulement, vous savez ce qui est arrivé ce soir-là. Et je n’en étais pas sortie indemne, c’était une des raisons pour lesquelles je n’avais pas recontacté Ezékhiel ces quatre derniers jours. J’avais un œil au beurre noir, que j’avais essayé tant bien que mal de cacher avec du maquillage, sans grande réussite. J’avais aussi quelques bleus et hématomes ; un à mon épaule gauche et sur mon bras droit, un autre sur ma hanche à cause de ma chute, un quatrième sur ma cuisse gauche et enfin, un autre juste sous mon sein droit. Bref, j’avais l’air de revenir de la guerre. « Moche ». Je déglutis en lisant cet adjectif écrit sur le miroir, avec le rouge à lèvre que je tenais entre mes doigts. Je n’étais en effet pas coiffée, mes boucles blondes étaient emmêlées et retombaient mollement sur mes frêles épaules. Quant à ma tenue, je n’étais habillée que d’un pull gris, celui de mes jours de grande déprime, et d’un vieux pantalon trouvé en vrac dans ma garde-robe. Je n’avais jamais été du genre à faire des trucs chouettes pour me remonter le moral, comme prendre un bon bain bien chaud avec plein de bulles, ou faire du shopping. « Chiante » Non, quand je déprimais, je faisais des choses déprimantes. Comme rester enfermée chez moi toute la journée, au point de connaître par cœur le programme télé et de vider tous les pots de glace au chocolat ainsi que quelques bouteilles d’alcool. « Alcoolique» J’étais dans un état pitoyable. J’avais éteint mon portable, par simple refus de communiquer avec qui que ce soit. Je n’avais envie de parler à personne, je voulais juste être seule, renfermée dans ma douleur.

J’étais en train d’écrire « Asociale » lorsque quelqu’un frappa à la porte. Je posai le rouge à lèvre sur mon bureau puis essuyai rapidement mes larmes en me dirigeant vers la porte. Si c’était Charly, je n’avais aucune envie qu’il me voit pleurer. J’ouvris la porte et… « Ezékhiel ? » Ma voix ressemblait à celle d’un enfant, elle était faible et aigue à la fois. Je ne m’attendais pas à le voir, encore moins devant chez moi. J’avais envie de disparaitre sous terre, je devais avoir l’air pitoyable. Je me sentais tellement ridicule ! C’était affreux. Voyant qu’il avait repéré mon cocard, je balbutiai : « C … C’est rien, je… Je me suis pris la porte, ce matin. »





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Ezékhiel D. Ainsworth
Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 15 Nov - 18:53

    Et tu te prends une petite dans ta petite gueule d’amour, tu titubes, mais ça t’excite, ça ne fait qu’accroisser ton désir de violence. Tu aimes ça avoir mal mais ce que tu préfères par-dessus tout, c’est frapper en réponse à la douleur. C’est un peu comme si tu frappais tes démons intérieurs. Tu tentes de vaincre toute cette rage qui se trouve au fond de toi, mais plus ton poing ensanglanté frappe la peau de ta victime, plus ta haine augmente et prend de l’envergure, mais tu continues. Au final vous êtes tous les deux là pour ça. Si tu te retrouves dans cette pièce sombre et inconnue de tous les badauds du coin, ce n’est pas pour tenter de maitriser ta colère, mais pour la provoquer au final. C’est malsain, tu le sais, mais tu adores ça. Tu ne peux pas t’en passer, c’est au fond de toi, c’est ton identité au final. C’est un jeu que tu joues avec toi-même. Tu te lances des défis, et même si au final tu ressors défiguré ou avec une épaule déboitée, ce n’est pas la fin du monde. Et c’est cette douleur que tu recherches, c’est ce qui te fait te sentir vivant. Et c’est de mal que tu recherches pour t’infliger les mêmes souffrances que tu as infligé aux personnes que tu as tué. Tu es le mal au final, mais tu ne t’en rends pas compte, trop obnubilé par ta vie, ton club, cette blonde qui t’hypnotise… mais un jour tu te rendras compte que tu ne vis que pour ça.

    Je venais de passer pratiquement toute une matinée à boxer, frapper, défoncer. La MMA était un sport de combat violent qui n’était pas reconnu par l’état ou je ne sais quoi. Un mélange de tous les sports de combat. Et la seule règle de cet art martial est qu’il n’y a pas de règle. Lorsque je sortais de la cave où nous nous entrainions – frappions dessous – trempé de sueur, l’air frais mon congela mais cela me fit un bien fou. Ca me remit les idées en place. Je n’étais pas du genre à courir après une fille, ça, certainement pas. C’était même plutôt sans vouloir me vanter. Et en cette fin d’après-midi là, en sortant de mon entrainement de MMA, j’avais eu cette folle envie de passer voir Robyn. Depuis la soirée costumée qui avait été assez torride sans être du genre de notre première soirée, je n’avais plus eu de nouvelles de la charmante créature avec qui j’avais passé une nuit de rêve. Certes je me posais des questions, mais je ne comptais plus sur les demoiselles depuis un bon moment, depuis la prison en fait. Certes je me demandais bien pourquoi elle ne m’avait pas rappelé depuis un bout de temps, pourquoi elle n’était pas repassée au club ou je ne sais quoi d’autre. Mais ce qui m’emmerdait le plus était qu’elle avait une dette envers moi. Je connaissais les filles, j’en avais eu pour mon compte, elles te faisaient croire des choses qui n’existaient pas et qui n’existeraient sans nul doute jamais, te faisaient les yeux doux, tu y croyais mais ensuite elles n’hésitaient pas à t’arnaquer et te foutre dans la merde. Alors je n’étais plus à croire aux femmes parfaites. J’espérais secrètement que Robyn ne soit pas ce genre de fille, mais je ne pouvais pas en être certain. C’est pourquoi, en sortant de l’endroit glauque que j’affectionnais tout particulièrement, j’étais plutôt remonté. Robyn pensait-elle m’avoir avec son joli petit cul ? Pensait-elle qu’elle pourrait me rouler dans la farine comme un débutant ? Elle ne me connaissait pas le moins du monde visiblement.

    Après être passé à l’hôtel où j’avais élu domicile, je me mis en route pour rejoindre l’appartement de la belle qui me faisait tourner comme un lion en cage. Peut-être n’avait pas eu la bonne idée de me montrer où elle habitait. Je lui avais dis que j’allais la traquer et sincèrement je détestais être pris pour un con. La prison ne m’avait pas réussi car elle n’avait fait qu’augmenter ma détestation contre le fait que je haïssais ça. Je montais les marches quatre par quatre, courant presque, les poings serrés, la mâchoire crispée, visiblement ma tension dû au MMA n’était pas encore redescendue, il fallait que je souffle pour ne pas défoncer la porte. Je soufflais un bon coup en arrivant sur le paillasson de ma créancière particulièrement sexy et mortellement attirante. Je toquais violemment contre le porte en bois, la jambe tremblante sous l’agacement. Je grognais presque. Mais elle fut plutôt rapide. Alors que je me m’apprêtais à lui aboyais dessus : « Tu te fou… » Je m’arrêtais soudainement dans ma lancée, ravalant mes insultes. « Putain Roby, c’est quoi ça ?... » Lui dis-je tout en faisant un pas vers elle. La tension quitta mon corps, la haine avec. Vidé. Que lui était-il arrivé ? Elle me ressemblait à ce moment présent, il lui manquait juste la lèvre fendue, comme moi. Mais la grosse différence entre nous deux, c’était que je sortais d’un véritable combat moi, contrairement à elle, du moins je doutais sincèrement qu’elle ait pu pratiquer de la boxe ou autre sport de combat. « C … C’est rien, je… Je me suis pris la porte, ce matin. » Me balbutia-t-elle, comme si elle pouvait me convaincre avec ça. Je savais ce que provoquais un poing dans la gueule, et Robyn en avait tous les symptômes. La rage me reprit, et cette fois j’entrais chez elle en claquant la porte derrière moi, obligeant la menteuse à reculer. « Putain Robyn, ne me prend pas pour un con. Qui t’a frappée ? » Lui hurlais-je tout en prenant son menton entre mes doigts, exposant son cocard à la lumière. Et visiblement on ne l’avait pas loupée. J’eus une soudain envie d’exploser quelque chose, ou quelqu’un. Qui avait osé la toucher de la sorte ? Cette femme – et aucune autre d’ailleurs – n’était pas faite pour frapper, mais seulement pour caresser. Je crispais une nouvelle fois la machoire, respirant profondément. Rage. Haine … étaient les seuls mots qui me venaient à l’esprit pour le moment. « Viens là … », je lui choppais la bras – délicatement – et l’attirait jusqu’à la cuisine – que j’avais remarquée en entrant. Je la lâchais pour me diriger vers son frigidaire, ouvrais la porte principale puis celle du minuscule congélateur. Elle devait bien avoir des glaçons. Bingo.

    Quelques secondes plus tard j’avais mis les glaçons dans un torchon et lui présentais le paquet. « Mets ça sur ton œil … Tu en as d’autres, des bleus ?! » Froid, distant … je ne pouvais faire autrement au risque de péter un câble. Allait-elle oser me mentir alors que j’étais en face d’elle, avec les mêmes ecchymoses qu’elle ?!
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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 15 Nov - 20:13









Rozékhiel ♥▬ J’avais sans cesse l’impression que chaque jour de ma vie était un coup en plus. Coup de poings, coup bas, coucherie, couler… C’était comme si j’étais constamment en chute libre, comme si je pouvais heurter le sol et mourir à tout instant. C’était terrible comme sensation, car je ne parvenais pas à être réellement heureuse, à me sentir vraiment bien. Je pensais à ces gens qui étaient morts par ma faute, à tous ceux que j’avais laissé derrière moi, à ma mère, à mes dettes… Ce n’était pas possible de vivre ainsi, c’était inhumain. Dans ces moments-là, ceux où je voyais à quel point ma vie était misérable, je rêvais de retourner à Boston auprès de mon père. Malgré sa présence limitée, je savais qu’il aurait trouvé les mots justes pour me remonter le moral, pour me rendre mon sourire. Mon père, d’une certaine façon, était mon héros. Et j’avais tout gâché, à cause de ma dépendance à l’argent et de mon égoïsme pur.

Lorsque j’ouvris la porte, la première chose que je remarquai chez Ezékhiel fut son œil au beurre noir, semblable au mien, mais aussi la rage qui luisait dans ses yeux. Son regard amusé, son arrogance, sa tendresse… Tout semblait avoir disparu. Il n’était plus le même que dans mes souvenirs, et je pensai que c’était réciproque, je devais lui faire le même effet. Je ressemblais à tout sauf à la fille que j’étais une semaine plus tôt. « Putain Robyn, c’est quoi ça ?... » A ce mot précis, je n’avais qu’une seule envie : Disparaitre. Partir. Loin, quelque part où personne ne pourrait me trouver. Je me sentais si ridicule et faible et… Coupable. Je savais comment était Charly, je savais qu’en dépit de notre confiance mutuelle c’était lui qui menait le jeu. Je savais qu’il était violent, c’était ma faute. Incapable de dire la vérité, je balbutiai sans grande conviction que je m’étais prise la porte en me levant ce matin. Lui-aussi semblait avoir reçu des coups, il avait aussi un œil au beurre noir et je pouvais facilement deviner qu’il avait d’autres bleus, tout comme moi. Sauf que contrairement à moi, ça lui donnait un air sexy et bad-boy. Ma réponse lui déplut, à en juger par sa réaction. Il entra rapidement, avec une certaine rage et claqua violemment la porte derrière lui. Je reculai, craignant qu’il ne me frappe. Cette fois, ce n’était pas pareil. Charly ne m’avait pas simplement giflée, je n’avais pas reçu un seul coup de poing. Il s’était déchaîné sur moi, il m’avait hurlé des insultes et des reproches. J’avais été rabaissée plus bas que terre et puis, j’avais eu si peur. A présent, quand je faisais le point sur ma vie, je me rendais compte que rien n’allait. Rien du tout.

« Putain Robyn, ne me prend pas pour un con. Qui t’a frappée ? » Ezékhiel m’attrapa le menton tout en hurlant, et je fus forcée de le regarder. Il avait le même regard que Charly, les mêmes yeux empreints de rage et de haine…Je n’aurais pas dû ouvrir la porte, j’aurais dû faire semblant d’être absente… J’étais tétanisée. Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas que répondre au jeune homme. J’avais promis à Charly de me taire, de ne rien dire à personne. Je ne pouvais pas le trahir. Ce n’était pas seulement une question de loyauté, c’était aussi de ma vie dont il s’agissait. Il m’avait répété à plusieurs reprises que si je disais un mot à qui que ce soit, il me tuerait. Et je n’avais pas envie de tester sa sincérité. Bien que ma vie était un désastre total, je n’avais pas envie de mourir. C’était compliqué, je n’aimais plus ma vie mais dans un sens, je préférais vivre que mourir. Sans doute était-ce parce que l’inconnu m’effrayait. Je détournai le regard et restai silencieuse, bien décidée à garder le secret sur ce qui m’était arrivé. Ezékhiel serra les dents et se mit à respirer profondément, essayant visiblement de rester calme. « Viens là … » Il m’attrapa par le bras mais, malgré la douceur de son geste, je ne pus m’empêcher de grimacer lorsque ses doigts touchèrent mon bleu. Il m’entraîna dans la cuisine, où enfin il lâcha mon bras meurtri. Je m’éloignai d’Ezékhiel, mettant une certaine distance entre lui et moi. Ce n’était pas contre lui, loin de là cette idée. Mais j’étais devenue un peu craintive et peureuse, et le voir si en colère ne me rassurait pas vraiment, au contraire. Sans aucune gêne, il fit comme chez lui et alla prendre des glaçons dans le mini-congélateur. Je tripotai nerveusement la manche de pull puis m’excusai. « Je suis désolée… de ne pas avoir appelé… » J’étais sincère, je m’en voulais. J’aurais pu l’appeler, ne serait-ce que pour discuter, lui montrer de l’intérêt, ou au moins lui envoyer un texto.

Au bout de quelques secondes, il revint vers moi, les glaçons enveloppés dans un torchon. « Mets ça sur ton œil … Tu en as d’autres, des bleus ?! » J’obéis comme une automate, sa voix froide ne me laissant pas réellement le choix. Je pressai doucement le tissu glacé sous mon œil et frémit à ce brusque changement de température. « Merci... Quelques-uns… C’est vraiment rien, je t’assure. » Mon Dieu, je mourais d’envie de tout lui dire, de me blottir entre ses bras et de ne plus avoir aucun secret pour lui. Je n’aimais pas quand il était si distant avec moi, je ne me sentais qu’encore plus coupable. Je baissai la tête et, après quelques instants de réflexion, je changeai de sujet. « Et toi… ? Tu t’es battu ? » Je relevai les yeux vers lui, innocemment.





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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 15 Nov - 22:13




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


Lorsque je vis ses yeux s’écarquillé à la vue de ma fureur, je dû prendre un peu plus sur moi. Mais après tout, comment ne pas être dans un tel état en la voyant comme ça ?! Quelqu’un venait de lui taper dessus comme moi je tapais sur mon partenaire à la MMA. Ce n’était pas possible, je ne pouvais pas imaginer un seul instant ça. C’était insoutenable d’imaginer une scène telle que celle là. Je savais très bien la puissance que possédait un homme en colère, et ce n’était certainement pas une rixe de gonzesses qui avait mal tournée. Non, c’était bien pire que cela. On s’en était pris à elle alors qu’elle était sans défense, et je devinais que sous ce pull de cocooning se cachaient de multiples ecchymoses toutes plus horribles les unes que les autres. J’eu envie de frapper dans le mur. De lui faire cracher le morceau. Elle n’allait pas me le dire. Je faisais comme si j’abandonnais la partie sur ce point, mais c’était faux, je ne lâcherais JAMAIS l’affaire tant que je n’aurais pas un nom. J’irais tuer ce salopard, qui qu’il soit. J’allais lui péter la gueule, la lui racler contre le mur et lui faire bouffer ses tripes à ce fils de pute… mes poings se serrèrent tels deux étaux. Ffff’ il fallait que je me calme. La tête dans le congélateur me fit le plus grand bien pendant une vingtaine de seconde. Congeler mes idées de meurtre, les faire dégager de mes esprits. Je ne pouvais pas penser à cela alors que celle que je convoitais était défigurée … bien qu’elle garde toujours cette beauté qui m’envoutait à chaque instant.

« Je suis désolée… de ne pas avoir appelé… » pendant un quart de seconde sa voix me surprit. Eraillée, on percevait encore ses sanglots au fond de sa gorge. Elle avait pleuré. Je ne fis fi de ses paroles. A présent ce n’était plus grave. Ca n’avait plus d’importance. Enfin si ! Ca en avait beaucoup en fait. Elle s’était faite pêter la gueule, mais ne m’avait pas appelé la rescousse. Après à quoi je m’attendais, pauvre con que j’étais. Nous avions juste baisé ensemble, elle me devait de l’argent, point barre. Je n’étais rien pour elle, même si pour moi elle était bien plus que cela. J’eu envie de la secouer comme un prunier tout en lui demanda – en hurlant – pourquoi elle ne m’avait pas appelé. Pourquoi elle n’avait pas eu besoin de moi.

Je vins lui appliquer moi-même le torchon sur son œil meurtri tout en lui ordonnant d’y tenir. « Merci... Quelques-uns… C’est vraiment rien, je t’assure. » me répondit-elle lorsque je lui demandais si elle en avait d’autres. Je m’écartais d’elle tout en la dévisageant, plongeant mon regard d’acier dans le sien, triste, perdu, abimé. J’eu envie de la prendre dans mes bras, de la réconforter, de lui dire que tout irait bien – même si c’était faux – de lui dire qu’elle ne craignait plus rien, que je serais là, toujours près d’elle. Mais je voulais pas, ne pouvais pas. Quelqu’un avait levé la main sur elle et était même passé à l’acte. Frapper une femme. Je ne comprenais vraiment pas comme cela pouvait-il être possible. Ce n’était pas humain. Cet homme – car j’étais réellement persuadé que ça ne pouvait être qu’un homme – n’était pas humain, n’était pas un homme. Je reculais tellement qu’à un moment que j’heurtais le mur, j’en profitais donc pour me caler contre celui-ci. Pouvant inspecter Robyn dans sa totalité. Même habillée de la sorte, elle était belle à en craquer. « Robyn … » Je baissais la tête, fermais les yeux, et secouais la tête, désolé, désespérée de la voir ainsi. « … Tu ne me rassures pas du tout, bien au contraire. Et m’affirmer que tu t’es pris la porte … c’est de la torture de te voir comme ça… Je ne t’obligerai certainement pas à me dire qui est le salopard qui a osé te faire ça. Mais sache que j’ai eu des expériences dans ma vie qui m’ont forgé, qui m’ont appris comment faire et sache que même si je ne connais pas son nom de ta bouche, je le retrouverais … et je le tuerais ! » ces dernières paroles moururent dans un grognement. J’étais un traqueur, j’avais appris à l’être, et je jurais devant je ne sais qui que j’allais retrouver cette pourriture pour lui montrer ce que ça fait que de s’en prendre aux personnes que j’aime. Mais ce qui m’énervait le plus dans cette histoire c’était le fait qu’elle le prenne comme ça, comme s’il ne s’était rien passé de grave. La routine … « Robyn, ne me dis quand même pas que c’est normal tout ça … ne me surtout pas que tu en as l’habitude … » Il ne valait mieux pas qu’elle me dise ça. J’avais déjà tué parce que je voulais tuer vraiment quelqu’un, plus rien ne pouvait m’arrêter à présent.

La jolie – bien qu’abimée – blonde décida de changer de sujet, je ne relevais pas. Après tout, que pouvais-je faire ?! Je ne voulais pas la forcer à parler de ça tout de suite, pas après ce qu’elle avait vécu en tout cas. Je ne pouvais pas lui infliger cette douleur, mais un jour elle serait obligée de me dire, tout, absolument tout ! « Et toi… ? Tu t’es battu ? » Bizarrement, je me mis à rire, il était vrai que la situation était plutôt loquace quand on y pensait. Elle s’était frappée dessus contre son gré, avait écopé d’un magnifique cocard violet aux reflets verts, et moi je m’étais fait tapé dessus avec ton total consentement, et mon cocard était semblable au sien, avec la lèvre ouverte en plus. J’avais d’ailleurs pissé le sang, et lorsque je parlais une douleur se dispersée dans ma bouche. Une habitude. Et bien que cela puisse paraitre bizarre à ce moment là, j’en avais besoin pour éviter que la soupape n’implose et fasse de gros dégâts. Mes yeux rieurs se posèrent sur son visage qui hantait mes nuits et je lui répondis : « Les circonstances de mes maux sont bien différentes des tiennes, amour. Et même si pour l’instant tu ne veux pas en parler, je découvrirais tes secrets, quoi qu’il arrive ! Mais pour ma part, je pratique la MMA qui est un mélange de tous les arts martiaux qui existent sur cette terre. Et la seule règle dans ce « sport » est qu’il n’y a aucune règle justement. Par contre c’est un sport hors la loi, normalement je ne devrais pas te mettre au courant, mais je crois que j’ai envie de te connaitre plus que cela, et si on doit passer par mon inspection, alors nous le ferons. Je pratique donc ce sport tous les deux jours, et comme tu peux le constater il n’y a aucune loi, donc aucunes limites. Le but est de se taper sur la gueule en utilisant quand même des techniques bien particulière. On ne va pas là bas pour tuer … mais parfois, il y a des rencontres qui donnent … ça ! » Lui dis-je ne montrant mon visage et mon corps en général. L’heure des confidences avait sonné.




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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeVen 16 Nov - 19:48









Rozékhiel ♥▬ « Robyn … » La voix d’Ezékhiel me fit relever la tête. La situation était étrange, presque trop belle pour être vraie. Nous étions tous les deux dans ma cuisine, à discuter comme des gens à peu près normaux. Il était arrivé alors que ma haine envers moi-même allait en grandissant, alors qu’un rien aurait pu me faire commettre l’irréparable. Et le seul fait d’être auprès de lui me faisait un bien fou. Le jeune homme ferma les yeux, baissa la tête et la secoua doucement de gauche à droite. L’avais-je déçu ? Il devait sûrement m’avoir imaginé plus forte que ça, sans doute ne s’attendait-il pas à ce que je sois d’une faiblesse et d’un ridicule aussi affligeants. J’avais toujours eu l’impression de décevoir mes proches, d’être à moi-même une entière déception. « … Tu ne me rassures pas du tout, bien au contraire. Et m’affirmer que tu t’es pris la porte … c’est de la torture de te voir comme ça… Je ne t’obligerai certainement pas à me dire qui est le salopard qui a osé te faire ça. Mais sache que j’ai eu des expériences dans ma vie qui m’ont forgé, qui m’ont appris comment faire et sache que même si je ne connais pas son nom de ta bouche, je le retrouverais … et je le tuerais ! » Au fur et à mesure qu’Ezékhiel s’avançait dans ses paroles, il s’énervait, et semblait se retenir de frapper la première chose qu’il aurait eu sous la main. J’avais d’abord trouvé ses mots touchants, j’étais émue de voir qu’il s’inquiétait pour moi, mais sa dernière phrase me provoqua un long frisson le long de l’échine. Oh non, pas ça. Pourquoi en revenait-on sans cesse au meurtre ? Je ne pouvais pas le laisser tuer Charly, qu’allait devenir Caroline ? Et moi ? Comment allais-je faire sans son argent ? Je deviendrais sdf, et finirais par mourir sous un pont… Seigneur, quelle horreur. « Q…Quoi ?! Personne ne va tuer personne, arrête de dire des choses aussi affreuses ! Tu ne le connais pas, il… C’est ma faute, je l’ai mis en colère alors… Si tu dois en vouloir à quelqu’un, c’est à moi. » Et je continuais de défendre Charly, malgré tout. Malgré ses menaces, malgré ses coups, malgré ma peur, malgré les morts… Je m’étais attachée à lui. Il me payait, je ne manquais de rien grâce à lui, sa fille était adorable, et il était parfois gentil avec moi. Je n’arrivais pas à le détester. « Robyn, ne me dis quand même pas que c’est normal tout ça … ne me dis surtout pas que tu en as l’habitude … »[ Je posai le torchon humide sur le meuble, et penchai légèrement la tête sur le côté. Non, ce n’était pas normal. J’en étais bien consciente, je n’étais pas tarée non plus. Seulement, c’était la première fois qu’il me frappait aussi fort, avec autant de hargne…
Je soupirai et changeai de sujet. Je préférais parler de lui que de moi, il était beaucoup plus intéressant. A ma grande surprisse, Ezékhiel se mit à rire quand je lui demandai s’il s’était battu. Je fronçais légèrement les sourcils, je ne trouvais pas ça drôle du tout. Des tas de gens mouraient chaque année au cours d’une bagarre, surtout à Tijuana. Et puis, il avait de la chance de s’en être assez bien sorti, ç’aurait pu être pire, il aurait pu devoir aller à l’hôpital ! Il aurait pu mourir.

« Les circonstances de mes maux sont bien différentes des tiennes, amour. Et même si pour l’instant tu ne veux pas en parler, je découvrirais tes secrets, quoi qu’il arrive ! Mais pour ma part, je pratique la MMA qui est un mélange de tous les arts martiaux qui existent sur cette terre. Et la seule règle dans ce « sport » est qu’il n’y a aucune règle justement. Par contre c’est un sport hors la loi, normalement je ne devrais pas te mettre au courant, mais je crois que j’ai envie de te connaitre plus que cela, et si on doit passer par mon inspection, alors nous le ferons. Je pratique donc ce sport tous les deux jours, et comme tu peux le constater il n’y a aucune loi, donc aucunes limites. Le but est de se taper sur la gueule en utilisant quand même des techniques bien particulière. On ne va pas là bas pour tuer … mais parfois, il y a des rencontres qui donnent … ça ! » Ezékhiel avait l’air convaincu que tôt ou tard, il découvrirait mes secrets. Et cette certitude de sa part m’angoissait beaucoup. Je savais que s’il apprenait qui j’étais réellement, s’il apprenait que je lui avais menti sur toute la ligne, rien ne serait plus pareil. Et égoïstement, je ne voulais pas le perdre, je m’étais vraiment attachée à lui alors… Je savais très bien que j’allais continuer de mentir, quitte à m’enfoncer encore plus dans cet affreux mensonge. Quant à la MMA… Je n’en avais jamais entendu parler, mais ce sport semblait être vraiment violent, et je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter. J’étais néanmoins heureuse qu’il me fasse assez confiance pour m’en parler, et je souris lorsqu’il termina ses explications. « Je vois… » Je repris le torchon, dans lequel les glaçons commençaient lentement à fondre, et je m’approchai doucement d’Ezékhiel. Je caressai doucement son œil au beurre noir avec le tissu glacé, observant par la même occasion sa lèvre fendue. « Ils t’ont pas raté… Mais je suis sûre que c’est toi le plus fort. » Je souris et pressai doucement la glace contre sa joue meurtrie. Après tout, j’étais censée être infirmière ! « Tu as mal ? » J’espérais bien qu’il n’allait pas me demander de le soigner car je ne savais absolument pas comment je devais m’y prendre. J’avais pourtant envie de l’aider, de prendre soin, de lui montrer que je n’étais pas une incapable purement égoïste.

Je devais lui dire. J’en mourais d’envie. Les mots restaient coincés dans ma gorge, mais j’en ressentais pourtant la brûlure sur mes lèvres. Je m’éloignai d’Ezékhiel et lui tournai le dos, ne voulant pas affronter son regard. Faisant les cents pas, cherchant les bons mots, je finis enfin par faire face au jeune homme . « Je… Je comptais t’appeler. Vraiment, j’allais le faire… Mais ensuite il… C’est arrivé, et je pouvais juste plus… Je voulais pas que tu me voies comme ça, que tu te sentes obligés de me protéger et de t’en mêler, parce que ça ne t’apportera rien de bon et… » Je ravalai un sanglot et détournai le regard, alors que les larmes coulaient sur mes joues. Je me sentais terriblement mal, j’avais l’impression que chacun de mes bleus me faisaient horriblement mal soudainement et que mon cœur recevait lui-aussi des coups aussi violents. « Il sait qu’on a couché ensemble… Il…Il te tuera… »

Spoiler:



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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMar 20 Nov - 19:51




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


« Q…Quoi ?! Personne ne va tuer personne, arrête de dire des choses aussi affreuses ! Tu ne le connais pas, il… C’est ma faute, je l’ai mis en colère alors… Si tu dois en vouloir à quelqu’un, c’est à moi. » Je laissais couler, préférant être sourd plutôt que d’entendre ces conneries sortir de sa si jolie bouche. J’avais envie de la prendre par les épaules, de la secouer dans tous les sens en lui demandant ce qui ne tournait pas rond chez elle pour qu’elle me dise de telles choses. Elle avait énervé ce mec et pour réponse ce dernier s’était acharné sur elle comme un boucher s’acharne sur son bout de viande. J’allais lui exploser sa misérable gueule à ce connard.

J’avais eu envie de lui effacer tous ces bleus de son visage en lui expliquant la cause des miens. Ce n’était pas légitime pour sa part, elle n’avait certainement pas tendu la joue pour qu’on la lui frappe avec force et haine, à contrario de moi. Et je n’arrivais décidément pas à m’y faire. C’était véritablement insoutenable, mais le pire dans toute cette histoire c’est qu’elle le défendait – plutôt que de le dénoncer pour que j’aille lui régler son compte – et de plus elle n’hésitait pas à me dire que c’était de sa faute et elle était là, tentant de rire en me disant qu’elle savait que j’étais le plus fort. Peut-être bien que j’étais fort, il fallait dire qu’avec la prison je m’étais endurci, j’avais appris à administrer les bons coups au bon endroit sans y mettre forcément trop de force. En voulant jouer l’infirmière, elle se rapprocha de moi pour déposer le torchon humide qui je lui avais précédemment fait. « Tu as mal ? » Au début j’avais eu mal, à chaque coups j’avais eu la larme à l’œil, l’esprit embrumé, le lendemain j’étais la plus part du temps dans l’incapacité de parler ou de bouger, mais à présent j’endurais la souffrance, et plus j’avais mal, mieux je me sentais. Une sorte de sadisme. Mais je me complaisais là-dedans. Ca endurcit, rend fort, et tout de suite on sent qu’il faut vivre la vie pleinement et pas qu’à moitié, parce qu’on sait qu’il suffirait d’un mauvais coup pour ne pas en revenir. Je lui pris la main et retirais le torchon de mon œil tuméfié : « Non, je n’ai plus mal depuis très longtemps … C’est comme si j’étais … mort tu vois ?! » Mort de l’intérieur, comme de l’extérieur. Mort tout comme ma sœur, mon père que j’avais tué, tout comme mon meilleur ami de l’époque que je n’avais pas hésité à crever pour cette fille dont j’étais raide amoureux … on m’avait tué, je m’étais tué seul en réalité. M’anéantissant à petit feu sans jamais m’en rendre compte. Puis soudain elle s’écarta de moi, fuyant mon regard, faisant les cent pas sans jamais se retourner. Qu’avais-je dis qui avait pu la choquer ? Le fait que je sois mort depuis bien longtemps ?! Je ne pense pas qu’elle soit impressionnée par cela sachant qu’elle venait de se faire ruer de coups quelques jours plus tôt.

Puis elle me refit face, mais cette fois un masque marquait ses traits fins dont j’étais fou. Ma jolie créature semblait vouloir me dire un truc mais être tiraillée par quelque chose. Etait-elle en plein dilemme ? Et alors que je me posais tout un tas de question quant à son comportement des plus étranges, sa voix fluette résonna dans la pièce : « Je… Je comptais t’appeler. Vraiment, j’allais le faire… Mais ensuite il… C’est arrivé, et je pouvais juste plus… Je voulais pas que tu me voies comme ça, que tu te sentes obligés de me protéger et de t’en mêler, parce que ça ne t’apportera rien de bon et… » je l’avais écouté attentivement, buvant chacune de ses paroles et à présent je bouillonnais, tentant difficilement d’avaler ma salive. Elle se détourna une nouvelle fois dans un sanglot, laissant les larmes – que je voulais sécher, ne jamais voir – couler sur ses joues roses. Et moi, je restais stoïque, un rocher dans la tempête. Un mur en roc, en granite, en marbre. Je ne bougeais plus. Les yeux fixés dans le vide, regardant quelque chose qui n’existait visiblement pas. Je me réveillais de mon mutisme lorsqu’elle prononça la phrase de trop, entre deux sanglots : « Il sait qu’on a couché ensemble… Il…Il te tuera… » Laisser sortir la haine qui grandissait en moi.

Je fis volte face, tentant de retenir au maximum la puissance de mon poing. Ce dernier alla s’écraser dans le mur le plus proche, trouant celui-ci. Je secouais rapidement la main afin de faire passer la douleur et essuyais le sang distraitement avec mon autre main. Un grognement sourd émana de mon torse avant que je ne hurle : « NON MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE ? T’es quoi là ? En couple ?? T’AVAIS QU’A LE DIRE PLUS TÔT, ON AURAIT PAS COUCHE ENSEMBLES ET CA T’AURAIT EVITE DE TE FAIRE PETER LA GUEULE, MERDE … Putain Robyn … Mais qu’est-ce-que je peux être le pire des cons moi parfois, j’aurais dû m’en douter que t’étais pas seule … putain mais … rha … » Dégouté, oui c’était bel et bien le mot. J’en voulais à la terre entière, mais surtout à Robyn de m’avoir aguiché de la sorte, m’obligeant à lui sauter dessus, à être atrocement attiré par elle alors qu’elle était en couple et qu’en plus son enculé de mec lui frappait sur la gueule. Con !

Je me pris la tête dans les mains et tournais en rond dans la petite pièce comme un lion enragé en cage. J’évitais soigneusement le regard de la blonde. Mais qu’est-ce que je foutais encore là moi ? Sans même jeter un regard derrière moi je me dirigeais vers la porte, prêt à quitter cet appartement …





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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMar 20 Nov - 21:02









Rozékhiel ♥▬ J’avais mal. Non seulement physiquement, mais aussi, à l’intérieur de moi. J’avais horriblement mal. Je n’avais plus connue pareille douleur depuis la mort de ma mère, depuis que mon père m’avait annoncé son décès alors que je n’avais, à l’époque, que quatorze ans. Une fois cet évènement passé, j’avais naïvement pensé que jamais plus je ne ressentirais une douleur identique à celle-là. J’avais été bien conne. Il me semblait même souffrir encore plus. C’était affreux, j’avais la sensation d’être oppressée, coincée, incapable de contrôler quoi que ce soit dans ma vie. Charly avait tout détruit. Tout ce que je m’étais efforcée à construire, tous mes rêves, tous mes espoirs… Il était arrivé telle une tornade, et il avait tout détruit sur son passage. Il ne me restait plus rien. Alors, quand il m’avait proposé ce deal, quand il avait promis de me protéger, de m’aider… Je l’avais vu, lui, comme mon nouvel espoir. J’avais pensé qu’il voulait se racheter, alors je lui avais pardonné. Comme une idiote. Et aujourd’hui, j’étais là, plus déprimée que jamais, la peur au ventre, des bleus partout sur le corps. Je n’étais plus rien. Pendant longtemps, j’étais parvenue à me créer un masque, à rendre les apparences plus jolies. Blonde, riche et belle, je n’avais eu aucun mal à me faire passer pour l’imbécile superficielle. Mais ça ne m’avait pas déplu car, au final, je n’avais jamais été seule à cette époque. Dès qu’une relation se terminait, un autre homme arrivait dans ma vie, créant ainsi un cycle sans fin. Mais tout cela n’avait été qu’une immense illusion. Ma vie n’avait été que mensonges. A quoi bon tenter d’être quelqu’un de différent ? La réalité finit toujours par nous rattraper, et je l’avais appris à mes dépends…

« Non, je n’ai plus mal depuis très longtemps … C’est comme si j’étais … mort tu vois ?! » Je le regardai un instant, presque effrayée. C’était étrange, il avait quasiment réussi à mettre des mots sur ce que je ressentais, sur cette blessure béante dans ma poitrine. Mais l’entendre de sa bouche ne me fit qu’encore plus mal. Ressentait-il la même chose que moi ? J’espérais bien que non car si c’était cas, il devait alors souffrir atrocement. Et moi, je ne lui souhaitais que du bien. Ma main dans celle d’Ezékhiel, je m’en échappai rapidement. La mésaventure avec Charly m’avait depuis peu rendue… Peureuse. Comme si j’étais devenue une bulle de savon, prête à éclater au moindre geste brusque. Oui, c’était ça, une bulle de savon. Je ne contrôlai rien, je pouvais heurter un mur à tout moment, je pouvais disparaitre ou m’effondrer au sol sans prévenir. Je m’éloignai du jeune homme, et commençai à faire les cent pas. Je ne savais pas comment lui dire, comment exprimer toute cette peine, ce chagrin que je ressentais. Je voulais lui dire ce que j’avais ressenti, lui faire comprendre que ce n’était pas contre lui que je n’avais pas appelé, mais bien contre moi…

Je finis par lui faire face et, les larmes ruisselant sur mes joues, lui avouai pourquoi est-ce que je n’avais pas appelé, et pourquoi je ne désirais pas lui raconter la vérité. Au fur et à mesure que je parlais, au fur et à mesure que mes sanglots devenaient de plus en plus frénétiques, l’expression du visage d’Ezékhiel changeait. Je ne m’en rendis pas compte tout de suite, je ne vis pas toute cette rancœur briller dans ses yeux. Je ne m’en aperçus que lorsque son poing s’écrasa violemment contre le mur face à moi. Un cri sortit d’entre mes lèvres et je reculai, horrifiée et effrayée à la fois. Mon regard n’arrivait pas à lâcher sa main ensanglantée, c’était la seule chose que je voyais. Je ne me sentais pas bien, la vue du sang me donnait le tournis, il fallait que je me concentre sur autre chose. Je relevai les yeux vers Ezékhiel et il émit un grognement presque bestial. A cet instant précis, j’avais peur de lui. J’avais envie qu’il s’en aille, qu’il me laisse toute seule, qu’il ne revienne plus. Je ne comprenais pas pourquoi il se mettait dans de tels états, c’était sûrement un déséquilibré, il était fou. « NON MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE ? T’es quoi là ? En couple ?? T’AVAIS QU’A LE DIRE PLUS TÔT, ON AURAIT PAS COUCHE ENSEMBLES ET CA T’AURAIT EVITE DE TE FAIRE PETER LA GUEULE, MERDE … Putain Robyn … Mais qu’est-ce-que je peux être le pire des cons moi parfois, j’aurais dû m’en douter que t’étais pas seule … putain mais … rha … » Ces mots me firent mal, et je ne parvins pas à calmer mes sanglots. J’avais eu raison, avant même qu’il n’entre chez moi. Transparente, stupide, ratée, faible, moche, chiante, alcoolique et asociale. C’étaient les seuls mots qui me venaient à l’esprit quand je faisais le point sur moi-même, sur la situation. Je n’arrivai pas à prononcer une seule syllabe, j’étais incapable de dire quoi que ce soit, ou même de bouger. J’avais l’impression d’être dans un cauchemar, comme si je voyais la scène de l’extérieur. Ezékhiel ne me regardait plus. Il me haïssait et m’en voulait, je l’avais entendu dans le son de sa voix. Toute cette rage, cette rancœur…

Lorsque je le vis quitter la pièce et se diriger vers la porte, je repris mes esprits et ravalai un sanglot. Non, non, non, je ne pouvais pas le laisser partir. Il n’avait pas compris, il ne savait pas, il ne savait rien du tout. Il ne pouvait pas savoir, en même temps, que jamais Charly et moi ne serions en couple. Je ne voulais rien de tout cela avec lui, avec cet homme. Après la soirée passée avec Ezékhiel, j’avais eu l’impression d’être… Vivante. Et ce n’était pas seulement sexuel, chaque moment passé avec lui me donnait l’impression d’être à ma place, la conviction que si j’étais à Tijuana, ce n’était pas seulement pour ma mère. C’était aussi pour lui. « Je ne suis pas en couple ! C’est un meurtrier, il m’a obligée à être sa complice ! Je choisis ses victimes, je m’occupe de sa fille, et en échange il me paie. C’ est la vérité, je te le jure, je… Je peux tout t’expliquer, mais ne pars pas, je t’en prie… »




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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMar 20 Nov - 22:52




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


Merde, je venais de l’effrayer totalement ce que je ne voulais pas. Mais je ne pouvais pas faire demi-tour, je voulais me barre d’ici, quitter ce lieu qui était entrain de me rendre fou, ne plus voir ce visage, ce corps, cette fille dont j’étais en fait entrain de tomber amoureux. Tomber amoureux ? Tomber sur la tête oui. Je n’étais pas du genre à être en kiffe sur une femme, j’avais dépassé ce stade. L’amour c’était pour les faibles, pour ceux qui préféraient se cacher plutôt que d’affronter la vie réelle. On n’était pas au pays des bisounours, loin de là même, on était dans un monde de dingue, où les guerres s’enchainaient, les meurtres n’en parlons pas, où la drogue était devenue monnaie courante, et n’oublions surtout pas que nous nous trouvions à Tijuana, royaume des cartels de la drogue, de la prostitution et asile de tous les malfrats de la terre entière. J’en étais la preuve vivante. Je me demandais d’ailleurs encore et toujours comment la blonde qui se trouvait derrière moi pouvait encore être en vie à cette heure là. Mais en y réfléchissant bien, ça ne devait plus qu’être une question de temps avant de la retrouver six pieds sous terre, surtout si son mec continuait à lui frapper sur la gueule comme ça. Je secouais la tête pour chasser ces pensées. Ce n’étaient plus mes histoires, cette fille avait un mec dans sa vie, et je n’étais pas du genre à courir après une fille qui était déjà casée. Sauf si elle en valait le coup. Robyn en valait le coup, même plus que ça, mais ce qu’elle venait de me dire prouvait qu’elle était prête à se faire défoncer plutôt qu’à me laisser régler son compte à ce connard qui la battait. Je ne pouvais pas perdre mon temps. Et la dernière fois que je m’étais mêlé d’une histoire comme celle-ci c’était pour ma copine, j’avais tué pour elle, et m’étais retrouvé en prison pour elle, jamais elle n’était venue me voir là-bas, et lorsque j’étais enfin sorti de cet enfer, j’avais appris qu’elle était partie avec un autre. Je n’étais plus assez fort de ce côté pour me lancer dans une nouvelle histoire comme celle-ci, j’avais déjà trop donné sans recevoir en retour. Me blinder, créer une carapace voilà ce que je devais faire, mais avec Robyn j’avais décidé d’abandonner cette protection. Grosse erreur…

Tomber amoureux, j’étais complètement fou. Ce n’était pas moi. Ce que j’aimais moi c’était baiser pendant des heures avec des filles différents chaque jours, faire des orgies dans tous les endroits possibles et inimaginables. Ce que j’aimais c’était ne pas connaitre la fille, baiser pour baiser. Me libérer quoi. Voilà ce qui m’attirait. Un chacal –comme on dit – voilà ce que j’étais véritablement. Mais certainement pas un putain de mec amoureux et pourtant … La main posée sur la poignée de la porte d’entrée, je fus stoppée par la voix suppliante de la magnifique blonde que je tentais de faire disparaitre de mon cerveau – ce qui était strictement impossible entre nous. « Je ne suis pas en couple ! C’est un meurtrier, il m’a obligée à être sa complice ! Je choisis ses victimes, je m’occupe de sa fille, et en échange il me paie. C’est la vérité, je te le jure, je… Je peux tout t’expliquer, mais ne pars pas, je t’en prie… » ultime supplication, ultime prière avant que je quitte pour de bon son appartement et qu’elle ne me revoit plus. Je me foutais complètement de l’argent que je lui avais prêté, il n’était plus qu’un prétexte pour pouvoir la revoir à présent. Cette dette avait été effacée à partir du moment où elle avait accepté de boire un verre avec moi ce fameux soir. Mais ses mots me percutèrent : pas en couple ; meurtrier ; obligée ; victime ; sa fille ; en échange il me paie…. Je m’arrêtais net, la main empoignant fermement le bout de métal servant à ouvrir la porte. Je fermais les yeux afin d’assimiler correctement toutes les informations. Elle n’était pas en couple, le mec qui l’avait maltraitée n’était qu’un meurtrier qui l’obligée à lui désigner des victimes, et tout cela contre de l’argent.

Lentement, comme un automate bien réglé, je me retournais pour faire face à son visage tuméfié et humide. J’eu envie de me flageller pour l’avoir faite pleurer, mais ce qu’elle m’avait dit m’avait brisé de l’intérieur, je souffrais bien plus que lorsqu’on m’avait martelé la gueule de coups de poings américains. Que devais-je faire à présent ? j’avais toujours fuis devant une femme en pleure – et je peux vous dire que j’en avais croisé, c’était toujours celles qui avaient toujours trop rêvé et qui se réveillaient le lendemain d’une bonne partie de jambes en l’air, et qui retombaient bien bas lorsque je leur disais de se barre fissa. Mais Robyn … la voir souffrir de la sorte … Mes bras se refermèrent autour de ses frêles épaules. Tentant de ne pas trop serrer son corps contre le mien pour ne pas appuyer sur ses ecchymoses, je posais mon front contre le sien tout en la berçant lentement. Changement radical de comportement, j’étais comme ça, lunatique, changeant. Quelques secondes j’avais la haine contre Robyn, contre ce mec qui l’avait blessée, contre le monde entier d’ailleurs. Et à présent je me retrouvais entrain de serrer la douce contre moi, la caressant, la réconfortant, mais n’allez tout de même pas croire que je n’étais toujours pas terriblement en colère. Je pouvais détruire un mur à mains nues si on m’en avait présenté un. J’avais l’impression d’avoir accumulé de la rage depuis des années sans jamais l’avoir expulsée. Tuer ne résout pas tout, bien au contraire, ça ne fait que nous enfoncer dans les abîmes sombres de la haine, de la colère et de la tristesse. De la mort. « Pardon Robyn … » je ne pouvais que me faire pardonner, après tout un homme ne pouvait que demander pardon à une femme. Mais si elle m’avait tout dit tout de suite nous n’en serions pas arrivés là … « Pardonne moi de t’avoir fait peur … » … si elle m’avait avoué tout ça dès le départ, je n’aurais pas défoncé son mur, je ne l’aurais pas terrorisé encore plus qu’elle ne l’était déjà. Je m’en voulais terriblement d’avoir fait ça. « Robyn … pourquoi … ne demande plus d’argent à ce type. L’argent, je peux te le donner, autant que tu en voudras, que tu en auras besoin. Mais je t’en supplie ne le voit plus … de toute façon je vais de voir le tuer … il n’y a pas d’autres moyens. Il t’a blessée, t’a touchée, t’a frappée … je ne peux pas tolérer ça. » j’avais saisis son visage trempé de larmes entre mes mains tachées de sang, l’obligeant à me regarder dans les yeux. J’étais à présent entrain de la supplier à mon tour de ne plus faire appel à ce mec que j’allais trucider. J’allais le retrouver et lui arracher tout ce qui dépassait et lui faire bouffer … calme. Ne pas effrayer d’avantage Robyn était le maitre mot tant que je serais ici.



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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMer 21 Nov - 14:58









Rozékhiel ♥▬ Malgré mes supplications, malgré ma promesse de lui dire toute la vérité, Ezékhiel continuait d’avancer vers la porte, comme si rien ne pouvait le faire changer d’avis. Et moi je restais là à pleurer, comme une imbécile, espérant le voir revenir vers moi. Je ne voulais pas le perdre, je ne voulais pas être la spectatrice de la scène affreuse qui se déroulait devant moi. Je ne voulais pas qu’il franchisse cette porte et sorte de ma vie à jamais. Je m’étais trop attachée, encore une fois, et à présent je le regrettais. Qu’est-ce qu’il m’avait pris de penser, ne serait-ce qu’une seconde, que quelque chose était possible entre nous ? Je n’avais fait que lui mentir, je n’étais pas celle qu’il croyait, j’étais totalement différente. Des gens étaient morts par ma faute, je croulais sous les dettes, et non je n’étais pas infirmière. J’avais envie de mourir. Sincèrement, j’avais envie de mourir. Je n’en pouvais plus de voir les personnes que j’aimais disparaitre, je n’avais plus envie de me retrouver seule, enfermée dans ma bulle de terreur et de peine.

Je n’espérais plus, lorsqu’Ezékhiel s’arrêta soudainement, sa main sur la poignée de la porte. La tension était horrible. Allait-il sortir ? Allait-il revenir ? Je ne bougeai plus, mon regard était rivé sur lui, sur chacun de ses faits et gestes. Il lâcha la poignée et se tourna lentement vers moi, pendant que je restais immobile. Je ne pleurais plus, je n’en avais plus la force, mais mes joues rosies étaient encore trempées. Il s’avança vers moi et, alors que mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine, me prit entre ses bras musclés. Il me serra doucement contre lui, de façon protectrice et sécuritaire. Son front se posa contre le mien, réduisant l’espace entre nous, et je fermai les yeux pendant qu’il me berçait. Il était revenu. Il ne m’avait pas laissée, il était revenu, il était là. « Pardon Robyn … » Je me calmai lentement, reprenant une respiration plus régulière. Le parfum d’Ezékhiel chatouillait mes narines, je n’avais plus envie de quitter ses bras, je voulais y rester encore, aussi longtemps possible. « Pardonne moi de t’avoir fait peur … » Ca oui, pour me faire peur, il m’avait fait peur. Il m’avait carrément effrayé. Quand je l’avais vu frapper le mur, quand je l’avais entendu grogner et me hurler dessus, j’avais aussitôt fait le lien avec Charly. J’avais pensé, durant un instant, qu’il allait me frapper aussi.

Je relevai la tête et murmurai d’une voix triste. « Je n’ai plus peur… » Evidemment que je le pardonnais, évidemment que je ne lui en voulais pas. Je n’en avais pas voulu à Charly, alors je ne pouvais pas lui en vouloir, à lui, qui avait été tellement gentil avec moi jusqu’à maintenant. Ezékhiel prit mon visage entre ses mains ensanglantées, et plongea son regard dans le mien. Je sentais le liquide pourpre tacher mes joues et mon menton, se mêlant à mes larmes encore présentes. « Robyn … pourquoi … ne demande plus d’argent à ce type. L’argent, je peux te le donner, autant que tu en voudras, que tu en auras besoin. Mais je t’en supplie ne le voit plus … de toute façon je vais de voir le tuer … il n’y a pas d’autres moyens. Il t’a blessée, t’a touchée, t’a frappée … je ne peux pas tolérer ça. » Son regard était suppliant, je voyais bien qu’il voulait me convaincre de m’éloigner de Charly, mais je n’étais pas de cet avis. Il proposait de me donner de l’argent, une proposition très alléchante d’ailleurs, mais c’en était hors de question. J’avais suffisamment de dettes ainsi, et Charly allait se rendre compte de quelque chose si je refusais mon « salaire ». Mais comment expliquer à Ezékhiel ? Comment lui expliquer ce que je ressentais pour Charly, comment expliquer le fait que j’avais réussi à m’attacher à lui malgré tout le mal qu’il m’avait fait ? Je n’étais pas tarée j’étais juste… Atteinte du syndrome de Stockholm. Voilà, c’était cela. « Non … Non, s’il te plait, Ezékhiel, ne le fais pas … Je ne veux pas que tu sois comme lui, tu vaux beaucoup plus que ça… Ca me touche que tu t’inquiètes pour moi et que tu veuilles m’aider, mais le tuer n’arrangerait rien, ça ne ferait que rendre une fillette orpheline. Et je ne veux pas… Je ne veux pas prendre le risque que tu sois blessé ou même pire, je… Je tiens à toi… » Je t’aime. Je regardai le jeune homme dans les yeux, essayant de me montrer convaincante. Il était quelqu’un de bien. J’en étais certaine, il était quelqu’un de bien. Il avait été tellement tendre, gentil… Protecteur. Et même si son impulsivité avait tendance à m’effrayer, je savais qu’il n’était pas méchant. Je n’avais pas de mot pour le décrire, pas de mot non plus pour décrire ce que je ressentais pour lui. De l’amour ? Sans aucun doute. Je l’aimais plus que je n’avais jamais aimé aucun homme auparavant. J’avais envie de l’embrasser, de lui montrer toute cette affection que j’éprouvais à son égard mais j’avais trop peur d’être rejetée, d’avoir mal interprété ses paroles et ses actes.

« Fais-moi confiance, s’il te plais. » Je souris tristement puis m’éloignai d’Ezékhiel. Mes doigts touchèrent ma joue et je constatai que les mains du jeune homme avaient aussi taché ma peau. Je baissai les yeux vers la main du jeune homme et déglutit. Tout ce sang, quelle horreur, ça me donnait la nausée. Je détournai la tête et tentai de ne pas m’évanouir, de préférence. « Tu devrais soigner ça… Euh, viens. » Sans lui accorder un regard, j’allai à la salle de bain, attendant qu’il me suive. J’ouvris une armoire et en sortis une petite boîte métallique où se trouvaient toutes sortes de choses pour aider lors des premiers secours ; désinfectant, pansements, bandages, … Je lui tendis la boîte, prenant soin de ne pas poser mon regard ni sur sa main, ni sur le miroir de la pièce. La vue du sang me rendait malade. « Ha et… Je ne suis pas infirmière. En vérité, je ne supporte pas le sang alors je pense pas que je vais pouvoir t’aider, pour ta main… J’suis désolée. » Non, j’étais pire que désolée. J’avais honte. Atrocement honte. De la sulfureuse blonde fille à papa, j’étais passée à la meurtrière menteuse compulsive et ruinée. Je regrettais de lui avoir menti de la sorte, de m’être faite passée pour ce que je n’étais pas. Je me rinçai le visage, me débarrassant des traces de sang et de larmes, puis l’essuyai. Je me tournai vers Ezékhiel, appuyant mes mains sur le lavabo, regardant le plafond pour ne pas voir le sang. J’avais envie de passer encore du temps avec lui, mais je ne savais comment m’y prendre. Ce fut donc assez maladroit. « Tu peux rester, si tu veux… Je sais pas vraiment cuisiner mais si t’as faim on peut commander quelque chose. Enfin… C’est moi qui payerai, je te dois déjà beaucoup. Ou alors on peut juste parler, ou regarder un film ou tout ce que tu veux… » Je n’avais pas envie de coucher avec lui, pas avec ces bleus qui couvraient mon corps. Je me sentais encore très mal par rapport à cette histoire, et mon amour propre en avait pris un coup. Haha, un coup… Vive les jeux de mots.




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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMer 21 Nov - 16:18




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


« Non … Non, s’il te plait, Ezékhiel, ne le fais pas … Je ne veux pas que tu sois comme lui, tu vaux beaucoup plus que ça… Ca me touche que tu t’inquiètes pour moi et que tu veuilles m’aider, mais le tuer n’arrangerait rien, ça ne ferait que rendre une fillette orpheline. Et je ne veux pas… Je ne veux pas prendre le risque que tu sois blessé ou même pire, je… Je tiens à toi… » Elle ne voulait pas que je sois comme ce meurtrier ? Mais il était déjà bien trop tard, et je l’avais été bien avant lui certainement. J’avais tué, j’avais fait de la taule, j’étais pire que ce mec, mais la seule différence entre lui et moi était que je n’avais jamais frappé une femme de ma vie, et ça ne risquait pas d’arriver ce si tôt. Il était père en plus … Orpheline ? Il en avait donc profité pour liquider la mère de la gamine ? J’en étais pratiquement certain, ce n’était pas dur à deviner. Un tueur reste un tueur, mais visiblement Robyn ne voulait pas ouvrir les yeux et elle avait beau me dire qu’elle tenait à moi, ce n’était pas suffisant pour la faire changer d’avis et la faire s’éloigner de ce connard. Un jour – et je priais intérieurement, de toute évidence il serait mort avant – il donnera le coup fatal, ce coup qui ôtera la vie de celle dont j’étais entrain de tomber fou amoureux. Et il ne s’en soucierait même pas, un cadavre comme un autre … Je voulais la protéger, mais elle ne me laisserait pas faire, je le savais d’avance. Cette fille était bornée et maladive, voire même suicidaire, elle courait droit vers la mort, lui tendant les bras, et moi je devais rester simple spectateur de cet acte ? Certainement pas !

« Fais-moi confiance, s’il te plais. » C’était dans mes cordes de faire confiance, mais je ne pouvais pas la laisser se foutre en l’air comme une grande fille. C’était hors de question et techniquement impossible pour moi. Mais je devais être plus rusé qu’elle, lui faire croire que je lui faisais confiance pour mieux la surveiller par derrière. J’allais découvrir qui était cet homme a qui elle tenait tant, et lui faire la peau. Lorsque j’avais une idée en tête je ne l’avais pas au cul – comme on dit. Elle s’éloigna de moi de quelques pas avant de briévement jeter un regard à ma main abimée : « Tu devrais soigner ça… Euh, viens. » Se sentait-elle mal à l’aise à la vue de ma blessure ? Etonnant pour une infirmière. Mais comme elle me le dis, je la suivis jusque dans la salle de bain. Lorsque nous arrivâmes tous deux dans la salle de bain mon regard se fixa sur le miroir où se trouvaient de drôles d’écritures : « Transparente. » ; « Stupide » ; « Ratée. » ; « Faible. » ; « Moche » ; « Chiante » ; « Alcoolique» ; « Asociale » Qu’est-ce que … se sentait-elle comme ça ? Tout ces adjectifs ne lui correspondaient pas le moins du monde. Alors qu’elle était tournée vers un grand placard, certainement entrain de chercher de quoi me désinfecter, je pris la serviette la plus proche et balayais de grands gestes le miroir, effaçant les mots, provoquant de grandes trainées rouges semblables à des coulées de sang. Je me servis le serviette pour m’essuyer la main, pas d’inquiétude je savais parfaitement comment enlever toutes les traces de sang sur du linge. La déesse à mes côtés ne sembla pas remarquer le sort qui j’avais fais subir à la glace, elle se contenta simplement de déposer une boite en fer sur le rebord du lavabo tout en évitant de regarder le liquide visqueux et rouge. Puis le moment des confidences arriva comme on commande du pain, elle me lança ça comme ça, comme si ce n’était rien. Bien sur que ce n’était rien après tout, je n’étais pas à ça près : « Ha et… Je ne suis pas infirmière. En vérité, je ne supporte pas le sang alors je pense pas que je vais pouvoir t’aider, pour ta main… J’suis désolée. » Je ne pus m’empêcher de rire à l’écoute de cette révélation : « Je me disais bien aussi qu’une infirmière qui est à deux doigts de s’évanouir à la vue du sang, ce n’est pas tout à fait normal. T’en fais pas je me passerai de tes services, menteuse ! » Je ris tout en passant ma main sous l’eau afin d’éliminer tout ce liquide inutile et de dévoiler la véritable entaille. Hmm je ne m’étais pas loupé, et j’avais dû faire un sacré trou dans le placo moi.

Pendant que je tentais tant bien que mal de me désinfecter la main et d’y déposer un pansement, Robyn en profita pour se nettoyer le visage, effacer les larmes qui avaient rosies ses joues, et supprimer les tâches de sang – de mon sang. Après cela elle posa ses mains sur le rebord du lavabo et me lança, en bafouillant un peu, maladroite : « Tu peux rester, si tu veux… Je sais pas vraiment cuisiner mais si t’as faim on peut commander quelque chose. Enfin… C’est moi qui payerai, je te dois déjà beaucoup. Ou alors on peut juste parler, ou regarder un film ou tout ce que tu veux… » Je la fixais, elle était si douce, si fragile. Je voulais être le pilier sur lequel elle pouvait se reposer, être la personne en qui elle pouvait avoir le plus confiance, mais seulement, me laisserait-elle être celui là ? « Hmm tout ce que je veux … ? » Posant sur elle un regard insistant, taquin, dissipant les restes de peur et de tensions qui restaient entre nous. De ma main valide je lui saisis la sienne, l’entrainant vers la cuisine où je la lâchais pour me munir de mon Iphone. « Bonsoir, deux menus à trente s’il vous plait … oui, à cette adresse là oui … merci. » Je raccrochais et balançais mon portable sur la table qui trônait au centre de la petite pièce. « J’espère que tu aimes le Chinois ?! … Et sinon, qu’aimerais-tu que nous fassions ? » Tout en attendant sa réponse, je repris mon portable pour envoyer un sms à mon barman, il saurait parfaitement s’occuper de la boite pendant une soirée. Et les filles étaient au courant du fonctionnement de toute façon. Ce soir, je me consacrais à Robyn, entièrement à elle. « Je suis désolé pour ton mur, je te ferais réparer ça … » Je vins près d’elle, et posa délicatement ma main au creux de son dos, une caresse qui me mit l’eau à la bouche, mais je ne pouvais pas, c’était trop tôt, elle venait de subir des choses atroces et devait être effrayée d’être touchée par un homme à présent. « … Je pense que je devrais t’avouer quelques trucs aussi … » lui dis-je dans un souffle, encore une confidence, du moins de futurs avoeux. Allait-elle partir en courant ? Me foutre dehors ? Ne plus jamais vouloir me voir, après savoir qui je suis vraiment ?!



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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMer 21 Nov - 20:15









Rozékhiel ♥▬ La dernière fois que je m’étais retrouvée avec un mec dans une salle de bain, ç’avait été pour faire l’amour dans la douche. Et là, j’étais avec un homme atrocement sexy mais c’était pour qu’il soigne sa main meurtrie. J’étais certaine que des tas de filles auraient tué pour être à ma place mais moi, je n’étais juste pas d’humeur. J’avais envie qu’il reste avec moi, n’importe où, mais avec moi. J’avais envie d’avoir encore des tas d’opportunités de coucher avec lui, des tas de chances de me retrouver avec lui, rien qu’avec lui. Lui et ses yeux noisette, son regard taquin, ses bras forts, sa voix rauque, son arrogance, son sourire angélique… Juste lui. Je n’avais envie que de lui.

« Je me disais bien aussi qu’une infirmière qui est à deux doigts de s’évanouir à la vue du sang, ce n’est pas tout à fait normal. T’en fais pas je me passerai de tes services, menteuse ! » Je souris en l’entendant rire, bien que le cœur n’y soit pas vraiment. Je n’étais pas en très grande forme, effectivement, étant donné les évènements passés. J’avais envie de me rouler en boule dans mon lit et de ne pas en sortir avant des semaines. Malheureusement, je ne pouvais pas. Je ne regardai pas Ezékhiel s’occuper de sa plaie, mais je l’entendis passer ses mains sous l’eau. Je m’en voulais de l’avoir énervé ainsi, il avait suffi d’une phrase de trop pour que sa main aille s’écraser contre le mur. Je levai les yeux au ciel, un faible sourire aux lèvres. « Excuse-moi de t’avoir menti, quand je l’ai fait je pensais pas... Qu’on se reverrait aussi souvent. » En effet, à l’époque, je pensais encore le payer en liquide. Finalement, j’avais été séduite et le payer en nature avait paru… Plus attrayant.

Quand Ezékhiel s’éloigna du lavabo, j’en profitai pour rapidement me rincer le visage, effaçant ainsi toutes traces de sang et de larmes. En relevant la tête, je remarquai que les insultes à mon égard écrites sur le miroir avaient disparu, ne laissant qu’un énorme nuage rouge sur le verre. Je fus surprise mais restai silencieuse à ce sujet, je n’avais pas vraiment envie d’en parler. J’appuyai mes mains sur le lavabo, pensive, et finit par proposer maladroitement à Ezékhiel de rester chez moi, pour manger, parler ou faire n’importe qu’il désirait. Il m’observa un instant, me mettant légèrement mal à l’aise, avant de répondre. « Hmm tout ce que je veux … ? » Il me lança un regard rempli de sous-entendus et, cette fois, il parvint à me faire rire. Il était très attirant, certes, mais je n’avais pas envie de sexe, pas maintenant, pas aujourd’hui. Je voulais juste passer une soirée tranquille, avec lui de préférence. Je me sentais plus apaisée quand il était auprès de moi. « J’aimerais dire non, mais je ne suis pas certaine de pouvoir te résister. » Je souris et me laissai entraîner par lui, ma main dans la sienne, jusqu’à la cuisine. Il me lâcha et je croisai les bras, l’observant composer un numéro sur son Iphone.[color=darkblue] « Bonsoir, deux menus à trente s’il vous plait … oui, à cette adresse là oui … merci. » [color]N’était-il pas grandiose ? « J’espère que tu aimes le Chinois ?! … Et sinon, qu’aimerais-tu que nous fassions ? » J’haussai les épaules, je n’étais pas bien difficile sur le choix des activités en sa compagnie. Pour tout dire, il aurait pu me proposer d’aller élever des lamas en Laponie, j’aurais été partante. Parce que lorsque j’étais avec lui, je me sentais vivante, je me sentais bien. « C’est parfait ! Hum… On a assez parlé de moi, à ton tour maintenant ! » Je jetai un coup d’œil à mon pauvre mur, qui se trouvait dans un sale état, pendant qu’Ezékhiel envoyait un sms. Il dut remarquer ma légère inquiétude car il s’approcha de moi. « Je suis désolé pour ton mur, je te ferais réparer ça … » Je m’apprêtais à répondre quand le jeune homme glissa sa main dans mon dos, me faisant frissonner et me brouillant les idées. Je ne pensais plus à rien, si ce n’est qu’à sa main posée sur moi. Je ne savais même plus de quoi est-ce que nous parlions. Merde. Je me rapprochai de lui, n’aimant pas cette distance entre nous. «… Je pense que je devrais t’avouer quelques trucs aussi … » Ezékhiel semblait hésiter et même avoir un peu peur de me confier ses secrets. Il avait l’air de craindre ma réaction. Et ça ne me rassurait pas du tout, je m’attendais au pire. Avait-il des enfants ? Une femme ? Était-il un criminel en cavale ? Des tas d’idées se bousculaient dans ma tête, et je tentais de déchiffrer le vrai du faux. Non, c’était trop compliqué, je ne pouvais pas deviner. J’espérais que ce n’était pas si dramatique. « Je t’écoute, dis-moi… »




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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMer 21 Nov - 22:10




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


Passez cinq ans de sa vie en prison, c’est long, très long et croyez moi on en voit des choses, des choses qu’on a pas forcément envie de savoir d’ailleurs, et pourtant on les vit. J’ai eu de la chance, j’ai atterri dans l’une des prisons les plus craignos, pourtant je n’avais … bref. Vous savez dans ce genre d’endroit, les détenus connaissent tout des nouveaux venus : leur prénom, âge, poids, taille, couleur de cheveux, d’yeux et le plus important leurs crimes. Et heureusement pour moi, je suis plutôt bien tombé. Ils ont su que j’avais tué pour protéger ma copine, pour me venger aussi de ce mec qui m’avait volé pendant des années. Ils savaient que j’étais accroc aux drogues, et comme j’étais jeune, que j’avais encore la vie devant moi, ils m’ont « formé » voire même « éduqué », ils ne m’ont pas laissé crever dans mon coin à cause d’un sevrage trop brutal. Car il ne faut pas croire, ce n’est pas parce qu’on est en prison qu’on n’a pas notre rail de coke journalier. C’est pire que ce que vous croyez. Au final on est plutôt bien logé, on vit largement mieux que la classe moyenne qui trime au boulot pour pouvoir se payer une boite de salsifis pour se nourrir le soir, ou qui enfile pulls sur pulls car ils n’ont pas de quoi se chauffer. J’étais bien loti au final, sauf bien sur tout ce qui va avec. On est en prison. On a pas tout non plus car à la base c’est un endroit pour purger sa peine. Je me suis fait casser la gueule de nombreuses fois, planté même, j’ai faillis perdre une main parce que je m’étais posé, au réfectoire, à la place d’un gros molosse. N’allez pas croire que c’est la belle vie, loin de là, c’est un enfer quand on y pense. Mais c’est bien fait pour nous, fallait pas jouer au con. Les pédophiles, violeurs, tueurs en série méritaient largement d’être ici, et souvent eux étaient vraiment très mal traités – et tant mieux. Mais les petits braqueurs pacifiques qui se prenaient presque autant que les tueurs en série, ça, ça me révoltait. En taule j’avais appris à oublier ma douleur, ma souffrance, mes remords. J’avais inhibé tous ces ressentis, ces sentiments. Faire le vide. Ca m’avait aidé au bout d’un certain temps, quand je savais que je ne pourrais plus jamais revenir en arrière.

C’était donc à mon tour de faire quelques révélations quant à mon lourd passé : « Je t’écoute, dis-moi… » me dit-elle, tendue. Après tout je la comprenais, ce n’était jamais vraiment bon quand quelqu’un nous disait qu’il avait quelque chose à nous avouer. Je pris ma respiration avant de lui dire calmement : « Je tiens à toi Robyn … » Oui je tenais incroyablement à elle, en si peu de temps je m’étais accroché à elle comme à ma vie. « Et je ne pense pas que ce que je vais te dire va te plaire … mais étant donné que je me suis attaché à toi, je me dois de te dire … des choses … Je n’en ai pas envie, sincèrement, car j’ai peur de ta réaction. » Je fixais son regard bleu, cherchant à savoir comment elle allait réagir, fuir ou m’écouter ? Me frapper ou me dire que ce n’était pas grave, que c’était du passé ?! Me dire de dégager ou de lui en dire plus ?! C’était dur de savoir. Je connaissais ce regard méfiant, et je n’aimais pas ça. Mais étant attiré par elle, j’avais envie de la mettre dans la confidence : « Je veux apprendre à te connaitre Robyn, en savoir plus sur toi, et ça sous entend que je dois également en passer par là. Si tu veux accepter de te livrer à moi, je dois faire le premier pas pour te montrer que je suis ouvert à toi … C’est confus, mais voilà, tu me plais atrocement Robyn … » Je décollais ma main de son dos pour aller chercher ses doigts, entrelaçant les miens aux siens. Geste plutôt symbolique me direz-vous. Voyez-vous souvent deux potes tranquilles se prendre la main de la sorte ? Je ne crois pas non. Ce geste était réservé aux a…mou… rhm ! Nous n’en n’étions peut-être pas encore là. Je devais d’abord lui révéler mon lourd passé, ce que je tentais de dissimuler à tous…

L’entrainant de son salon, je la fis s’asseoir sur son propre canapé, où je me posais à mon tour quelques secondes après. Pratiquement avachis – car non, je n’avais pas pour habitude de m’asseoir normalement sur un canapé – les yeux dans le vague, je réfléchissais à la façon à laquelle j’allais lui annoncer tout ça. Pas facile de sortir comme ça, à al femme qui nous plait, qu’on a fait de la taule pour meurtre. La réaction normale serait qu’elle me dise de foutre le camp de chez elle, qu’elle ne voulait plus me revoir et tout le toutim, mais je priais pour que Robyn en soit pas normale DU TOUT – car elle ne l’était déjà pas à la base donc bon. Je soupirais longuement. Essayant d’évacuer la pression. Pas facile du tout. « Avant de me mettre une gifle, écoute moi en entier s’il te plait … » Ok pas vraiment rassurant de lui dire ça, mais tant pis, je la mettais au courant dès le départ : ce que j’allais lui dire n’allait certainement pas lui plaire. « Mon casier n’est pas vierge … j’ai fais un long séjour en taule pour meurtre avec préméditations. » Ca c’était fait, j’évitais clairement de regarder Robyn car je savais que l’expression de son visage allait me refroidir et m’empêcher de tout lui raconter – succinctement, si elle désirait en savoir plus à propos tout ça, de ma vie, j’étais prêt à lui répondre, j’en avais même envie, ce qui était extraordinaire car je ne parlais jamais de cet épisode là de ma vie. Mais Robyn était différente de toutes les autres filles que j’avais rencontrées. « et je ne sais pas si tu te souviens mais je t’ai dis que mon père était mort, la dernière fois, au club. C’est à cause de moi … Je l’ai tué. Un truc con, accident de voiture, une connerie quoi. Mais ce n’est pas tout, toute cette tragédie antique à commencé avec la mort d’une adolescente, lorsque je l’étais moi aussi … » Voilà c’était dis,rapidement, mais dis. C’était à elle à présent de prendre les choses en mains, de décider ce qu’elle allait faire. Soudain mon nez me picota affreusement, me brouillant la vue. Signe que j’étais déjà en manque. « Et j’ai aussi des addictions … » Que pouvais-je faire là ? Rien. Je n’allais tout de même pas me faire un rail de coke sur la table basse de Robyn …




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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 22 Nov - 19:49









Rozékhiel ♥▬ « Je tiens à toi Robyn … » Je regardais Ezékhiel, sans comprendre où il voulait en venir. Pourquoi se sentait-il dans le besoin de me préciser qu’il tenait à moi ? Ce qu’il avait à me dire semblait être sérieux et plus les secondes passaient, plus l’attente devenait insoutenable. Je ne m’étais, jusqu’à présent, jamais posée réellement de questions sur lui. Connaitre l’envers du décor ne m’avait pas intéressée auparavant, tout simplement parce que je n’avais pas cru à quelque chose de possible entre nous. Mais aujourd’hui, je réalisais à quel point j’avais eu tort de ne pas m’intéresser plus à lui. Notre relation avait déjà beaucoup évolué et j’avais pu voir comme Ezékhiel était incroyable. Il m’avait toujours respectée, je n’avais jamais eu l’impression de n’être qu’un jouet ou un passe-temps. Il était sincère, drôle, beau, sexy, fort, intriguant, attentionné… Je déraillais complètement, je n’avais jamais trouvé autant de qualités à un seul homme. « Et je ne pense pas que ce que je vais te dire va te plaire … mais étant donné que je me suis attaché à toi, je me dois de te dire … des choses … Je n’en ai pas envie, sincèrement, car j’ai peur de ta réaction. » Tout cela n’annonçait rien de bon. Mon regard était toujours plongé dans celui d’Ezékhiel, et je tentais en vain de comprendre ce qu’il désirait me dire. Je n’étais malheureusement pas médium. Un léger rire nerveux sortit de ma gorge, juste avant que je ne réponde. « C’est toi qui me fait peur, là… » Et pas qu’un peu, d’ailleurs. J’étais mal à l’aise, je craignais d’entendre ce qu’il avait à me dire. Je n’avais peut-être pas envie de savoir. Non, je ne voulais pas savoir, j’avais trop peur que ça gâche tout entre nous. Mais d’un côté, je ne pouvais pas être égoïste. Pas avec lui. Il avait besoin d’en parler et j’allais être là, j’allais l’écouter, comme lui l’avait fait avec moi. « Je veux apprendre à te connaitre Robyn, en savoir plus sur toi, et ça sous entend que je dois également en passer par là. Si tu veux accepter de te livrer à moi, je dois faire le premier pas pour te montrer que je suis ouvert à toi … C’est confus, mais voilà, tu me plais atrocement Robyn … » Je dus sans doute rougir quand il prononça ces mots, j’étais en effet touchée qu’il fasse ce premier pas. Ca montrait qu’entre nous, c’était plus qu’une histoire d’argent et de sexe. Ca devenait un peu sérieux, un peu sentimental, et ce n’était pas pour me déplaire. J’hochai légèrement la tête en signe de compréhension, avant de répondre. « Tu me plais aussi, Ezékhiel, beaucoup… Plus que beaucoup. Et je ne veux pas que ce ne soit qu’à sens unique alors même si tous ces discours ne sont pas très rassurants, tu peux me parler, je t’écoute… » Sa main se retira de mon dos et glissa jusqu’à mes doigts, que le jeune homme entrelaça avec les siens. Ce geste de sa part m’étonna, mais je le laissai faire, appréciant ce contact entre nous. Il m’emmena jusqu’au canapé, dans le salon, où nous nous assîmes à notre aise. Ezékhiel ne disait pas un mot, il semblait réfléchir. Au bout d’un moment, il finit par ouvrir la bouche, pour prononcer une phrase qui ne fit que m’inquiéter encore plus. « Avant de me mettre une gifle, écoute moi en entier s’il te plait … » Je n’étais pas une femme violente, il en fallait beaucoup pour que je me mette en colère au point d’en venir aux mains. Alors si Ezékhiel doutait de mon self-control, ça n’annonçait rien de bon du tout. « Mon casier n’est pas vierge … j’ai fais un long séjour en taule pour meurtre avec préméditations. »

Ce fut le coup de massue. La chute libre. Je tournai la tête vers le jeune homme, sans rien dire. Il ne me regardait pas, et semblait nerveux quant à ma réaction. Réaction… Que je n’avais pas. Je ne réagissais pas, j’étais bien trop choquée, déçue, terrifiée, inquiète, énervée et triste. Cette rafale de sentiment me submergea d’un coup, dès qu’il termina sa phrase. Dès que j’entendis les mots « taule », « meurtre », et « préméditation ». J’étais comme déconnectée de la réalité. J’avais couché avec lui, je m’étais confiée à lui, je lui avais fait confiance, je lui avais révélé ce terrible secret que personne d’autre que lui ne connaissait, pas même Kaelyn. Et lui… Il était un meurtrier. Cela faisait longtemps que j’avais relié le mot « meurtrier » à Charly. C’était devenu automatique. Je ne savais pas comment expliquer ça. Comme les gens attribuent l’adjectif « stupide » aux blondes, comme on pense aux hamburgers dès qu’on parle des Etats Unis et des tas d’autres exemples encore. Si Ezékhiel était un meurtrier, alors il était comme Charly. Cette phrase, cette déduction, tournait en boucle dans ma tête. A tel point que je n’écoutai pas la suite des explications d’Ezékhiel. Je n’entendis qu’un bourdonnement, une voix lointaine, mais j’avais l’impression de parler une autre langue que lui, je ne comprenais rien. Je ne le connaissais plus. Comment pouvait-il m’annoncer une chose pareille ? Comment pouvait-il me dire ça, en sachant que Charly était lui-même un meurtrier, en sachant qu’il m’avait battue, menacée, et qu’il m’avait obligée à être sa complice. J’étais profondément choquée et déçue. Je ne sentis pas les larmes rouler sur mes joues, je ne sentais rien, plus même les doigts d’Ezékhiel contre les miens. Mes mains tremblaient, et il devait sans doute le sentir, mais je n’y pensais pas.

Je me levai brusquement, la raison étant revenue à moi. « COMMENT PEUX TU ME DIRE UNE CHOSE PAREILLE ?! Je te faisais confiance, je croyais que tu étais différent mais tu t’es bien foutu de moi ! D’ailleurs, tu devrais contacter Charly, vous avez l’air d’avoir des tas de points en commun, je suis sûre que vous vous entendrez à merveille ! T’es comme lui, t’es un monstre ! » Je restai assise, silencieuse. Tout ça, j’aurais bien aimé lui cracher à la figure, lui hurler, mais j’en étais incapable, aucun de ces mots ne voulait sortir de ma bouche. Je baissai légèrement la tête, les yeux rivés vers le sol. Je ne savais pas quoi dire. Je n’avais rien à dire et cela faisait plusieurs minutes que je n’émettais aucun son. Peut-être plus longtemps, je n’en savais rien, j’avais perdu la notion du temps quand il m’avait avoué être un assassin. Me rendant compte que ma main était toujours dans la sienne, je la retirai vivement et la laissai sagement contre mon ventre. Je fronçai légèrement les sourcils et finit enfin par parler. « Combien de personnes ? Pourquoi… » Ma voix était brisée et, à en juger par mon intonation, il était difficile d’être certain que c’était des questions. J’avais prononcé ces mots mollement, comme si on m’avait torturé pour que je parle. Le nombre de personnes importait peu, un mort était un mort et c’était juste affreux. Même si ça ne pardonnait pas ses actes, j’espérais qu’il y avait une raison à tout cela, et qu’il n’avait pas tué pour son propre plaisir malsain. « Et j’ai aussi des addictions … » Je tournai de nouveau la tête vers lui, lentement. Des addictions ? J’avais remarqué à son attitude et ses gestes qu’il se droguait, lors de notre entrevue au club. Et là… Il était en manque. Chez moi. Dans mon appartement. Après m’avoir annoncé qu’il était un tueur. Je lui lançai un regard noir et répondit froidement. « Le contraire m’aurait étonné. Va dans une autre pièce, je n’ai pas envie de voir ça. » Le voir se droguer ne m’aurait fait ni chaud ni froid. La vérité, c’était que je voulais juste être seule, loin de lui, et que j’avais trouvé le prétexte parfait.




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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 22 Nov - 20:43




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


Il m’aurait été aisé de lui mentir indéfiniment, ne rien lui avouer, garder tout cela pour moi. Personne dans cette ville ne savait d’où je venais, et même si on décidait d’enquêter sur moi, on ne tomberait que sur un casier avec quelques soucis avec les forces de l’ordre mais rien qui ressemblerait à un meurtre. Je ne voulais pas qu’on sache. Ce n’était pas mon intention – comme la plupart des taulards. Moi j’avais tout fait effacer, décidant de laisser cette partie de ma vie, derrière, de la jeter aux oubliettes, même si je faisais toujours ces cauchemars où je revoyais en boucle toutes ces personnes que j’avais tuées, qui étaient mortes par ma faute. J’étais violent, c’était évident, mais je n’aimais pas tuer, ce n’étais pas mon but premier dans la vie, je n’étais pas un putain de meurtrier.
Je n’avais pas fait attention à ce qu’elle m’avait dit à propos de nos sentiments réciproques, j’étais bien trop occupé à savoir comment j’allais pouvoir amener la chose, comment j’allais lui avouer ce que j’avais fait, réfléchir à ce que j’allais lui dire, ou non. J’avais loupé ce moment, mais je comptais bien le rattraper – si elle ne me foutait pas à la porte, après une grosse claque dans la gueule et en me criant qu’elle ne voulait plus jamais me voir. Peut-être qu’une fois dans ma vie j’allais être chanceux … j’espérais !

Réussir à avouer, à quelqu’un qui nous est chère, que l’on a tué quelqu’un avec préméditations, croyez moi sur parole, ce n’est pas facile du tout, j’aurais même préféré me faire poignarder dans le dos que de faire ce que j’étais entrain de faire. D’ailleurs, en parlant de « poignardages », durant mon long séjour dans mon hôtel de luxe – en taule quoi – j’avais été très bien accueillis et réussis à rester en vie tout de même, pourtant ce n’avait pas été gagné d’avance, car se prendre un poignard en pleins dans le dos, du côté gauche qui plus est, ce n’est pas très recommander. J’avais vraiment eu beaucoup de chances de m’en tirer sans de graves problèmes. Mais ce chaleureux accueil ne m’avait pas été exclusivement réservé, je vous assure. C’était la coutume là-bas, recevoir les jeunots à coups de couteaux, et tant pis s’il ne s’en sortait pas, c’était la loi du hasard. On aimait beaucoup parier sur le hasard d’ailleurs.

J’avais évité de regarder Robyn dans les yeux après ce que je venais de lui dire, je savais que je pouvais y lire quelque chose qui me déplairait, qui me ferait mal. Elle s’était tut, plus un seul son ne sortait de sa si jolie bouche. Je n’entendais même pas sa respiration, pourtant, la main posée toujours sur la sienne, je savais qu’elle réagissait très mal à tout ce que je venais de lui confier. C’était à prévoir. Qui réagirait bien face à cela : « Oh tu as tué ? Haaa t’en fais pas va, c’est la vie, on tue bien des lapins alors pourquoi pas des humains après tout ?! Haha, comment ça s’est passé ? Couteau ? Flingue ? Machette ? … Ha cutteur ? Pas mal j’y aurais pas pensé tout de suite dis. Joli coup ! » Ouais bien sur, mis à part le plus cinglé de tout Tijuana ne me sortirait pas ça. Je ne pouvais que comprendre Robyn. Elle m’avait fait confiance, pensant que j’étais un type bien, avec une petite vie tranquille. Un mec qui aimait faire la fête, qui tenait un club de strip, qui était protecteur … et moi je lui annonçais que j’avais déjà tué dans ma vie… et elle ne savait pas encore combien de fois. Je pâlis rien qu’en pensant à cela.
Puis la réaction que j’appréhendais le plus arriva bien vite. Vivement, elle retira sa main de la mienne, me prouvant qu’elle me rejetait, que je l’avais déçue. Vraiment ? Me haïssait-elle d’un coup ? Passait-elle du « tu me plais » au « tu m’as trahi ? » Je ne voulais pas de ça. Son geste, rapide, dédaigneux me fit ouvrir la bouche, surpris. Sa voix, un son éraillé, brisé, résonna alors dans la pièce : « Combien de personnes ? Pourquoi… » Ok, ça commençait … J’étais certainement foutu pour le restant de mes jours surtout avec mon nez qui commençait à me brûler. J’étais donc dans l’obligation de lui avouer que j’avais des addictions moi aussi, ce qu’elle avait déjà surement remarqué le soir où nous nous étions vus au club, elle m’avait d’ailleurs traité de toxico. J’étais donc, à ses yeux, un toxico meurtrier. Parfait. Vraiment. « Le contraire m’aurait étonné. Va dans une autre pièce, je n’ai pas envie de voir ça. » me lança-t-elle froidement, la chaleur, l’attirance ayant quitté ses traits, son corps. Ca pouvait attendre, il fallait qu’elle comprenne avant toute chose. « Ca peut attendre je pense. Il y a des choses plus importantes à régler. » je faisais allusion à ses questions qu’elle venait de me poser quelques secondes plus tôt. « Mais es-tu sur de vouloir connaitre toute la vérité à ce sujet Robyn ?! Je sais que je suis déjà entrain de te dégouter, de perdre ta confiance … mais je t’en prie, tu ne connais pas toute l’histoire. J’ai mes torts, mais j’suis pas comme cet enculé de mec qui te tape sur la gueule. Je suis violent, j’aime ça, c’est vrai, mais jamais je ne te ferais de mal pour le plaisir. Et si j’avais pu éviter de te faire souffrir en te disant ça, croies-moi que j’aurais évité ! » Je reposais alors mon regard sur cette incroyable fille. Même tapissée de bleus elle était magnifique, même les joues ruisselantes de larmes – encore une fois, par ma faute – je la trouvais sublime. J’étais accroc. Je n’attendis pas d’avoir sa réponse, si elle m’avait posé la question c’est qu’au fond elle voulait savoir. Je pris une nouvelle fois ma respiration, faisant entrer l’air au plus profond de moi, je n’avais jamais dû respirer aussi bien depuis des années : « La première personne … j’avais dix huit ans, un gamin. J’étais sortis en boite avec mon meilleur pote, et nous ce qu’on aimait, c’était foutre la merde tu vois, que tout dégénére pour qu’on puisse foutre un peu sur la gueule. A peine seize ans et j’adorais déjà me battre, c’est de cette époque que me vient la passion pour la MMA. On a donc déclenché une baston, sauf que c’est parti en sucette. Une fille, jeune elle aussi, s’est retrouvée prise au milieu de la mêlée et je n’ai pas vu tout de suite … c’est seulement quand j’ai vu qu’elle ne se défendait pas, qu’elle gisait au sol, que j’ai compris que c’était une fille qui n’avait rien demandé à personne … qui s’était juste retrouvée là au mauvais endroit au mauvais moment. Je me suis barré, fuyant. J’ai eu peur, j’voulais pas finir en taule… son visage me hante encore chaque nuit. Je m’en veux terriblement… » J’étais sincère. Toute ma vie je regretterais d’avoir tué cette adolescente qui n’avait rien demandé. « mais ce n’est pas ça qui m’a valut les cinq ans de prison … personne n’a jamais su à propos de ça, mise à part mon meilleur ami de l’époque, mais tu es la seule à présent … » Les traits crispés, dans ma tête c’était Bagdad, je revoyais chaque épisodes au ralentit, tentant d’analyser et de comprendre pourquoi j’avais déraillé comme ça, d’un coup … mais de toute façon c’était trop tard, le mal avait été fait.

« Je t’ai dis que mon père était mort … et ça aussi c’était à cause de moi. J’avais une vingtaine d’années à l’époque, mon père m’avait demandé de conduire à sa place, j’avais été Ok, oubliant la dose de coke que j’avais sniffé quelques heures auparavant… mais j’avais l’habitude de conduire dans cet état, j’avais l’impression d’être normal, mais non. Nous avons eu un accident … mon père est mort dans l’ambulance, moi je m’en sortis presque sans une égratignure, excepté les deux mois d’hôpital dont un dans le coma. Mais encore une fois ce n’est pas ça qui m’a couté cinq ans de ma vie … » Le cœur serré, les larmes au bord des yeux, je m’efforçais de ne pas regarder Robyn. « Je suis à l’origine de la mort de trois personnes, au total … » Elle attendait la suite, mais c’était le passage qui la choquerait le plus, celui que je redoutais de lui avouer, ce même passage qui, à chaque fois que je me le remémorais, me foutait la rage …




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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeVen 23 Nov - 21:46









Rozékhiel ♥▬ Je n’avais jamais tué. Je n’avais jamais tué et pourtant, des gens étaient morts par ma faute. J’avais discuté avec chacun d’entre eux, et j’avais, pour ma conscience, choisi exclusivement des criminels. Depuis ma rencontre avec Charly, douze personnes étaient mortes. Je connaissais leur nom, leur voix, leur visage, et certaines bribes de leur histoire. Alejandro, Samuel, Keith, Jena, Diego, Hugh, Jared, Jagger, Zoey, Landen et Mason. J’avais rencontré Alejandro, Keith, Diego, Hugh, Jared et Landen au casino, lors d’une partie de poker. J’avais ainsi appris beaucoup de choses sur eux, et des choses pas très jolies. Keith et Hugh n’étaient coupables que de trafics de drogues et de petits vols, mais ils n’avaient pas de famille. Samuel et Jagger m’avaient draguée, à quelques jours d’intervalle, dans un bar que je fréquentais quelques fois. Quant à Mason, j’avais entendu parler de lui via les médias, il était accusé d’avoir violé et tué une adolescente. Je n’avais donc jamais discuté avec lui. Et enfin, Zoey et Jena. Deux sœurs. Nous aurions pu être amies si ces deux jeunes femmes n’avaient pas assassiné leur nièce ainsi que leur mère. J’avais désigné à Charly des criminels, afin de me donner bonne conscience, mais ça n’avait pas eu l’effet voulu. Je m’en voulais atrocement, il ne se passait pas un jour sans que je ne pense au moins à l’un d’eux. C’était une véritable torture que d’entendre leur nom cité à la télévision, ou dans les journaux, que d’entendre Charly m’annoncer fièrement qu’il les avait tués sans aucun état d’âme. Alors non, je ne les avais pas assassiné mais j’étais coupable. Si je ne les avais pas rencontrés, si je n’avais pas été au courant de leur existence, ils seraient encore en vie à cette heure.

« Ca peut attendre je pense. Il y a des choses plus importantes à régler. » Je déglutis et baissai les yeux. Il avait raison, et je m’en voulais d’avoir réagi de la sorte à la révélation de son lourd secret. Au final, je ne valais pas mieux que lui, comment pouvais-je lui en vouloir ? « Je sais… Désolée. Je m’étais promise de ne pas t’en vouloir, et de t’écouter et je suis prête à le faire, seulement je… J’ai peur que tu sois comme… Lui… » Comme Charly. Je ne voulais pas qu’il le soit, qu’il lui ressemble. Je m’étais tellement attachée à lui, à ce que je croyais qu’il était. Et là, je découvrais une toute autre personne et comme tous les humains de cette Terre, j’étais effrayée par l’inconnu. « Mais es-tu sur de vouloir connaitre toute la vérité à ce sujet Robyn ?! Je sais que je suis déjà entrain de te dégouter, de perdre ta confiance … mais je t’en prie, tu ne connais pas toute l’histoire. J’ai mes torts, mais j’suis pas comme cet enculé de mec qui te tape sur la gueule. Je suis violent, j’aime ça, c’est vrai, mais jamais je ne te ferais de mal pour le plaisir. Et si j’avais pu éviter de te faire souffrir en te disant ça, croies-moi que j’aurais évité ! » Je penchai la tête légèrement sur le côté et regardai Ezékhiel. Dieu qu’il était beau… Comment pouvais-je être fâchée contre lui ne serait-ce qu’une seconde de plus ? Je soupirai et me rapprochai un peu de lui, voulant briser cette distance que j’avais installée entre nous. « La première personne … j’avais dix huit ans, un gamin. J’étais sortis en boite avec mon meilleur pote, et nous ce qu’on aimait, c’était foutre la merde tu vois, que tout dégénére pour qu’on puisse foutre un peu sur la gueule. A peine seize ans et j’adorais déjà me battre, c’est de cette époque que me vient la passion pour la MMA. On a donc déclenché une baston, sauf que c’est parti en sucette. Une fille, jeune elle aussi, s’est retrouvée prise au milieu de la mêlée et je n’ai pas vu tout de suite … c’est seulement quand j’ai vu qu’elle ne se défendait pas, qu’elle gisait au sol, que j’ai compris que c’était une fille qui n’avait rien demandé à personne … qui s’était juste retrouvée là au mauvais endroit au mauvais moment. Je me suis barré, fuyant. J’ai eu peur, j’voulais pas finir en taule… son visage me hante encore chaque nuit. Je m’en veux terriblement… » Je me pinçai les lèvres, en écoutant Ezékhiel. Je détestais entendre ça, j’aurais voulu lui dire de se taire, de ne plus en parler, mais je ne pouvais pas, pas avec lui. Je voulais lui montrer que je pouvais être compréhensive et qu’il ne devait pas avoir peur de se confier à moi, qu’il pouvait me faire confiance. « mais ce n’est pas ça qui m’a valut les cinq ans de prison … personne n’a jamais su à propos de ça, mise à part mon meilleur ami de l’époque, mais tu es la seule à présent … » La seule à présent ? Il avait donc perdu son meilleur ami… J’étais touchée, et surprise aussi, d’être la seule à qui il ait raconté ça. D’un côté… Je me sentais très, très mal vis-à-vis de lui. Si nous nous étions rencontrés dans d’autres conditions, si je n’étais pas juste… tombée amoureuse de lui, je l’aurais choisi et Charly l’aurait tué. Ca me dégoutait. Comme pour me faire pardonner de cet énième secret, je glissai ma main jusqu’à la sienne et entremêlai doucement mes doigts avec les siens, voulant l’encourager à poursuivre dans ses aveux. « Je t’ai dis que mon père était mort … et ça aussi c’était à cause de moi. J’avais une vingtaine d’années à l’époque, mon père m’avait demandé de conduire à sa place, j’avais été Ok, oubliant la dose de coke que j’avais sniffé quelques heures auparavant… mais j’avais l’habitude de conduire dans cet état, j’avais l’impression d’être normal, mais non. Nous avons eu un accident … mon père est mort dans l’ambulance, moi je m’en sortis presque sans une égratignure, excepté les deux mois d’hôpital dont un dans le coma. Mais encore une fois ce n’est pas ça qui m’a couté cinq ans de ma vie … » Je compris alors sa réaction, au club, quand je lui avais demandé s’il avait de la famille à Tijuana. Tout ce qu’il me racontait était affreux, j’avais du mal à y croire, à réaliser. Je n’osais imaginer quel point il devait se sentir coupable pour son père. J’avais tellement souffert de la mort de ma mère, alors si en plus ç’avait été de ma faute, je pense que je n’aurais pas pu vivre avec ça sur la conscience. Ezékhiel ne me regardait plus, je voyais bien qu’il avait les larmes aux yeux et que parler de tout ça le faisait souffrir. Je serrai sa main et posai l’autre sur sa cuisse. « Je suis à l’origine de la mort de trois personnes, au total … » Trois personnes… Il ne m’avait parlé que de cette pauvre adolescente et de son père, il y avait donc quelqu’un d’autre… Mais qui ? Je me souvins alors qu’il avait parlé de meurtre avec préméditation. Garde l’esprit ouvert, Robyn, ne le fuis pas… Je baissai la tête un instant puis murmurai. « Je ne te jugerai pas, Zekh… Je ne vais pas te dire que ce n’est pas ta faute, et que tu ne dois pas t’en vouloir, parce que ce serait te mentir. C’est bien et c’est normal que tu ais des remords, ça prouve que tu es humain et que, même si tu n’es pas un saint, tu es quelqu’un de bien… Qui est la troisième la personne… ? » Je le regardai et déposai un léger baiser sur sa joue pour lui assurer que je n’étais plus fâchée.




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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeDim 25 Nov - 21:13




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


Le cœur battant, les mains moites, je ne savais plus comment me tenir sur le canapé, près d’elle j’avais l’impression qu’elle happait toutes mes capacités à être stable dans ma tête. Elle me rendait animal, comme s’il m’était impossible d’être un homme civilisé. Savoir qu’elle était en contact avec ce mec qui lui tapait sur la gueule, savoir qu’elle pensait à lui et qu’elle me prenne ne serait-ce qu’un tant soit peu, pour lui me rendait fou. J’avais envie de me battre, de tuer ce mec, de me foutre en l’air également, et de laisser en paix cette fille qui m’apportait soudainement tellement de choses. « Je ne te jugerai pas, Zekh… Je ne vais pas te dire que ce n’est pas ta faute, et que tu ne dois pas t’en vouloir, parce que ce serait te mentir. C’est bien et c’est normal que tu ais des remords, ça prouve que tu es humain et que, même si tu n’es pas un saint, tu es quelqu’un de bien… Qui est la troisième la personne… ? » Bien sur que j’étais humain, du moins en surface, car pour tuer autant de personnes en si peu de temps il fallait être damné, avoir été jeté en enfer dès le départ. J’étais maudit, et je craignais sincèrement de faire plus de mal encore à Robyn. Je ne le supporterais pas. Je me foutrais en l’air s’il lui arrivait quelque chose par ma faute, ou si je la blessais de quelque manière que ce soit. « Ne dis pas de conneries Robyn … » Lui dis-je d’un ton sec en me levant du divan pour me mettre à tourner en rond dans le salon : « J’suis pas un type bien, sinon j’aurais pas tué toutes ces personnes ... » Je ne voulais pas me faire plaindre au contraire, j’aurais accepté que la merveilleuse blonde qui se trouvait avec moi dans la pièce se précipite sur moi et me frappe de ses petites poings fragiles, qu’elle me fasse mal – surtout psychologiquement – et que cela lui permette d’être loin de moi. Mais en tout bon égoïste qui se respecte, je ne la voulais rien que pour moi au fond. « La dernière personne, je l’ai tuée parce qu’elle devait mourir … C’était son heure. C’était trop tard, après tout ce qu’il avait fait, il ne méritait plus de vivre sur cette terre, il ne méritait plus d’être mon meilleur ami, mon frère, l’homme en qui j’avais le plus confiance sur cette putain de terre à la con … » la rage monta en moi comme la mercure monte dans un thermomètre exposé en pleins soleil, sur l’asphalte un jour d’été ensoleillé. Je revivais cette scène. Je revoyais ce visage qui m’avait tant de fois fait rire, avec qui j’avais fait les quatre cents coups, qui m’avaient suivis dans tous mes plans foireux … Faire face à la fenêtre, faire face au vide sombre et inquiétant. C’était la meilleure solution et je préférais encore me faire aspirer par les ténèbres plutôt que de tomber dans le puits sans fond bleu clair de la jolie blonde derrière moi. « Celui que je n’ai aucun scrupules à avoir tué était mon meilleur ami. Nous avons grandis ensembles. Avons fait des tonnes de choses ensembles, avons toujours pris soin l’un de l’autre mais un jour j’ai vu les choses en face… celui que je pensais être mon meilleur pote m’a fait plusieurs crasses et j’étais trop shooté pour m’en rendre compte à chaque fois. Mais au bout d’un moment j’ai compris lorsque j’ai vu que mon fric disparaissait à vu d’œil. Jusqu’au jour où il a fait la pire connerie de sa vie, violer ma copine. Je suis allé le défoncer, mais il en a profité pour me dénoncer aux flics pour ma coke. J’ai littéralement pété un câble, je n’étais plus moi-même, et depuis ce jour je ne suis pas redescendu. Je suis allé le trouver et je lui ai foutu une bastos entre les deux yeux. Bien sur j’ai été retrouvé par les flics et foutu en prison. Mais comme ils se sont rendus compte que ce mec n’était pas du tout un enfant de cœur, et que ma copine – je crachais ce mot – avait témoigné en ma faveur, ils ont été sympas, j’ai juste pris cinq ans dans les dents. Mais au final c’était justifié. Je n’avais qu’à pas faire ça, mais ce mec non plus au final. »

Le silence. Le vide. Il nous permettait de ressasser les mauvais souvenirs, les mauvais épisodes de nos vies tourmentées. Il nous permettait de nous remettre en questions, ce nous demander ce qui n’allait pas dans nos misérables vies. Mais que pensait Robyn ? Je me retournais vivement vers elle et me mis à la fixer, comme si j’assumais pleinement ce que je lui avais dis. Enfin, j’assumais totalement mes actes, mais ne supporterais certainement pas son regard inquisiteur. Son air dégouté …

Je ne voulais pas la décevoir, j’avais déjà déçu tellement de personnes autour de moi. Même si je m’en fichais à présent, même si je les avais toutes rayés de ma vie, de mes pensées, ça faisait tellement mal au fond. De voir toutes ces personnes se détournaient de vous, ne plus vous regarder dans les yeux parce que vous les dégoutez, vous leur donnez envie de dégueuler sur place. Mais s’il y avait vraiment quelqu’un qui comptait pour moi, dont je craignais la réaction c’était bien Robyn Lannister. Cette charmante jeune femme qui me devait tant d’argent, mais qui avais réussis à me rendre accroc à elle, à son corps, à sa présence d’esprit, à sa façon de rire ou de bouder… Je déglutis péniblement, et revins m’asseoir à ses côtés, sur le bord du canapé, les coudes sur les genoux, les doigts croisés et la bouche posée contre, j’attendis qu’elle dise quelque chose, ou fasse quelque chose … après tout, je venais encore plus de lui ruiner sa soirée. En si peu de temps j’avais réussi à la faire pleurer, à lui faire peur, à lui bousiller son mur, à lui donner envie de vomir à la vue de mon sang, et même de la dégouter … j’étais le roi des connards après tout.





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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeLun 26 Nov - 18:17









Rozékhiel ♥▬ Je n’avais jamais eu de grandes conversations avec un homme, avant Ezékhiel. Avant, avoir un copain signifiait pour moi coucher un homme, vivre avec lui, l’apprécier et faire la fête avec. A présent, je n’avais plus du tout la même vision des choses. C’était tellement différent avec lui, à ses côtés. Je ne l’appréciais pas, je l’aimais. J’en étais bêtement tombée amoureuse. Et je m’étais bien cassée la gueule en apprenant qu’il avait tué trois personnes. Mais aimer ne signifiait-il pas accepter l’autre tel qu’il était, y compris avec son passé ? « Ne dis pas de conneries Robyn … » Son ton sec et dur me fit baisser la tête, alors qu’il se levait pour commencer à tourner en rond. Je pensais tout ce que je lui avais dit, à mes yeux il était vraiment quelqu’un de bien. Sinon, il m’aurait déjà laissée tomber, et il aurait profité de ma dette envers lui pour se servir de moi. « J’suis pas un type bien, sinon j’aurais pas tué toutes ces personnes ... » La notion du bien et du mal était très vaste. Qui pouvait affirmer être quelqu’un de bien ? On finit tous par faire du mal à quelqu’un, que ce soit volontairement ou non. J’étais la première à le savoir, étant donné que j’avais été trop égoïste pour oser refuser la proposition de Charly, et le laisser me tuer. Il m’arrivait souvent de regretter ce choix. Ma vie contre celle d’une douzaine de personnes, bientôt plus, pouvais-je prétendre mériter de vivre et pas eux ?

« Je ne suis pas d’accord… Mais je suis prête à t’entendre, raconte-moi… » Je me redressai et posa sagement mes mains sur mes cuisses. Je savais d’avance que cette partie de son passé était sans doute la plus douloureuse, car c’était à cause de ce meurtre qu’il était allé en prison durant cinq années. Je ne m’imaginais aucun scénario, bizarrement, cette fois. J’attendais juste qu’il parle, la tension et le suspense étaient à leur comble, j’étais angoissé à l’idée de connaître la suite de son récit. J’avais peur de, sans le vouloir, m’éloigner de lui, parce que je ne pouvais peut-être pas comprendre ce qu’il avait vécu, et ce qui l’avait poussé à faire ça. « La dernière personne, je l’ai tuée parce qu’elle devait mourir … C’était son heure. C’était trop tard, après tout ce qu’il avait fait, il ne méritait plus de vivre sur cette terre, il ne méritait plus d’être mon meilleur ami, mon frère, l’homme en qui j’avais le plus confiance sur cette putain de terre à la con … » Ezékhiel était tellement dur dans ce qu’il disait, je n’étais pas certaine d’apprécier cette facette de lui. Son meilleur ami… Il était mort, je le savais, mais c’était donc lui qu’il avait tué avec préméditation, et sans aucun regret apparemment. Je levai les yeux vers le jeune homme, qui lui semblait perdu dans la contemplation de ma fenêtre. Mon regard revint bien vite vers le sol, lorsqu’il poursuivit. « Celui que je n’ai aucun scrupules à avoir tué était mon meilleur ami. Nous avons grandis ensembles. Avons fait des tonnes de choses ensembles, avons toujours pris soin l’un de l’autre mais un jour j’ai vu les choses en face… celui que je pensais être mon meilleur pote m’a fait plusieurs crasses et j’étais trop shooté pour m’en rendre compte à chaque fois. Mais au bout d’un moment j’ai compris lorsque j’ai vu que mon fric disparaissait à vu d’œil. Jusqu’au jour où il a fait la pire connerie de sa vie, violer ma copine. Je suis allé le défoncer, mais il en a profité pour me dénoncer aux flics pour ma coke. J’ai littéralement pété un câble, je n’étais plus moi-même, et depuis ce jour je ne suis pas redescendu. Je suis allé le trouver et je lui ai foutu une bastos entre les deux yeux. Bien sur j’ai été retrouvé par les flics et foutu en prison. Mais comme ils se sont rendus compte que ce mec n’était pas du tout un enfant de cœur, et que ma copine avait témoigné en ma faveur, ils ont été sympas, j’ai juste pris cinq ans dans les dents. Mais au final c’était justifié. Je n’avais qu’à pas faire ça, mais ce mec non plus au final. » Wow. Cela faisait beaucoup d’un seul coup. Comment pouvait-on agir de la sorte entre meilleurs amis ? Violer sa copine ? C’était horrible, je ne pouvais même pas imaginer ce qu’avait dû ressentir Ezékhiel. Il avait eu, jusqu’à maintenant, une vie affreuse. Sa mère qui, d’après ce que j’avais compris, était une prostituée, son père mort, la drogue, son meilleur ami, cette fille qu’il avait tué, la prison… Il avait une telle force de caractère et d’esprit, je n’aurais jamais pu supporter tout cela à sa place. Je n’osais même pas penser à ce qu’il avait dû vivre en prison, pendant cinq longues années.

J’étais perdue dans mes réflexions lorsqu’Ezékhiel se tourna vers moi, son regard se plongeant dans le mien. Je n’étais pas dégoûtée, ni en colère, j’étais juste… Chagrinée, de constater tout ce qu’il avait vécu. Il revint s’asseoir côté de moi, d’une façon qui laissait penser qu’il était nerveux à propos de ma réaction, de ce que j’allais dire. J’avais dit que je ne le jugerai pas, et je n’avais pas menti. Je ne comptais pas le juger, j’avais passé le stade de la colère. « Je suis désolée… Que tu ais dû surmonter cela tout seul. » C’était vrai, je me sentais réellement mal. J’aurais tellement aimé le rencontrer plus tôt, pouvoir être là pour lui. Je n’aurais bien sûr pas souhaité être sa copine de l’époque, étant donné qu’elle avait été violée, mais juste une amie, quelqu’un de présent pour l’aider à traverser ces horribles épreuves. Il avait tué, certes, mais en vue des circonstances de ces meurtres, je n’arrivais pas à lui en vouloir. Il avait dû se sentir tellement trahi, blessé… Et j’avais bien remarqué son impulsivité, mon mur en avait fait les frais.

Mes doigts glissèrent jusqu’à sa joue, que je caressai tendrement. « Regarde-moi… » J’esquissai un sourire et me penchai vers lui, avant de l’embrasser doucement sur les lèvres. Je voulais qu’il comprenne que je ne lui en voulais pas ou du moins, plus à présent. Qu’il comprenne aussi tous ces sentiments qui naissaient en moi et qui étaient en train de me rendre folle d’amour pour lui. Je ne mis fin à notre baiser que lorsqu’on frappa à la porte, quelques secondes plus tard. Ce devait sûrement être le livreur, je n’attendais personne, et ça m’aurait étonné que Charly vienne. Du moins j’espérais que ce n’était pas lui. Argh, j’étais en train de devenir complètement paranoïaque à cause de lui. Je souris et me redressai. « Tu vas ouvrir ? »




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Ezékhiel D. Ainsworth
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeMer 28 Nov - 21:59




«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


« Je suis désolée… Que tu ais dû surmonter cela tout seul. » Je restais interdit pendant quelques secondes, ne comprenant pas vraiment ses paroles en réalité. Cette magnifique blonde n’était vraiment pas net. Au lieu de me jeter un verre à la tête, ou la télécommande de la télévision, le vase qui trainait ou tout simplement de me mettre une baffer, elle me disait qu’elle était désolée. Désolée que j’aie dû « traverser » ça tout seul. D’un côté qui-est-ce qui allait bien pouvoir m’épauler et me dire « c’est pas grave mon Pauvre Ezékhiel, t’inquiètes pas, tout va bien se passer … » mais bien sur oui, comme si tout allait pouvoir bien se passer après un meurtre, et deux autres morts sur les bras. Cette fille était bien trop naïve, j’avais envie de la prendre par les épaules et de la secouer comme un prunier pour qu’elle comprenne qu’elle devait s’endurcir. Mais au final j’étais réellement content qu’elle réagisse de la sorte, je crois que je ne m’en serais pas sorti indemne si elle m’avait dit de dégager de sa vie pour toujours.
Ses doigts fins et frais glissèrent jusqu’à ma joue et effectuèrent une caresse qui propagea le feu dans mon corps. Sa voix cristalline me donna envie de l’embrasser avec fougue : « Regarde-moi… » Je posais ma main sur la sienne alors qu’elle me tournais le visage dans sa direction, m’obligeant à planter mes yeux chocolat dans les yeux, bleu saphir que j’affectionnais tant. Comme on dit, les yeux sont le miroir de l’âme, et je pouvais lire dans ses deux billes bleues tout ce qu’elle pouvait ressentir, s’en était même troublant pour tout dire. Sans que je m’y attende, ses lèvres vinrent à la rencontre des miennes. La douceur, le gout exquis de ses lèvres charnues qui me plaisaient tant. Je me rapprochais alors d’elle, l’invitant à continuer ce qu’elle avait entrepris de faire. Mon dieu, je tombais véritablement amoureux de cette femme. Ma main rencontre l’arrière de sa tête, mes doigts s’entremélérent dans ses boucles blondes et je lui plaquais un peu plus la tête contre la mienne, posant mon front contre le sien. De mon autre main, j’eu l’envie de lui caresser la cuisse. Elle était à moi. Et quiconque oserait s’en approcher serait mort sur le champ, comme ce mec qui lui avait fait tant de mal, lui avait causé tant de souffrances qu’elle ne méritait pas le moins du monde. Mon corps glissa vers elle, la faisant se pencher en arrière sous l’assaut de mon corps, de mon baiser langoureux, passionné. J’avais envie d’elle, je voulais la faire mienne une nouvelle fois, sentir encore la douceur de sa peau, sentir l’odeur de ses cheveux, le chatouillement de sa chevelure sur ma peau, pouvoir la couvrir de baisers, ne jamais me séparer d’elle. Dans mon pantalon, on était au garde à vous visiblement. Hmm cette femme me rendait fou.

Puis sonna le gong, rompant le charme de nos « retrouvailles ». Dans ce baiser acharné je lui avais fais les promesses qu’elle attendait, la promesse de ma présence, quoi qu’il arrive, la promesse que jamais plus il ne lui arriverait de telles choses. Plus jamais. Ses lèvres se détachèrent des miennes, à regret me semblait-il. Son visage illumina son visage et la pièce par la même occasion, il me réchauffa le cœur, et me redonna le sourire également. « Tu vas ouvrir ? » me demanda-t-elle, avec ses grands yeux de biches. J’acquiesçai d’un signe de tête, me levais et me dirigeais vers la porte farfouilla dans mes poches de pantalons à la recherche de tunes pour pouvoir payer le repas que j’avais commandé quelques minutes plus tôt. Lorsque j’ouvris la porte à la volée, le livreur sembla surpris de me voir, ça devait être mon visage. Il me tendit le sac et je humais les effluves de nourritures qui me firent gargouiller l’estomac. Le remerciant, je lui tendis les billets et lui souhaitais une bonne soirée avant de claquer la porte derrière lui. En baissant les yeux vers le sol, je me rendis compte que j’avais laissé trainer un truc : un cadeau pour la belle blonde. Je le pris et revins dans le salon où m’attendait sagement Robyn.

Le sac trouva sa place sur la table basse et je retournais me poser près de celle qui faisait battre mon cœur à un rythme effréné. Je n’allais pas tenir des années moi, si on continuait comme ça. Mourir jeune parce qu’on a été trop amoureux, c’est possible ? Me rapprochant le plus d’elle, je lui présentais le paquet blanc que je tenais entre les mains et que j’avais complètement oublié. En effet, lorsque je m’étais présenté chez elle, je l’avais dans les mains, mais à partir du moment où j’étais entré chez elle, je l’avais balancé dans l’entrée sans y faire attention, trop préoccupée par les maux de la belle blonde. « Euhm, j’avais complètement oublié de te donner ça … » « Attendant qu’elle saisisse le paquet, je la scrutais, mémorisant chaque parcelle de son corps, ses courbes galbées, la longueur de ses cheveux, la couleur de ses pommettes rosies … tout d’elle me passionnait, j’avais envie de la connaitre par cœur, d’en apprendre plus, qu’elle se dévoile.

Lors de notre première soirée super chaude, je lui avais littéralement arraché son petit bout de tissus qui lui servait de string, et je savais pertinemment que les femmes détestaient ça. Ainsi, pour me faire pardonner, j’étais allée dans la boutique de lingerie fine qui se trouvait en ville, avais fait le tour, et avais jeté mon dévolu sur un ensemble qui m’avait fait fantasmer en plein milieu du magasin, me provocant une gaule du tonnerre, ça avait d’ailleurs été très dur de faire redescendre le tout. (tu choisis les couleurs de l’ensemble Amour) J’avais choisi un ensemble très … hmm, alléchant, et je l’avais imaginée dedans. Ca avait été un véritable supplice d’ailleurs, tellement mon impatience de la voir ainsi vêtue était insoutenable.

Soudain, alors que j’attendais qu’elle prenne le cadeau, je fus surpris par la vive douleur qui se propagea dans mon crâne, passant par mon nez, et allant se loger près de mon cœur. Aoutch, ça faisait un mal de chien. Une goutte de sang tomba et alla s’écraser sur mon poignet. Je soupirais : « Hé merde, cette fois j’vais pas pouvoir y réchapper … » J’étais désolé, et même énervé qu’elle voit ça, qu’elle voit à quel point j’étais dépendant de la coke.



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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 29 Nov - 18:30









Rozékhiel ♥▬ Ce baiser était juste inoubliable. J’étais complètement à lui, je ne pensais à rien d’autre qu’à ses doigts dans mes cheveux, et ses lèvres contre les miennes. J’étais presque collée à lui, je n’avais plus du tout conscience des précédents évènements, ils n’avaient plus aucun impact sur moi, il n’y avait que lui et moi. Il était tellement doux, tendre… Tellement merveilleux, il arrivait à m’en faire oublier Charly et tout ce qu’il m’avait fait, tout ce qu’il avait brisé en moi. Ezékhiel faisait naître en moi tellement de sentiments et d’émotions, ç’en était presque effrayant, je n’avais jamais ressenti autant de choses pour un seul homme. Je ne pouvais m’empêcher de me questionner sur ses sentiments pour moi, si je n’étais qu’une fille de plus à son tableau de chasse ou bien s’il éprouvait la même chose que moi à son égard. Sa main chaude glissa jusqu’à ma cuisse pour la caresser, me provoquant un léger mouvement de recul sur le moment que je regrettai aussitôt. Je me mis en tête qu’Ezékhiel n’était pas Charly, que jamais il ne pourrait me faire autant de mal, et je me détendis. Je continuai de l’embrasser, avec autant de passion et d’amour, et je dus me pencher en arrière sous le poids de son corps sur le mien. J’avais envie de lui, malgré tout, et les souvenirs de notre première et torride soirée me donnaient l’eau à la bouche.

Malheureusement, nous ne pûmes pas poursuivre. On sonna à la porte, et je me séparai de mon amant, à contrecœur. Je souris en lui demandant s’il allait ouvrir, et Ezékhiel acquiesça en se levant. Mon cœur battait à toute vitesse, j’avais l’impression qu’il allait sortir de ma cage thoracique. J’avais encore la sensation de ses lèvres contre les miennes, j’avais la chair de poule et les jambes engourdies. Il allait me rendre dingue. Le jeune homme revint au salon, posant le sac contenant les plats chinois sur la table, et l’odeur de la nourriture me donna encore plus faim. Je remarquai alors qu’Ezékhiel tenait un paquet entre ses mains, ce qui me fit hausser les sourcils, je ne l’avais même pas vu entrer avec. Il s’assit à côté de moi et me dit la boite blanche. « Euhm, j’avais complètement oublié de te donner ça … » J’esquissai un sourire, déjà touchée par cette attention. Je soulevai le couvercle du paquet et ris en voyant l’ensemble de lingerie fine. Je n’étais pas vraiment étonnée de ce présent, ça lui ressemblait tout à fait ! Les sous-vêtements noirs étaient disons… Très sexy, et ça ne m’aurait d’ailleurs pas surprise d’apprendre que c’était aussi une des tenues des danseuses du jeune homme. « J’aime beaucoup, merci… » Je me penchai et chuchotai à son oreille « J’espère que tu ne le déchireras pas, cette fois… » J’avais en effet très hâte de porter l’ensemble, et surtout de renouveler nos ébats, avec Ezékhiel… C’avait été tellement magnifique, apocalyptique, géant. Ses caresses, sa peau, ses lèvres, son parfum, ses mains sur mon corps, son souffle dans mon cou, sa langue sur mes seins… Stop, il fallait que je pense à autre chose, ou j’allais finir par me déshabiller et me jeter complètement nue dans les bras du sublime jeune homme.

Je tournai la tête vers lui et mon cœur rata un battement quand je le vis saigner du nez. « Hé merde, cette fois j’vais pas pouvoir y réchapper … » Cette vision, je l’avais déjà eue, des centaines et des centaines de fois, à l’époque où ma mère était encore en vie. Et je connaissais l’histoire par cœur, je savais comment ce cercle vicieux qu’est la drogue s’était terminé. Elle était morte et m’avait abandonnée. Et l’idée que la même chose puisse arriver avec Ezékhiel m’était insupportable. Je ne voulais pas revivre ça, je ne voulais pas apprendre un jour qu’il avait fait une overdose, et que je l’avais définitivement perdu. Quand j’avais compris qu’il se droguait, je n’en avais pas imaginé les conséquences, j’avais pensé que ce n’était pas si grave, et que je pourrais le supporter. Mais je m’étais trompée. Cette goutte de sang tombée de sa narine m’avait ouvert les yeux et avait ranimé la douleur dans mon cœur. Néanmoins, je pris sur moi, et tentai de dissimuler mon inquiétude. « Oh… Fais comme chez toi, je pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure, tu peux rester dans la pièce. » Je lui souris pour me montrer convaincante et me levai. « Je vais chercher à boire ! Fais euh… » Comment dire ? Je n’allais pas lui sortir « Drogue-toi » ou « Sniffe bien », quand même. « … Ce que tu as à faire ? » Je ris puis allai dans la cuisine, pour prendre des boissons mais aussi pour faire le point sur la situation. Ezékhiel avait beau être parvenu à me faire tomber éperdument amoureuse de lui, il y avait des choses que je ne pouvais pas ignorer, malgré toute ma bonne volonté. Charly refusait que je fréquente d’autres hommes, Ezékhiel avait fait de la prison et était totalement dépendant à la drogue… J’avais peur de ne pas être capable de gérer tout cela, peur de ne pas être à la hauteur de ces deux hommes qui avaient, chacun à leur façon, une incroyable emprise sur moi. Je soufflai et pris deux verres, ainsi qu’une bouteille de vin que Liam m’avait offerte, quelques semaines auparavant. Lui-aussi, il avait toujours été adorable avec moi. Au début, j’avais même eu le béguin pour lui, et nous nous étions embrassés plusieurs fois. Mais ça n’avait jamais été plus loin, lui et moi ce n’était qu’une forte amitié, il était un peu comme mon grand-frère. Ce que je ressentais aujourd’hui pour Ezékhiel était complètement différent, et tellement plus puissant !

Je quittai la cuisine et revins dans le salon, avant de poser les verres et la bouteille sur la table basse. « C’est pas contre toi, si je veux pas… Te regarder… C’est juste que, tu sais que ma mère est morte d’une overdose, et je… J’ai peur de te perdre aussi… » Je me mordillai la lèvre. J’avais peur qu’il me trouve trop sentimentale, ou niaise ou encore chiante. Mais je ne voulais pas qu’il prenne mal le fait que j’aie quitté la pièce, comme s’il me dégoutait car ce n’était pas du tout le cas. Je n’aimais juste pas être témoin de cette scène, j’en avais été spectatrice bien trop de fois, alors que je n’étais encore qu’une gamine à l’époque. Je me rassis à côté d’Ezékhiel et ouvrit le sac contenant les plats chinois. « Je sais pas toi mais moi je meurs de faim ! » Je ris et me rapprochai de la table basse, avant de m’emparer d’un des deux plats de nouilles, ainsi que deux baguettes. Arf, je n’avais jamais été très douée avec ces deux bouts de bois, ça promettait pour la suite du dîner ! Pourvu que je ne passe pas pour… Une nouille, justement !





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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeJeu 29 Nov - 23:04

Ezékhiel D. Ainsworth a écrit:



«Robyn & Ezékhiel»

« I want you »


Lorsque son souffle caressa mon oreille je crus sauter au plafond tellement ce fut bon. J’avais envie de la prendre, de la baiser comme jamais je n’avais baisé une femme, de l’embrasser et de l’envoyer au septième ciel, mais après ce qu’elle avait vécu avec ce gars, je me doutais qu’elle ait envie qu’un homme la touche à si peu de temps d’intervalle. Et je n’allais pas me risquer à lui faire plus de mal encore. Elle souffrait déjà bien assez bien qu’elle essaie toujours de me convaincre à force de sourire et autres manières de faire pour tenter de cacher la douleur qui lui brulait les entrailles. Mais ce soir j’étais décidé à lui oublier toutes ses misères. Si nous devions passer par un matage de Desperate Housewives, nous le ferions, si je devais l’emmener à l’autre bout du monde, nous le ferions, si elle voulait que je parte, je m’en irais … J’étais prêt à tout pour qu’elle retrouve le sourire, le vrai. Son véritable sourire, celui qui me faisait hérisser les poils. « J’espère que tu ne le déchireras pas, cette fois… » Ho non je ne risquais pas de le déchirer celui-là … sauf si j’étais trop pressé … au pire je lui en rachèterai encore un autre, si ce n’était que ça, je le pouvais. Si elle désirait avoir une nouvelle garde robe, je lui offrirais, j’étais prêt véritablement à tout pour cette déesse parfaite. « Si y’a un quelconque soucis avec tu me dis, on retourne à la boutique, tu le changes … t’sais, c’est la boutique huppée qui est dans le centre ville. Y’a de supers trucs … » Voilà que je me mettais à parler comme une gonzesse, encore à cause de ma meilleure amie ça, à force de faire les magasins avec elle, à me faire trainer – plus exactement – dans les magasins, je commençais à y prendre gout. Et il y avait des tonnes de tenues où je voyais bien Robyn à l’intérieur. Mon dieu, mes fantasmes reprenaient de plus belle, m’injectant des images assez sulfureuses dans mes pensées. Je sentis mon membre se durcir de nouveau, comme si la proximité de la belle blonde ne suffisait pas à ce que je sois déjà en rut. Parfait. Je plantais mes ongles dans la paume de ma main, une technique presque infaillible … presque puisque la douleur n’était plus pour moi. A présent seul le désir continuait de persister en moi, s’insinuant, s’installa comme de la mauvaise herbe dans le jardin. Nikel.
Mais heureusement, enfin plus ou moins, mon nez saigna, signe que j’étais en manque à un stade avancé, pourtant je n’en ressentais pas les effets lorsque j’étais près d’elle. C’était comme si elle était mon antidote, mais seul mon corps réagissait au manque, mon esprit lui était comme sevré. Pourtant je savais que lorsque je serais loin d’elle, alors tout me retomberait dessus, et alors je sentirais les effets passer. Je sentirais tout le poids du monde sur mes épaules. Oublier une dose, c’était comme se faire écraser par un bus vingt-cinq fois. On ne pouvait plus réfléchir, plus parler, plus marcher, plus s’asseoir, plus avaler sa salive, presque on devenait un vrai morceau de chiffon à la merci de tous. Mais même en manque j’arrivais à rester moi-même, à savoir me battre, et à tuer si je devais en venir jusque là … mais si je pouvais éviter, croyez moi que je le faisais.
Je vis le regard de la belle s’assombrir, elle s’écarta de moi et je m’en voulus d’avoir oublié ma dose, car je savais à présent que Robyn se sentait très mal à la vue du sang, et ça m’embêtait qu’elle voit une nouvelle fois en moins de deux heures, le mien. « Oh… Fais comme chez toi, je pensais pas ce que j’ai dit tout à l’heure, tu peux rester dans la pièce. Je vais chercher à boire ! Fais euh… … Ce que tu as à faire ? » Ok, elle se sentait vraiment mal. Lorsqu’elle se leva je la vis vaciller. Puis elle se dirigea vers la cuisine et je ne la vis plus. Il fallait que j’en profite pendant qu’elle avait le dos tourné, car pour tout dire ça m’embêtait vraiment beaucoup de devoir sniffer devant elle, sous ses yeux écarquillés.

Je possédais toujours un pochon sur moi, dans toutes mes vestes, mes jeans, qu’importe, j’étais toujours « fourni ». Je sortis le petite sac en plastique, le petit pochon de substance blanche et farineuse, et en versais un peu sur la table. Je sortis ma carte de crédit et me fit un rail. Après m’être essuyé le nez pour enlever toutes les gouttes de sang qui allaient empêcher l’acheminement de la coke dans mon organisme, je me penchais au dessus de la table, et d’un coup sec j’aspirais le produit. J’inspirais profondément pendant trente secondes et m’essuyais rapidement le nez, ramassais les quelques grains qu’il restait sur la table et léchais mon doigts. Je me rassis bien sagement, et rangeais tout mon matos avant de sortir les boites de nouilles chinoises et ensuite d’aller dans sa salle de bain me laver les mains et vérifier que je n’avais plus de résidus de drogue sur le visage. Je voyais bien que Robyn n’aimait pas.

Je revins avant qu’elle ne soit de retour, et me reposais sur le canapé, les yeux dans le vague, attendant Robyn.
« C’est pas contre toi, si je veux pas… Te regarder… C’est juste que, tu sais que ma mère est morte d’une overdose, et je… J’ai peur de te perdre aussi… » me lança-t-elle, tout en posant les verres qu’elle était allée chercher à la cuisine, sur la table basse. C’était une blague ?! Oh la boulette, décidément ce soir je n’aurais pas dû être là. Je me sentais affreusement mal. Elle souffrait de la mort de sa mère, et moi je me droguais sous son toit. J’étais un véritable monstre… « Oh mon dieu Robyn je suis vraiment désolé de … d’avoir été en manque ici, dans ton appartement … si j’avais su … je suis vraiment désolé… » Je ne savais pas quoi faire, comment réagir, je n’avais même pas fait attention à sa dernière phrase, trop ébranlé par ces révélations. Elle s’assit comme si de rien n’était et pris sa boite et ses baguettes tout en me disant : « Je sais pas toi mais moi je meurs de faim ! » Oh oui, deux appétits me tiraillaient. Un appétit de nourriture, et un appétit sexuel qui allait bientôt me rendre fou. Je l’entendis rire, et la vis se débattre avec ses baguettes, ce qui me fit rire à mon tour. Je me munie des miennes, et lui pris son plat des mains avant d’enfoncer les pics de bois dedans, et de les ressortir avec pleins de pates dessus. Je rapprochais le tout vers son visage et lui dis : « Ouvre la bouche, amour ! » Je lui donnais la becquée. Mon dieu, jusqu’où l’amour peut-il nous pousser ? Je vous le demande.





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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel   I'm worse than shallow, I'm a kiddie pool ♥ Rozékhiel Icon_minitimeVen 30 Nov - 21:02









Rozékhiel ♥▬ « Si y’a un quelconque soucis avec tu me dis, on retourne à la boutique, tu le changes … t’sais, c’est la boutique huppée qui est dans le centre ville. Y’a de supers trucs … » Je souris en remettant les sous-vêtements dans la boîte blanche, sachant parfaitement de quoi parlait Ezékhiel. J’avais déjà eu l’occasion de faire un tour dans toutes les boutiques de la ville, surtout les plus populaires et chères, mais malheureusement je n’avais plus trop l’occasion d’y aller, désormais. Même si mon envie n’en était pas moindre, je n’avais plus les moyens de dépenser des milliers de dollars en une seule après-midi. Au contraire même, je craignais devoir encore déménager d’ici peu, mais dans un bidonville, cette fois. Néanmoins, je me demandais combien de temps avait passé Ezékhiel avait passé dans cette boutique de lingerie, il semblait être un connaisseur… Avait-il l’habitude d’offrir ce genre de sous-vêtements ? L’idée que ce soit possible fit naître un léger sentiment de jalousie en moi. Je n’aimais pas l’imaginer avec d’autres filles, je n’aimais penser que je n’étais peut-être pas la seule. Et pourtant, c’est ce que je voulais être. Je voulais être la seule à ses yeux.

Quand le jeune homme me fit comprendre qu’il était en manque – de drogue- et que le sang commença à couler de son nez, je me sentis mal. J’avais tant de fois vu ma mère se droguer, se détruire à petits feux, il m’était affreusement douloureux de réaliser à présent que je pouvais perdre Ezékhiel de la même façon. Il pouvait aussi disparaitre, du jour au lendemain. J’étais doucement en train de devenir folle d’amour pour lui, pour tout ce qu’il représentait pour moi aujourd’hui. Il me faisait rire, il se confiait à moi mais m’écoutait aussi, il baisait comme un dieu, et enfin, il me faisait sentir bien. Malgré tout, je ne pouvais pas rester dans la pièce et le regarder faire. C’était au-dessus de mes forces, et puis la vue de ce sang me donnait des haut-le-cœur. Je quittai donc la pièce en prétextant aller chercher des verres et du vin. Ce que je fis, bien sûr, après avoir repris un peu mes esprits. J’avais sincèrement peur qu’il arrive quelque chose au jeune homme, que ce soit à cause de son addiction à la drogue, ou à cause de la MMA. Toute cette histoire ne me rassurait pas du tout.

Lorsque je revins au salon, rien ne semblait avoir changé, Ezékhiel était sagement assis sur le canapé et, s’il ne m’avait prévenu, je n’aurais pas deviné qu’il venait de prendre sa coke. Je m’excusai alors de mon absence, en lui expliquant la cause du décès de ma mère. Je vis l’expression de son visage changer et je m’en voulus aussitôt de lui en avoir parlé. Super, je venais de casser l’ambiance. Félicitations, Robyn. « Oh mon dieu Robyn je suis vraiment désolé de … d’avoir été en manque ici, dans ton appartement … si j’avais su … je suis vraiment désolé… » Je secouai lentement la tête, je ne lui en voulais absolument pas. En temps normal, si Ezékhiel avait été un homme normal, j’aurais pété un câble et j’aurais explosé en larmes en l’insultant. Mais là, c’était différent. Je n’arrivais pas, je ne pouvais juste pas être fâchée contre lui et son visage de dieu grec. Je fis mine rien et retournai joyeusement m’asseoir à côté de lui. Je n’avais plus envie de parler de choses tristes, et encore moins de ma mère. J’avais toujours eu la sensation d’être la maman, et elle la fille. C’est moi qui lui avait tenu les cheveux quand elle vomissait, c’est moi qui l’avait aidée à se mettre au lit quand elle était trop défoncée pour le faire, c’est moi qui supportait quand elle ne me reconnaissait même pas après avoir pris de ces saloperies. Non, je ne voulais plus y penser. Je pris la petite boite de nouilles et tentai vainement de comprendre le fonctionnement des baguettes. Je n’avais pas du tout l’habitude de manger chinois, et encore moins par livraison.

Avant que mon père ne me coupe les vivres, je ne savais même pas qu’on pouvait se faire livrer de la nourriture. J’avais eu, tout au long de ma vie, des gens qui cuisinaient à ma place et je ne m’étais jamais demandée d’où venaient mes repas, c’était naturel pour moi. Mais depuis quelques mois, je prenais connaissance de la vie quotidienne de la plupart des gens, c’est-à-dire ceux qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des robes à cinq cents dollars tous les jours. Ezékhiel rit en me voyant me débattre ridiculement avec les deux bouts de bois, et heureusement, il vint en renfort. Je souris en l’observant prendre des nouilles avec mes baguettes. « Hmm, tu es doué pour bien des choses, à ce que je vois… » Il se tourna vers moi et approcha les pâtes de ma bouche. « Ouvre la bouche, amour ! » J’obéi puis mangeai les nouilles que m’avaient données Ezékhiel. Les pâtes étaient franchement délicieuses mais cette petite bouchée ne suffit évidemment pas à calmer mon appétit. Je m’emparai à nouveau de mes baguettes et tentai de récupérer au moins quelques nouilles mais le résultat fut pitoyable. « Comment tu fais, bébé ? J’y arrive pas ! » Le surnom affectif avait franchi mes lèvres d’un seul coup, sans que je ne puisse y réfléchir. C’était les couples qui se donnaient ce genre de surnom, était-ce ce que nous étions ? Je n’en avais aucune idée, peut-être que tout allait trop vite, peut-être qu’Ezékhiel ne ressentait pas la même chose pour moi. Je fis semblant de rien, espérant avoir parlé trop vite pour qu’il ne puisse être certain du mot que j’avais prononcé. Je pris un des deux pics en bois et grignotai les petits légumes de la boîte, ceux-ci étant plus facile à prendre que les nouilles. Prenant un air de chien battu, je regardai Ezékhiel. « Apprends-moi… Tu te rends compte que si un jour je voyage en Chine, je ne pourrai rien manger ? Je vais mourir de faim et ce sera ta faute ! » Je ris puis repris mon sérieux, bien décidée à comprendre comment il fallait se servir de ces étranges baguettes. Au fond, j’avais bien envie que le jeune homme prenne mes mains dans les siennes pour me montrer la technique. Sentir son souffle dans ma nuque, ses doigts contre les miens, ses cuisses sous les miennes, son torse contre mon dos…




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