CHAPTER ONE

« Ricardo! Appelles une ambulance, je vais accoucher ! » Ma mère regardait mon père avec un regard inquiet, elle savait que le terme était bientôt mais pas ce soir non, elle avait encore deux semaines normalement. « Quoi ? Maintenant ?» Pas besoin d’être devin pour savoir que mon père était aussi paniqué que ma mère, voir même plus, il a toujours été comme ça mon père aussi loin que je me souvienne à s’inquiéter pour rien. « Non pas maintenant demain. Tu réfléchis ou pas ? Ecoutes moi bien, je me moque pas mal que tu sois stressée ou non, amène moi juste à l’hôpital… C’est de ta faute si je suis comme ça. ALORS EMMENES-MOI OU APPELLES CETTE FICHUE AMBULANCE !» Ouais ma mère n’avait jamais fait dans la demi-mesure et elle savait comment faire peur à mon père si bien qu’il savait quand il ne fallait pas la pousser et le soir de ma naissance c’était bien partie. Enfin bref, l’idée est que c’est un certain 22 Octobre 1987, par une douce soirée d’été que j’avais décidé de pointer le bout de mon nez. « Madame Sanchez allez-y, poussez. » On se retrouvait quelques heures plus tard cette fois-ci en salle d’accouchement. « En serio ? Non mais à votre avis je fais quoi depuis tout à l’heure hein ? JE TRICOTE ? » Inutile de vous dire que ma chère maman était en train de souffrir le martyre. « Chérie calme-toi » Et mon père qui ne savait pas où se mettre pendant tout ce temps. « Alors toi laisses-moi ! C’est de ta faute tout ça ! » Oui ma mère dans tout son amour. Enfin bref elle avait des circonstances atténuantes vu qu’elle était tout juste en train de me mettre au monde. J’avais bien pris mon temps pour arriver dans la famille Sanchez quand même vu que mes parents était mariés depuis six ans avant que je n’arrive dans leur vie. C’est donc à quelque jours de la fin du mois d’octobre que moi Anna je suis née. Anna parce que ma mère avait toujours voulu appeler sa fille comme ça et comme elle m’avait portée durant neuf mois, elle avait décidée que c’était elle qui décidait mon premier prénom, quand à mon père il n'avait rien à dire surtout qu'à la base il était sur qu'il allait avoir un garçon, ne vous en faite pas ça ne l'a pas empêché de m'aimer. Quand à mon second prénom et bien il me venait tout juste de la mère de mon père oui parce que ma mère à moi, n'avait pas été chercher loin. Enfin bref, on ne va pas que parler du jour de ma naissance dans les moindres détails sinon demain on y sera encore. Que vous dire de mon enfance ? Mes parents jonglaient entre leur travail et moi. Non pas que je sois une charge pour eux où un truc du genre mais ils avaient juste envie que je ne manque de rien et puis je viens d'une bonne famille donc ça va encore hein.

CHAPTER TWO

Ah l’adolescence. Que dire ? Aucun changement majeur dans ma vie. Ah si j’avais oublié, j'ai commencé à vivre comme une vraie jeune fille habitant dans une ville comme Tijuana, c'est à dire mal. Au revoir la fille toute sage qui fait le bonheur de ses parents, débauche et autres activités du genre, bonjour. Oui bon il ne fallait pas non plus s'attendre à ce que je reste sage toute ma vie. C'est sans doute le fait que mes parents m'aient toujours tout donné qui a du me donner envie de tenter de nouvelles expériences. « Tiens tiens, ne serait-ce pas la fille adorée d'un certain flic. Ton père sait que tu traînes tard dehors comme ça ? » Un sourire narquois je me dirige vers la personne qui venait de me parler. « Tiens, tiens, ne serait-ce pas le dealer que mon père a mis en garde-à-vue il n'y a pas longtemps ? Il sait que tu as repris tes activités nocturne ?» Vous vous demandez ce que je faisais à traîner avec un dealer ? Et bien l'avantage d'avoir un père flic c'est qu'il parlait de ses enquêtes à la maison sans se douter que sa fille prenait soin de garder toutes les informations nécessaires dans sa tête.. « Bon que veux-tu Sanchez, je me doute bien que t'es pas venue me faire la conversation si ?. » Bah c'est qu'il me connaissais plutôt bien en fin de compte. « Tu sais très bien ce que je veux. » « Qui me dit que c'est pas ton père qui t'envoies ? » Rectification il ne me connaissait pas autant que ça en fin de compte. Je me suis retournée pour regardée derrière moi afin de reposer mon regard sur lui. « Tu vois mon père ? Non alors j'attends. » Il soupira, glissa sa main dans sa poche, ressorti un petit sachet, me le tendit et le tour était joué "Tu vois que c'était pas si difficile, t'inquiètes pas je ne dirais pas à mon père que je t'ai vu." J'étais déjà en train de repartir lorsqu'il me répondit : "Et tu n'as pas peur que ce soit plutôt toi qu'il attrape un jour." Je me suis juste arrêtée une fraction de seconde avant d'hausser les épaules et de continuer mon chemin. C'est pas demain la veille que mon père me trouverai en train de dealer avec les personnes qu'il cherchait à mettre derrière les barreaux, et bien que mon attitude de dévergondée commençait plus à l'énerver qu'autre chose, il ne se doutait pas de tout ce que je pouvait faire dans leur dos. Pourquoi ? Le goût de l'interdit, des sensations fortes, la sensation que rien ne pouvait m'empêcher d'avoir ce que je voulait et puis l'envie de tenter tout et n'importe quoi, de profiter de ma jeunesse et puis on est jeune qu'une fois dans sa vie non ?

CHAPTER THREE

« Dis-moi t'as pas peur qu'un de tes collègues débarque ? » Vendredi soir. Commissariat de police. Du côté des cellules. « Non pas du tout en plus il n'y a personne ici ce soir, ils sont tous rentré chez eux.» qu'est-ce que je faisais seule au poste si tard si tout les monde était déjà rentré chez eux ? Ben c'est simple je m'amusais. « Donc si je comprends bien tu m'as arrêté rien que pour que je te saute dans une cellule ? » La personne qui a dit que les criminels sont cons a tord, ou sinon c'est juste lui qui est spécialement intelligent. « Non je t'ai arrêté parce que j'ai un dossier sur toi, la partie de jambe en l'air gratuite c'est juste un bonus personnelle. »Si mon père me voyait dans cet état, je pense qu'il aurait fait un arrêt cardiaque depuis longtemps, c'est sans doute pour cela que je n'avais plus de contact ni avec lui, ni avec ma mère. « Dis-moi t'es pas censée faire respecter la loi ? » « Et bien c'est ce que je fais, toi tu dors ici, moi je prends mon pied et je rentre chez moi, et le travail est fait. Bonne nuit, il paraît que le matelas est un peu dure »Reboutonnage de chemise effectué j'étais prête à rentrer à mi casa"Tu sais que t'en une belle sal....." « Tut tut ... Je ne finirais pas cette phrase si j'étais à ta place. » Et sans même un regard vers mon "partenaire de crime" j'avais quitté le poste pour rentrer chez moi et plonger le nez dans un dossier sur lequel je travaillais depuis quelque temps déjà. Wayne Harrison , patron d'une boîte de strip-tease le jour ou plutôt la nuit et personnage pas très réglo à ses heures perdu. Je connaissais le personnage sur le bout des doigts et pourtant je n'avais pas encore réussit à le faire tomber, ce qui avait tendance à un peu m'exaspérer. Un coup d’œil à ma montre me dit que son bar était encore bien ouvert et une mini-jupe extra courte accompagné d'un débardeur qui ne laissait pas grande place à l'imagination et j'étais déjà à l’intérieur de la boîte."Alors beau brun je ne t'ai pas trop manqué ?" Comme la plupart du temps que je venais à la boîte je l'avais trouvé assis au bar en train de parler de je-ne-sais-quoi avec son barman. "Sanchez, qu'est-ce que tu fous ici ? Oui bon il n'avait pas l'air heureux de me voir, quoiqu'il n'avait jamais l'air content quand j'étais dans les parages. "Quoi ? Pas de câlins ni rien ? Tu me blesses vraiment Wayne." Il mettait un point d'honneur à m'appeler par mon nom pour garder ses distances et moi je m'amusais à l'appeler par son prénom. "Je t'ai posé une question non ?" Oui ben il ne perd jamais le nord lui. "Ah oui, ben j'ai fini 'tôt', je me suis dis pourquoi ne pas passer voir mon nouvel ami." Il me regarda comme si j'étais folle avant de se lever "Un, on est pas amis, c'est la deuxième fois que tu viens dans ma boîte c'est tout. Deux, tu m'as vu, maintenant tu connais la sortie." Et il est parti en me laissant là comme une conne. Donc c'était ça la personne que je devais mettre derrière les barreaux ? Très bien, le jeu du chat et de la souris, j'aime bien ça. En attendant, je me suis assise sur un tabouret autour du bar. Quitte à être dans une boîte de strip-tease, autant en profiter.