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 Die, all right [Pv Soledad]

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MessageSujet: Die, all right [Pv Soledad]   Die, all right [Pv Soledad] Icon_minitimeLun 17 Sep - 23:05

Die, all right
Ft. Emryck & Soledad


Tijuana était sa destination, sa cachette depuis quelque temps et il se plaisait bien dans cette ville du vice, dans cette ville où il avait fait la découverte de cette blonde délicieuse. Elle qui rendait fou le moindre de ses sens avec cette odeur qui lui vrillait les narines à chaque fois qu'il rentrait chez lui. C'était trop de sensation qui prenait place en lui alors qu'il respirait cette odeur affolante, tentant de garder le moindre contrôle sur ses actes, tentant de ne pas se laisser emporter dans sa folie meurtrière. C'était une première. Une première fois qu'il ne tuait pas la détentrice de cette odeur à même de le rendre fou. Pire, elle vivait avec lui. C'était une envie folle de pouvoir la respirer à tout moment qui avait poussé le professeur à la faire venir chez lui, lui qui avait toujours vécu en solitaire, sociopathe des sentiments humains. La délicieuse créature vivait avec lui depuis quelque temps, laissant la trace de son passage dans les moindres recoins de sa demeure. C'est son odeur qu'il pouvait sentir alors qu'il poussait la porte de sa demeure bien vide ce soir. Le silence se faisant présent alors qu'elle devait avoir déserté pour faire autre chose. En aucun cas il ne l'oppressait à faire quoi que ce soit et avec le temps, il se faisait de plus en plus à la présence de la blonde et de cette odeur paradisiaque. Il n'avait pourtant de tordu, se comportement comme le solitaire qu'il pouvait être, se comportant comme n'importe qui d'autre sur cette terre, loin de tuer pour le plaisir de le faire, mais parce que cela finissait par devenir une nécessité. Beaucoup trop de fois, il avait manqué de commettre un geste néfaste envers elle, mais quelque chose le poussait à revenir en arrière. Avec le temps, il se faisait à la présence de la blonde dans sa demeure et s'y accommoder, pour son plus grand plaisir. Elle empreignait les pièces de sa suave odeur sucrée, nacrée, entêtante.

Le professeur se dirigeait vers le bar question de se servir un verre. Aucune idée de ce qu'il allait faire ce soir, de ce qu'il avait envie de faire. Depuis quelque temps, il s'amusait un peu trop avec les jeunes filles qui garnissaient sa salle de cours et qui semblaient avoir envie de cours particulier ou privé. C'était sa cachette, son lieu de détente, il fuyait les autorités. Il vivait quelque peu dans l'excès depuis quelque temps, mais il avait envie de retrouver le confort de sa demeure et ainsi ce qui venait avec le reste, c'est à dire elle. Elle qui faisait acte d'absence à ce moment même. Elle qui devait traîner dans des recoins trop peu recommandables, offrant son corps aux hommes inapte à en ressentir le moindre des délices comme il pouvait le faire. C'est dans le fond de son canapé qu'il se laissait tomber, portant sa bière à ses lèvres dans un profond soupir. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait être en train de faire, jeune blonde détentrice des biens des désirs inavoués, détentrice de cette folie qui en avait tué d'autres avant elle. La seule à tenir encore debout après avoir croisé le chemin du blond. C'est sa bière qu'il savourait alors qu'il se contentait d'écouter le vide bien profond de sa demeure. Il passait son temps à remettre l'ordre dans sa classe, alors un peu de silence ne lui faisait pas le moindre mal. C'est un tas de questions qui fusaient dans le fond de son esprit, pas qu'il se faisait protecteur ou jaloux, mais il se demandait ce qu'elle était en train de faire. Elle qui ne semblait pas avoir eu la vie facile, il ne connaissait pas grand chose de la jeune femme autre le fait qu'elle se montrait outrageusement docile. Manipulable si seulement il avait eu la moindre envie d'abuser d'elle ou de sa fragilité d'esprit. Son esprit à lui était atteint de maux tout à fait différents. C'est après un long moment à boire sa bière, à se perdre dans des pensées malsaines, à respirer les quelques souvenirs de son odeur qui rôdait dans la maison que le son de la porte se faisait entendre, laissant une silhouette féminine venir s'y dessiner. C'est cette foutue odeur qui venait lui percuter les narines à plein fouet, celle qui hantait son esprit malade tellement elle allumait le moindre de ses sens. C'est son regard qu'il laissait se glisser sur elle, complètement las, ressentant aucune envie de bouger, mais sentant le moindre de ses sens devenir fou en sa présence. Folie qu'il tentait de contrôler du mieux qu'il pouvait, assez pour se sentir mal s'il venait à la tuer ou à devenir incontrôlable. Ce n'est pas ce qu'il voulait. Pas pour elle, même s'il ne savait pas ce qu'il attendait d'elle. Qu'importe au final. Il prenait une autre gorgée de sa bière en lançant simplement comme si de rien n’était, lui qui n'était pas le plus bavard des hommes en dehors de ses cours. « -Bonsoir Soledad.» Leur relation était encore un flou, ne sachant pas toujours comment il devait se comporter avec elle, se sentant attirer par le petit bout de femme qu'elle pouvait être et par son odeur qui ne cessait de lui fracasser l'esprit.
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MessageSujet: Re: Die, all right [Pv Soledad]   Die, all right [Pv Soledad] Icon_minitimeMar 18 Sep - 14:04

die, all right
EMERYCK STEVENSEN & A. SOLEDAD CASTELLANOS

Sa vision oscillait, passant de floue à terriblement nette ; de sombre à une clarté désagréable qui la faisait plisser les yeux avec intensité. C’était l’Enfer, tout autant que le Paradis, alors que son esprit s’évadait, ignorant la gravité de la réalité, les réminiscences de son passé pour se laisser glisser vers des milliers de possibilités. D’autres options à sa vie misérable, marquée par le sceau de la malchance, d’autres instants à celui qu’elle vivait là, dans les rues sombres de Tijuana. Jeune qu’elle était, elle aurait pu être une fille au modèle de vie classique, destinée à entrer à la fac d’ici quelques temps, promise à un grand avenir, d’avocate peut-être, ou d’écrivaine, quelque chose dans ces eaux-là, à même d’attiser sa curiosité, ou le peu de soif d’existence qu’elle avait encore caché en son sein. Comme d’habitude, sa soirée avait été longue, faite de rencontres désagréables, de marchandages grivois lancés au hasard dans une rue, de douleurs lancinantes, d’infimes plaisirs qu’on lui arrachait des tréfonds de sa gorge. C’était là toute sa déchéance, tout le grivois de son existence, tout ce qui cloisonnait son avenir à un Enfer doucereux se refermant peu à peu autour d’elle, synonyme de libertés cependant dans l’esprit de la jeune femme. Elle qui avait vécu des maux bien plus terribles que ceux qui saisissaient son corps de spasmes depuis qu’elle avait fui, elle avait encore la vague impression, en ces jours, qu’elle jouissait d’une liberté à nulle pareille. Celle de vivre comme bon lui semblait, être libre de ses gestes, de ses pensées, au combien celles-ci étaient encore polluées par l’endoctrinement qu’elle avait subi si longtemps durant. Liberté illusoire, qui lui suffisait amplement, la simple idée d’avoir échappé à son gourou lui suffisant amplement. Il n’y avait plus que ses souvenirs, ces affres douloureux cachés aux tréfonds de son cerveau qui continuaient de la martyriser, tandis qu’elle essayait sans cesse de leur échapper, fuyarde et lâche, trop vite rattrapée par ceux-ci, en ces instants de songes imprudents, quand elle fermait les yeux, quand elle se laissait aller à croire qu’elle s’était enfin construite. En quelque chose, n’importe quoi. D’abord une sans domicile qui se perdait dans les grandes rues de Tijuana, dans les sombres travers de la vie qui abusait d’elle, blonde fragilisée qui se faisait désabuser de ses moyens par tous ceux qui posaient la main sur elle. Et puis, à présent, autre chose. Toujours aussi pathétique, toujours aussi vulnérable ; mais placée sous la protection d’un Ange Gardien, d’un doucereux protecteur dont la clémence restait inconnue à la jeune femme encore. Elle n’avait de toute manière pas encore osé l’interroger sur ses choix, sur les volontés qui l’avaient poussé à la prendre sous son aile, comme il l’aurait fait avec une pauvre âme déchue. Elle ne savait pas et tout autant que la question brûlait son esprit, brûlait ses lèvres, elle n’osait la poser, rendue docile, serviable, muette par l’enfance qu’elle avait passée, celle où son opinion ne comptait pas, et où seul son silence docile plaisait. Errante chose perdue, elle ne sentit aucune trahison exacerber ses sens, et c’est sous la violence de la surprise qu’elle se sentit repoussée contre le mur le plus proche. Prisonnière d’une poigne inquisitrice, elle aurait voulu crier, hurler à la recherche du secours de n’importe qui, mais rien ne vint dans sa gorge crispée, serrée dans un réflexe qui palpitait dans tout son corps. Silence, docilité, celle d’une sage enfant qui se faisait abuser par son maître incontesté, l’homme respecté auquel toutes les jeunes demoiselles choisies étaient asservies. C’était ces réflexes qui palpitaient contre ses tempes bruyamment, qui la paralysaient alors que des larmes rageuses remontaient à ses yeux, tandis qu’elle se sentait étouffer, suffoquer sous la poigne de son assaillant. De longs instants durant, elle resta prisonnière de la situation, la bile lui montant à la bouche, son cœur vrillant sa poitrine avec précipitation. Elle sentit une main traitre s’emparer de sa cuisse, et c’est dans une réaction éclaire qu’elle se dégagea, abattant rageusement son genou entre les jambes du type, lui faisant lâcher prise. En un rien de temps, elle se défit de son étreinte, s’écartant contre le mur, sa main se portant par réflexe autour de sa gorge comme si ça l’aiderait à retrouver un tant soit peu sa respiration. Rageur, l’homme l’attrapa par les épaules, l’envoyant contre le mur, profitant de la cohue pour lui prendre son sac et disparaître dans la noirceur de la nuit. Son souffle encore saccadé, ses sens exacerbés avec douleur, des larmes incontrôlées glissant sur ses joues, elle se laissa glisser le long du mur, tombant assise par terre en se repliant sur elle-même. Comme si souvent, si souvent après ces longs instants passés dans les draps de son bourreau.

Eclair de clairvoyance perçant son désespoir, elle sentit un élan de courage la ragaillardir, alors qu’elle tâtait dans son décolleté pour en sortir un sachet de petites pilules. Sans compter elle en avala un certain nombre, calmant les battements de son cœur dans ce réconfort illusoire, cet élan de résistance la prenant à nouveau. Tête contre le mur, elle resta ainsi de longues secondes, le temps de sentir son sang s’emporter dans une nouvelle transe, son esprit oublier, effacer, vivre à toute allure pour d’autres choses, des pensées parasites s’immisçant dans sa tête dans un torrent bruyant. Encore quelque peu sonnée par le choc de son dos contre le mur, elle se releva, titubant sur ses jambes avant de reprendre sa marche, sa main glissant autour de ses yeux pour effacer les traces de sa faiblesse passée. Chaque pas lui offrit son lot d’assurance, alors que ses souvenirs s’évaporaient, que Tijuana redevenait bouillante, incandescente, vivante sous ses yeux. Peu à peu, elle reconnut les alentours, rejoignant la rue familière de sa nouvelle demeure… ou de son nouveau lieu de résidence, grâce à la générosité ambivalente d’un être totalement énigmatique. Relevant le pan de sa robe, c’est au niveau de l’élastique serré de son bas qu’elle attrapa les clés qu’elle gardait soigneusement comme le plus précieux des sésames, peu désireuse de les perdre tout aussi facilement qu’elle avait perdu son sac… et d’autres sacs avant. C’était cette prudence qui lui sauvait la vie à l’instant précis, tandis qu’elle entrait, retrouvant les odeurs familières de l’endroit, la présence enivrante d’un repère à la voix d’Emeryck brisant le silence. A son salut on ne peut plus formel, elle lâcha un ricanement, lui lançant un signe de la main avant de le rejoindre sur le canapé. C’est sans arrière pensée qu’elle s’agenouilla à côté de lui, en profitant pour enlever ses chaussures alors qu’elle laissait tomber sa tête contre les coussins. « Un espèce de crétin m’a volé mon sac. En plus il m’a filée une de ces migraines. » Ce n’était guère la réponse adaptée pour calmer les maux de tête, mais elle attrapa la bière de son ‘colocataire’ pour en boire une gorgée, dénuée de toute raison, seulement guidée par l’irrésistible soif qu’elle ressentait au creux de sa bouche. Dans un soupir, elle se releva, envoyant ses chaussures sur le côté d’un simple mouvement du pied, tandis qu’elle se dirigeait à la hauteur de son unique sac de voyage ; offert grâce à ses économies, pas bien beau, et pas bien grand, alors qu’il recelait tous les biens – vêtements et autres – qu’elle avait pu s’offrir en deux années. Malgré le temps qu’elle avait déjà passé ici, elle n’avait pas encore eu le réflexe, ou la pensée de mettre ses affaires ailleurs, les armoires significatives de stagnation à long terme ne faisant pas partie de ses attributs réflexes. Plongeant une main dans son décolleté, elle en sortit sa drogue, et les rares billets qu’elle avait réussi à sauver, puisqu’ils n’étaient pas dans son sac disparu. Au moment d’esquisser un geste pour les mettre avec le reste, elle se retint, faisant volte face pour revenir se poster devant le bon samaritain qui l’hébergeait : « Pour toi. Je reste pas si je peux pas payer mes dettes. » Son regard clair trouva les yeux de Emeryck, alors qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait, solitaire qu’elle était, plutôt habituée à devoir compter sur elle-même, ou sur des gens bien moins énigmatiques que lui. Dans un haussement des sourcils, elle lui intima de prendre l’argent, comme si elle menaçait à chaque instant de renoncer à son offre, après tout, elle s’en servirait de toute manière et être dépendante de quelqu’un gratuitement lui avait valu bien trop de revers de fortune désagréables.
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MessageSujet: Re: Die, all right [Pv Soledad]   Die, all right [Pv Soledad] Icon_minitimeMar 18 Sep - 18:45

Die, all right
Ft. Emryck & Soledad


Si seulement il avait pu être un bon samaritain voulant l'aidé autre que psychopathe ne pouvant se passer de son odeur et au fil du temps de sa présence. Il ne lui dirait surement pas la raison primaire qui l'avait poussé à agir ainsi, à lui proposer un toit, parce que ça n'avait rien de rationnel pour qui que ce soit, même pas pour lui. C'était son instinct, cette envie bien présente alors qu'elle était posée à côté de lui ou dans une autre pièce, laissant son parfum mielleux envahir la moindre parcelle de son corps. Lui qui n'avait jamais rien eu de normal, bien trop différent et asocial avec les autres. Ce n'est que lorsqu'il se trouvait dans sa salle bondée de gens, lorsque des yeux étaient posé sur lui qu'il s'adonnait à parler sans le moindre mal, fin connaisseur de tellement de chance, cultivé à souhait, mais tellement inapte à vivre en dehors de sa salle de cours autre que pour prendre du bon temps et abuser des bonnes choses de la vie. Il était loin d'être un professeur modèle, mais dans cette ville qui en avait quelque chose à faire? Ce n'était surement pas des élans de générosité qui l'avait poussé à agir de la sorte avec elle, luttant à chaque instant pour ne pas se laisser aveugler par cette envie folle qui pouvait le prendre à tout moment. C'était une lutte qui ne cessait pas, à chaque fois qu'elle venait un peu trop près, ce sont ses instincts les plus primaires qui étaient prêts à prendre le dessus sur lui à chaque instant, se heurtant à sa raison, raison qui ne voulait pas laisser s'échapper cette petite brise de folie qu'elle pouvait être pour lui, trop précieuse pour qu'il veuille mettre fins à ses jours comme les autres avants. C'est finalement qu'elle entrait dans la demeure, laissant les affres de son parfum entrer dans chaque parcelle de la maison. Qu'importe les endroits dégoutants où elle avait pu traîner, l'odeur de sa peau restait intacte, toujours aussi affolante, vrillant le moindre de ses sens, malgré le calme qu'il s'acharnait à dégager, alors que c'était toute autre chose qui se passait dans le fond de ses entrailles. C'est à côté de lui qu'elle venait se poser, lui qui laissait son regard se poser sur elle sans avoir envie de se détacher de ses mouvements qui semblaient vifs, quelque chose qui animait son corps, elle qui avait l'habitude de prendre des drogues, lui qui n'en prenait pas réellement et qui n'aimait pas se sentir contrôler par ce genre de connerie. C'est l'odeur de la jeune femme qui le heurtait de plein fouet alors qu'elle se laissait tomber à côté de lui, venant prendre as bière, lui arrachant un sourire, posant directement son regard dans celui de la blonde. Avec le temps, il se faisait à la folie qui le prenait quand elle était là. Au début, cela avait eu tout de difficile, mais il s'y faisait avec le temps, tant que le contact n'était pas trop prononcé. Reste qu'il avait envie de sentir sa peau, profiter pleinement de cette odeur qui le grisait. « -Tu n'as qu'à prendre des cachets.» Il prenait une pause avant de reprendre. « -J'espère qu'il n'y avait rien de bien important dans ton sac.»

Il reprenait sa bière en main, celle qu'elle lui avait subtilisée pour en boire une nouvelle gorgée. C'est son regard qui se détournait d'elle, observant les alentours, lui qui n'avait pas pris la peine d'allumer les quelques lumières de la demeure, ils se retrouvaient dans une ambiance quelque peu tamisée. C'était étrange de se dire qu'il appréciait de plus en plus la présence de la blonde, la blonde qui le rendait fou, loin de se douter de ce qui le rongeait, des meurtres qu'il avait pu commettre pas le passé, mais elle serait bien incapable de comprendre ce qui le torturait. Il laissait son regard glisser sur ses doigts, le long de sa gorge aux aromes sucrés, à ses gestes qui se perdaient dans se décolleté pour en sortir quelques pilules et de l'argent. À croire qu'elle venait d'en prendre, s'il se fiait à ses pupilles étrangement dilatées. Ce sont les yeux pâles du blond qui s'attendait sur les courbes de son cou, endroit receleur de bien des odeurs avant de reposer son regard sur elle et les quelques billets qu'elle pouvait lui tendre. Il n'en avait franchement rien à faire de son argent et il n'en voulait pas, il en gagnait amplement pour payer sa demeure et qu'elle soit ici ne changeait pas grand-chose à ce qu'il devait dépenser en temps normal. C'est la main de la jeune femme qu'il venait repousser alors qu'il prenait une nouvelle gorgée de sa bière. « -Garde ton argent, je n'en ai pas besoin.» Peu importe qu'elle insiste, il n'avait pas la moindre intention de la prendre et il aurait tôt fait de glisser ses billets dans ses choses si elle se montrait insistante sur le sujet. « -Ta présence ne change pas quoi que ce soit, je devrais payer la maison quoi qu'il en soit alors je n'en veux pas.» Il était assez tranché sur le sujet et il ne lui avait jamais demandé de payer quoi que ce soit. C'était aussi pour son bon plaisir de pervers olfactif qu'elle se trouvait dans sa maison, même si elle n'en avait pas la moindre idée et ce n'est surement pas lui qui allait s'étendre sur le sujet. Emeryck finissait sa bière et qu'il se décidait à bouger du confort de son canapé pour se diriger vers la cuisine et en sortir une autre, laissant la carcasse vide sur la table basse. « -Il t'a fait mal le voleur de sac? Il ressemblait à quoi? Tu avais des choses importantes dedans?» Oui. Il était bel et bien en train de s'informer sur le sujet, c'était tout à fait son genre de partir récupérer ses biens, il ne manquait pas de sang-froid et usait de beaucoup de ressources pour arriver à ses fins. Il finit par revenir vers elle, restant debout et s'arrêtant à sa hauteur pour planter son regard dans le sien, prenant une nouvelle gorgée de sa bière.
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MessageSujet: Re: Die, all right [Pv Soledad]   Die, all right [Pv Soledad] Icon_minitimeMar 18 Sep - 21:23

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Droguée invétérée qu’elle était, depuis un temps impossible à mesurer, elle en devenait lunatique à souhait, oscillant entre des humeurs parfaitement opposées, passant de la sage docilité à la colère en une fraction de seconde, en une petite pique venue de quelqu’un d’autre. C’était le désespoir auquel elle ne voulait pas céder, qui l’avait poussée à fuir dans des ivresses de ce genre, à se préférer incontrôlable, agressive plutôt que détruite par son passé, par les horreurs sur lesquelles elle ne parvenait pas à mettre de mot. C’était impossible, tout simplement impossible, inimaginable, indescriptible, et le seul refuge qu’elle trouvait à chaque coup que lui donnait la vie, c’était les illusions d’être plus encore, de flotter dans le surréalisme, de pouvoir s’évader de la dureté de l’existence pour être autre chose. Une folie dans laquelle elle se plongeait, pourtant consciente – sans doute – que tout n’était qu’illusoire, et que les retombées étaient pires que tout, brûlantes et meurtrières, et que ce poison coulant dans ses veines, si indispensable à sa survie, finirait tôt ou tard par la tuer. Prématurément. Mais ça ne l’importait que trop peu, alors qu’elle avait souvent le sentiment d’avoir déjà balancé sa vie dans les profondeurs de l’Enfer, qu’elle avait déjà perdue celle-ci avec toute l’inconscience de son immaturité, et qu’aucune rédemption ne lui serait offerte. A l’homme qui disait l’aimer à outrance, qui l’avait privée de son enfance pour faire d’elle une femme, elle avait montré tout son dédain en fuyant sans se retourner ; et à l’enfant à qui elle aurait pu donner la vie, elle a pris tout l’amour d’une mère pour l’assassiner, ces pensées, ces culpabilités ne cessaient de la rattraper, la torturer inlassablement dans des remords totalement déplacés. Elle n’était que victime d’un endoctrinement venimeux, qui continuait de régir sa vie, ses songes, ses plus profonds cauchemars qui l’empêchaient alors de dormir. Si ce n’était la drogue qui lui prendrait la vie, ce serait ces réminiscences d’autrefois, prisonnière de sa condition à venir, d’une destinée toute écrite dont elle avait d’ores et déjà deviné la fin. Au milieu de tout ça, loin d’elle l’idée que son colocataire, celui qu’elle voyait comme un genre de sauveur trop généreux, puisse en vouloir à sa vie, ou ait à un quelconque moment essayé de la lui prendre sans vergogne, guidé par une folie sans nom, une certaine maladie qui le détruisait tout autant qu’elle se pourrissait de l’intérieur. Il était l’ancre à sa vie, la conscience qui lui murmurait à l’oreille de ne pas se perdre en chemin, de ne pas s’enfoncer la tête dans l’eau pour s’y étouffer. De survivre, envers et contre tout. S’accrocher à la vie jusqu’à asséner un coup de genou à son assaillant au détour d’une rue, préférer sacrifier son sac à sa vie, se retrouvant destituée de ses peu de moyens, des rares biens qu’elle avait amassés dans sa courte vie libre. Elle n’avait même pas de papiers, que ce soit des papiers américains, ou mexicains. Tout simplement parce qu’elle n’était personne, recensée sur aucun papier officiel, ni même reconnue en tant qu’être né à une telle période. Sa date de naissance, elle ne la connaissait que grâce aux anniversaires qu’on lui comptait, ceux qui la rapprochaient irrémédiablement du mariage de tradition dans sa famille, de sa treizième année, la période où ils jugeaient qu’une petite fille se destinait à devenir une femme, apte à survivre aux abus, à la désillusion de la vie et à s’en relever. Elle ne s’en relevait pas, et ne le ferait sans doute jamais, indigne parasite des plus fétides rues de la ville qu’elle était, agonisant, il n’y a pas si longtemps que ça, avant qu’il ne lui tende la main, venu de nulle part, guidé par elle ne savait quel instinct. Elle avait eu confiance, elle avait confiance, au point de revenir à chaque nouvelle nuit chez lui, rester dormir entre ces murs familiers et étrangers à la fois, le côtoyer, au combien il restait incroyablement énigmatique et désarçonnant.

Aux réponses qu’il lui donna, elle lâcha un ricanement, sans daigner mettre des mots sur sa pensée. Des cachets, c’était bien la dernière chose dont elle avait besoin, et avec les pilules miracles qu’elle avait avalées, la douleur disparaîtrait bien assez vite. Pour laisser place à une bien plus insupportable, bien plus violente mais elle ne semblait guère s’en fourvoyer pour le moment. La lumière manquait dans la pièce, mais elle n’en tint pas compte, n’ayant que trop peu besoin de ses yeux pour se déplacer, et rejoindre le vague sac rempli de ses affaires, contre lequel elle attarda une longue attention, se débarrassant de ce qu’elle avait pu conserver de sa joute avec le type, se préparant, lentement mais sûrement, à oublier les longues heures de service pendant lesquelles elle s’était faite prendre dans tous les sens, par des inconnus. Et dire qu’elle avait été promise toute sa vie à ne connaître qu’un homme, c’était une bien triste poupée de luxure qu’elle était devenue aujourd’hui, loin de la petite gamine parfaite qu’ils avaient voulu qu’elle soit, de la mère modèle qu’elle aurait pu être – selon quelques idées – comme sa mère avait pu l’être. Heureusement qu’elle avait avorté, cette pensée revenait trop souvent dans sa tête, la rendant hagarde sous l’incertitude. A celle-ci, elle répondit en revenant sur la planète terre, un excès d’assurance la poussant à vouloir prendre ses responsabilités, tendant la petite liasse de billets dont elle disposait à Emeryck, comme pour lui payer une dette, se débarrasser des quelques remords qu’elle pouvait avoir à être nourrie et blanchie gratuitement. Sa réaction, au combien elle ne fut pas surprenante, eut le don d’amener à l’esprit de la blonde une vague de pensées contradictoires, lui faisant baisser les yeux, comme si elle était subitement devenue incapable de le regarder. Qui pourrait vouloir d’un argent aussi sale ? Passé d’un pervers à une pute, pour sûr, ce n’était pas bien étonnant qu’il n’en veuille pas, se donnant la vague illusion de lui servir quelques prétextes, après tout, elle mangeait ici, consommait de l’eau en plus, de l’électricité, du chauffage. Elle n’écouta nullement ses paroles, lui faisant dos pour rejoindre son sac d’affaires, laissant tomber ses billets dedans, alors qu’elle passait ses fines mains dans ses cheveux, comme pour se redonner un tant soit peu de contenance. Ou les foutre plus encore en bordel, dans la vague déferlant dans tout son être, la faisant soupirer. De longs instants durant, elle l’ignora, avant qu’il ne reprenne la parole, s’approchant d’elle jusqu’à ce qu’elle sente sa présence dans son dos. Dans un rire sarcastique, elle haussa les épaules, comme désabusée. Voilà qu’elle plongeait sans ciller, sans lutter, dans une autre phase de la drogue, le dédain se mêlant à une vague agressivité alors qu’elle reprenait la parole, l’acidité piquant sa langue ainsi que toute sa bouche. « Ne fais pas semblant de t’en inquiéter. C’est perdu, c’est perdu, point barre. » A ces mots, elle ne lança aucun regard en sa direction, passant nerveusement à côté de lui pour se défaire de cette proximité étouffante, agaçante. Le feu au bas de son ventre s’intensifiant à chaque respiration qu’elle prenait, elle laissa mollement retomber ses bras le long de son corps, s’arrêtant en chemin pour faire volte-face, comme frappée par un soudain éclair de clairvoyance. « Qu’est-ce que je fais ici ?! A quoi ça sert que je sois là si je peux même pas rembourser mes dettes ?! » Plus jamais elle ne vivrait dépendante de qui que ce soit, à la merci de qui que ce soit, c’était du moins ce qu’elle s’imaginait à l’instant précis, comme la fuyarde qu’elle avait été le soir où elle avait quitté les murs sécurisés de sa secte pour trouver la liberté. Ou l’Enfer. Elle soupira, enflammée, sans même lui donner une chance de répondre, la tension dans son corps la poussant irrémédiablement à renchérir. « Qu’est-ce que tu me veux si je peux pas te payer ?! J’suis pas un chien qu’on adopte quand on le croise dans la rue ! » Sa voix montant en intensité à mesure qu’elle parlait, à mesure qu’elle se faisait rattraper par l’ardeur d’une colère incontrôlable, elle crispa les mâchoires pour retenir de nouvelles paroles. « Ca existe pas, les gens juste généreux. » C’était la triste conclusion que la vie lui avait imposée, et face au silence de l’homme, qu’elle trouvait trop long, trop lourd quand bien même il aurait pu durer quelques dixièmes de seconde, elle s’approcha, le bousculant sous la hargne gagnant ses tripes, bien que ce ne soit pas de grand-chose, malgré l’agressivité qui brûlait tout son corps, qui se retournait contre la mauvaise personne, de manière totalement irraisonnée. « Qu’est-c’que tu veux, hm ?! Que la pute te paye en nature ?! » Elle s’enflammait sur un rien, déversant un élan de rage, une excitation palpable qui lui vrillait le regard, ainsi que tous ses sens, dans une folie sans raison, sans issue, celle d’une droguée dont le sang se faisait assourdissant contre ses tempes, dont la raison n’existait plus.
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