C'était une nuit froide et sombre, une nuit cachant pleins de secrets. Une nuit qui portait une odeur de doutes, un sentiment de solitude et à la fois d'aventure. Il y avait du brouillard, et un silence inquiétant m'enveloppait, moi, toute entière, sans gêne. Après quelques longues secondes, je me rendis compte que j'étais dans la forêt, une forêt sans animaux, sans aucun bruit, un sentiment étrange m'envahit mais je ne sus l'identifier. Cette forêt n'était pas comme les autres, une lourde chose pesait, c'était comme dans les films, un film d'horreur ou d'amour à la Twilight. Tout à coup, un hurlement me fit sursauter, je ne bougeai pas, mon corps s'était immobilisé, j'entendis un autre cri, les cris et les hurlements se multiplièrent, l'écho de ses voix me transmettaient des sentiments insupportables, j'avais peur. Avec tout mon courage, que j'allais chercher bien loin, je commençais à avancer prudemment vers ses voix, des voix terrifiées et baignées par la peur m'appelaient par mon prénom « Alice.. » « Alice? » je tournais la tête à droite puis à gauche, je le sentais, ils avaient besoin de mon aide. Ce n'était pas une voix méchante, ni cruelle. Que faire ? A mon tour je criais « Qui êtes-vous ? Où êtes-vous ? » Mais je ne reçu aucune réponse, bien entendu. Je commençais à paniquer mais je continuais à avancer dangeureusement, je me rapprochais de plus en plus de ces voix, je voyais bien que je m'enfonçais dans cette forêt sombre, je n'avais pas le choix, j'étais emprisonnée dans ce lieu épouvantable .

Tout à coup les voix cessèrent de m'appeler, il y eut de nouveau un silence, une force inconnue m'attirait, c'était étrange, je n'avais jamais sentis cela auparavant, j'avançais tout doucement...une partie de moi voulait vaincre cette peur et continuer, mais une autre partie sentait le danger et voulait s'arrêter et courir en arrière...J'étais partagée entre deux...Soudain le sang foncé que j'aperçu sur le sol me frappa mais ce qui me frappa le plus fut ce collier, couvert de sang. Je m'abaissai pour l'observer, il était tellement magnifique, je n'en croyais pas à mes yeux, ma peur avait disparu, petit à petit. Il y avait du sang, j'étais dans un immense bois et j'étais seule, mais la beauté et la brillance de ce cristal avait quelque chose qui me réconfortait. Malgré le sang, ce pendentif m'éblouit, ce collier m'était très familier, je n'arrivais pas à retirer mon regard, cette couleur, ce cristal, il avait une couleur incroyable, ce vert profond, ce bleu, un bleu-vert fabuleux. Clair comme de l'eau, comme si elle venait des profondeurs de l'océan...

J'avais tellement envie de le toucher. C'était plus fort que moi, j'approchais tout doucement ma main de ce collier, j'allais presque le toucher, une énergie extraordinaire entrait dans ma peau, dans mon âme...mais quelque chose m'arrêta, mon regard réussit à se détacher de ce cristal. Je suivis des yeux les traces laissé par le sang, un peu plus loin j'aperçu deux corps allongé sur le sol, je ne pouvais voir que leur dos. Je me relevai et la peur refit surface, mes jambes avançaient toute seule vers ces corps, je ne pouvais plus faire demi-tour. Je tremblais. Arrivée près de ces inconnus, la curiosité me gagna, je retournai d'un geste ces corps afin de les voir.
Tout s'assombrit, comme si c'était une scène censurée, que je ne devais pas voir...

«Ma puce, réveilles-toi...»

La voix de ma mère. Elle avait l'air tout de même agaçée de me réveiller, en tant normal, je me réveillais rapidement, mais là apparemment non. J'ouvris mes yeux difficement, en sursaut, j'étais sur mon lit et une sueur froide traversa mon visage. J'étais dans un terrible choc mais j'étais à la fois étonnée, c'était un rêve, mais ça semblait tellement réel... Je l'avais vu, cette couleur, sentie, j'allais presque le toucher...Mais, qui étaient ces inconnus? Mes sourcils froncés, le regard perdu et les mains moites, je ne savais même plus l'heure qu'il était.

Allongée dans mon lit, je me remettais sur le dos, reprenant une respiratioon régulière puisque mon rêve était presque réel, il était réel, je n'sais pas. Il m'avait complètement fait perdre la tête, j'étais essouflée, comme si j'avais couru un marathon sans m'arrêter une seule seconde. Ce qui était sûr c'est que c'était bien la première fois que j'avais eu aussi peur et à la fois, si perdue. Je regardais ma mère dans les yeux, comme si je voulais lui dire quelque chose, mais rien ne sortait. Rien, malgré mes lèvres entrouvertes prête à soupirer des mots. Elle partit ensuite pour me laisser le temps de me préparer, de m'habiller pour cette nouvelle journée. Puisque je devais aller en cours, une fois de plus aujourd'hui. Je tourna mon visage vers mon horloge, 8heures, j'avais interêt à être rapide. Chamboulant ce cauchemar.