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 Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood

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Liam Campbell
Liam Campbell
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MessageSujet: Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood   Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood Icon_minitimeJeu 25 Oct - 16:42

Paige& Liam
« Misery loves company »


Cela faisait un moment que je n’avais plus revu Robyn. Perdu dans mes pensées, je me demandais comment elle allait, alors que mes pieds foulaient le sol à une allure régulière. Dam, dam, dam. Le vent me rafraîchissait légèrement bien que nous étions à Tijuana, bien localisée dans un climat équatorial où la chaleur régnait en maitresse absolue. A tout bien considérer, je pense que la dernière fois où j’ai vu Robyn, c’était ce fameux jour, quelques heures après avoir appris le décès de ma mort. Poussé par une impulsion de boire un verre, j’avais atterrit dans un des bars de Tijuana où j’avais l’habitude de passer de temps en temps. Sauf que ce soir-là, la tristesse aidant, j’avais laissé ressurgir un vieux démon qui m’avait pris par la main et m’avait poussé vers l’ivresse et l’envie de l’oubli. C’était sans compter l’arrivée de Robyn qui m’avait fait reprendre contact avec la réalité… juste après que celle-ci m’eut vu avaler une petite pilule. Elle avait littéralement explosé de rage croyant que j’étais un junkie comme tous les autres. Oh non, je n’étais pas vraiment un junkie, je n’étais pas accro à ces substances, même si de temps en temps ça m’était arrivé d’en prendre –mais jamais de trucs forts, pas question de toucher à cette saloperie qu’était l’héroïne-, un joint ou une pilule tout au plus. Sa réaction m’avait sidéré… et m’avait donné l’impression d’une douche froide bien que ma réaction était fortement assommée par la boisson. « Non mais ça va pas ?! T’es devenu complètement con ou quoi ?! Tu sais que c’est dangereux ?!!! Tu veux crever c’est ça ?! ». Les paroles de Robyn me revinrent en tête, comme par vagues. Mourir ? Ca n’avait jamais été mon but. J’avais beau être parfois désillusionné et cynique, mais je n’aurais jamais décidé de monter mon « empire » de la com si j’avais décidé un jour de crever. Le suicide, c’était pour les lâches. L’ultime acte d’un égoïste…

Je m’arrêtais deux secondes, mains sur les hanches, reprenant ma respiration. Je sentais mon cœur battre la chamade tant j’avais accéléré sur les derniers mètres, comme sous l’impulsion d’un certain agacement. J’inspirai, expirai, tout en jetant des regards aux alentours. J’aimais partir jogger, tout comme j’adorais passer quelques heures dans une salle de sport afin d’évacuer tout ce trop plein que je stockais quotidiennement. Le boulot, le néant de ma vie sociale et sentimentale… J’avais quelques amis, mais aucun dont j’étais particulièrement proche. J’avais laissé mon meilleur ami Jake à Denver, on s’appelait à l’occasion, je l’avais vu à quelques reprises depuis que j’avais déménagé mais chacun avait sa vie et je me voyais plutôt mal débarquer chez lui chaque fois que j’avais besoin de compagnie. Il avait sa femme et moi… ma solitude. Soupirant, je me remis à courir, mes pensées tourbillonnant toujours dans ma tête. Mon boulot me plaisait et m’accaparait la plupart de mon temps. J’avais une certaine pression sur les épaules mais en tant que perfectionniste, ça ne me dérangeait pas de bosser jusqu’à des heures indoues et être mon propre patron signifiait également que je pouvais débarquer quand je voulais voire même travailler à domicile par vidéo conférence, ce concept commençant à devenir réellement important dans le monde du travail. Tout à coup, je sentis mon portable vibrer dans la poche de mon training et je m’arrêtai donc. Le numéro affichait le nom d’un collaborateur. Je décrochais lorsque j’aperçu une jeune femme à la chevelure blonde… avec un visage gracieux mais surtout familier.

« Je te rappelle Howard. Oui oui, très bien, envoie-moi le dossier, je le lirai ce soir ». Avec un sourire aux lèvres, je raccrochai et fourra le portable dans ma poche tout en me dirigeant vers la jeune femme qui s’était arrêtée de courir. Habillée en tenue de jogger, on aurait pu penser que son charme en serait affaibli, bien au contraire. Même un survêtement de sport la rendait irrésistible.

« Mademoiselle Dashwood, je dois avouer que cela vous change de votre dernier tenue » fis-je avec un sourire alors que la jeune femme se tournait vers moi. Elle semblait étonnée de me voir là, mais son étonnement fut de courte durée.

« Comment vas-tu Paige ? » ajoutais-je sur un ton moins formel. Après tout, on avait passé une longue soirée à discuter tout les deux alors que celle-ci avait été engagée par un de mes collaborateurs (qui a l’époque ne l’était pas) en vue de me faire signer un contrat avec eux.

© Chieuze

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V. Paige Knox-Dashwood
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Préférence : un peu des deux, c'est plus amusant.
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MessageSujet: Re: Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood   Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood Icon_minitimeJeu 1 Nov - 23:36

misery loves company.
V. PAIGE KNOX-DASHWOOD & LIAM CAMPBELL

L’envie de se vider la tête battait aux tempes de la blonde, dans une frénésie matinale qui ne la possédait que rarement. Elle qui aimait parfois prendre son temps au levé, la voilà à peine sortie de sous les draps soyeux de son lit, engagée dans une douche brûlante et rapide. Sur Tijuana, c’était un soleil rayonnant, s’annonçant de plomb pour le reste de la journée qui venait de se lever, assez tentateur pour pousser la blonde à abandonner une quelconque sagesse matinale, attitude de douce contemplation, pour quelque chose d’un peu plus énergique. Rares étaient les matins où elle se donnait la peine de revêtir son short de sport, ainsi qu’un de ses débardeurs vieillis par les lavages accumulés, se donnant un aspect bien lointain des grimages d’apparat auxquels elle habituait bien des gens autour d’elle. Toujours en sachant rester classe et élégante, bien entendu, alors que d’un geste expert, elle soulevait sa cascade blonde en une queue de cheval précisément serrée au sommet de son crâne. A une heure encore si matinale, elle savait qu’elle ne croiserait pas de gros lourd qui aurait l’audace d’insister pour lui adresser ne serait-ce que quelques paroles avant de se faire rembarrer en beauté par la jeune femme. Par réflexe cependant, elle attrapa son i-pod au vol, alors qu’elle dévalait les escaliers à toute allure, comme une gamine subitement excitée par la simple perspective de jouir de longues minutes de liberté sans retenue. Peut-être, au moins, réussirait-elle à trouver des réponses dignes de ce nom, quelque part dans le flot d’informations qui tournoyait dans sa tête sans la moindre interruption. Des questionnements, ces questionnements qu’elle n’aurait jamais cru avoir à se poser, que ce soit pour n’importe quel homme, surtout pas Mikhail. Agir bêtement serait mettre ce qu’ils avaient enfin en péril, et au combien elle comptait prouver qu’elle était plus femme qu’objet ou prisonnière, elle ne voulait pas risquer de sacrifier toutes les étapes qu’ils avaient si imprudemment franchies. Et pourtant, pour l’un comme pour l’autre, ce serait sûrement la meilleure chose à faire, abandonner tout avant qu’ils n’en viennent à ne plus être capables d’agir avec raison – si tant est qu’ils l’aient fait à un quelconque moment. Sitôt qu’elle quitta l’atmosphère silencieuse et quelque peu lourde de la grande maison, Paige sentit ces quelques doutes devenir moins lourds autour de son poitrail, comme si elle s’apprêtait à s’échapper de toutes ces circonstances malheureuses. Ce qu’elle fit, à coup de grandes foulées, comme déterminée à ne s’arrêter qu’une fois tiraillée par une fatigue à même de lui couper le souffle. Ce qui, au rythme effréné de la musique teintant à ses oreilles, se ferait désirer, longuement désirer même. Athlétique qu’elle était, depuis des années même avant d’arriver à Tijuana, elle avait au moins assez de pratique pour pouvoir tenir un bon marathon, et ne pas sombrer essoufflée trop tôt. Si souvent, elle se retrouvait à réfléchir sur tout et rien dans des circonstances pareilles, comme si l’effort physique lui offrait assez de clairvoyance pour dénouer ce qui semblait inextricable en d’autres moments. Revinrent comme une vague déferlante sur ses volontés, d’innombrables images, faites de certitude, de délectables souvenirs, de gouffres de doute dans lesquels elle ne voulait que trop peu se perdre. Au combien peu glorieux, aux yeux de certains, pouvait être son boulot, au combien elle avait pu le détester à certains moments, il restait en elle une fierté mal placée qui voulait continuer. Envers et contre tout, surtout contre l’avis de Mikhail, ainsi que quelque engagement qu’elle aurait pu faire à son égard en sautant un pas qu’ils n’auraient jamais dû franchir. Alors quoi ? Généralement, elle se contentait simplement de faire la potiche au côté d’hommes influents, ne concluant que très peu le moindre accord par une baise nocturne. Son demi-frère restait cependant un éternel paranoïaque, ou jaloux, et honte à elle que de simplement penser à avouer que ça ne lui déplaisait pas fortement.

C’était toute une femme ça, de vouloir le beurre, l’argent du beurre et bien plus encore. Animée par les ressentiments qui affluaient dans son esprit, elle accéléra la cadence, tandis que la musique continuait de plus belle, et que quelques brûlures éveillaient les muscles de ses jambes. Tant pis, ces quelques tortures serviraient pour sûr, plus tard. Le souffle court, elle rejoignit bien vite l’orée des rues passantes de la ville, se traçant un chemin parmi des visages qu’elle n’observait guère. A une heure pareille, la ville était partagée entre les gens pressés d’aller travailler, et les travailleurs qui devraient bientôt enchaîner avec leur boulot, mais qui profitaient de quelques minutes pour courir tout comme elle. La seule différence qu’elle avait, elle, c’était que son job était on ne peut plus sur la sellette, au combien elle aurait pu désirer que ce ne soit pas le cas. Un soupir rageur s’extirpa du fond de sa poitrine, alors qu’elle s’arrêtait, stoppant le chronomètre précis de sa montre, le cardio à celle-ci affichant un chiffre plutôt encourageant, au combien emporté. Le sport, elle avait oublié à quel point ça pouvait défouler, tout autant que ça laissait remonter des pensées négatives. En quelques foulées, elle aurait balayé l’insulte envers son demi-frère qu’elle gardait pour elle. De toute manière, il était bien trop loin à l’instant précis pour qu’elle la lui balance en pleine tronche. Il fallait qu’elle agisse avec plus de finesse, elle le savait et pourtant, aucune solution judicieuse ne venait à son esprit, et loin d’elle, vraiment loin d’elle, l’envie d’abandonner son job si bien payé pour finir serveuse ou barmaid avec un salaire de misère. Il n’était tout de même pas le seul à ramener du beurre dans les épinards, et elle s’ennuyait bien trop, seule dans leur grande maison, pour même se pencher sur l’éventualité de devenir un genre de femme/sœur au foyer qui trouvait alors un grand intérêt à passer cinq heures à se faire les ongles. En parlant de ceux-ci, ils étaient dans un état plutôt piteux, mais elle n’en tint guère compte, tandis que lentement mais sûrement, son cœur ralentissait pour retrouver une marche normale. Mains sur les hanches, elle esquissait quelques pas dans un faible rayon pour calmer sa respiration, détendre quelque peu ses muscles pour repartir de plus belle. Laissant tomber les écouteurs de ses oreilles, elle observa l’alentour, à la recherche sûrement de la libération de quelques gorgées d’eau. Au parc, pas très loin, elle aurait sûrement l’occasion de se désaltérer. Elle n’eut cependant aucune possibilité d’enchaîner plus loin que la pensée, avant d’être surprise par une voix. Etrangère, et pourtant un brin familière. « Monsieur Campbell. Vous savez que se glisser dans le dos d’une femme c’est très impoli ? » Au combien elle avait pu être surprise en faisant volte-face sur un de ses ‘anciens clients’ elle avait fait disparaître ce ressentiment de ses traits bien vite, affichant un air doucereusement narquois alors qu’elle le toisait du regard avec raillerie. Il abandonna bien vite les formalités, et le sourire de la blonde s’étira légèrement, alors qu’elle arquait un sourcil. Il fallait avouer qu’ils avaient eu le temps de grandement sympathisé lors de leur seule et unique rencontre, et le revoir lui, c’était toujours plus plaisant que de croiser un des gros véreux auxquels elle pouvait avoir affaire parfois. « Bien. Assez bien pour un jogging matinal. Je dois être inquiète de retrouver des connaissances sur le chemin habituel de mon jogging ou il n’y a que toi ? » Elle aurait pu avoir quelques réticences à le tutoyer, mais après tout il l’avait fait. Attrapant son i-pod, elle l’éteignit d’un geste, avant de reporter son attention sur le jeune homme face à elle. « Et toi ? Le cœur va bien il semble… et les affaires ? Je parie qu’elles tournent bien depuis que tu sais choisir tes alliés. » Absolument pas un sous-entendu sur au combien elle pouvait avoir raison quand il s’agissait de discussions qui pourraient lui échapper en principe. Trop de gens avaient pour habitude de croire que la pauvre escort’ ne pouvait pas être capable de grand-chose d’autre que de sourire, charmer, et écarter les cuisses. Mikhail en faisait partie, il lui semblait. Au moins, à Liam, elle avait pris le temps de prouver tout l’inverse.
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Liam Campbell
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MessageSujet: Re: Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood   Misery loves company | & Paige Knox-Dashwood Icon_minitimeVen 30 Nov - 20:29

Paige& Liam
« Misery loves company »


«Monsieur Campbell. Vous savez que se glisser dans le dos d’une femme c’est très impoli ? ».

« A ma connaissance, aucune ne s’en est jamais plainte » fis-je d’un ton goguenard et amusé, par la répartie dont cette femme faisait preuve. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu’elle arquait un de ses sourcils sous l’effet de mon tutoiement. Pour tout dire, je vouvoyais rarement. Exception faite de mes collaborateurs et de certaines femmes lors de certaines soirées. Malgré mon apparence plus effacée la plupart du temps, j’étais quelqu’un de direct et lorsque je m’adressai à quelqu’un, je voulais lui faire sentir ce que j’attendais de lui directement, sans détours ni ambages. Une des clés les plus importantes de la communication.


Dès les premiers instants où on avait commencé à bavarder ce soir-là, j’avais pressentis que Paige n’était pas « comme toutes les autres ». Premièrement, elle ne rigolait pas à gorge déployée aux remarques amusantes que j’aurais pu lui faire et elle ne faisait pas de mouvement mécanique à jouer avec sa bouche comme si ça allait me faire fondre. Et dieu seul sait que j’en ai déjà vu à l’œuvre. C’en était tellement pathétique que, très courtois, je les avais congédiées vers d’autres proies à séduire. Non. La jeune femme s’était montrée parfaitement professionnelle, dévoilant peu ses émotions, très attentive à ce que je disais ou faisais. Bien sûr, en tant qu’escorte, et de surcroît payée pour m’impressionner, elle avait joué de ses charmes, lançant des sous-entendus ponctués de sourires ravageurs, mais elle n’était absolument pas tombée dans le cliché. C’est seulement par la suite, lorsque la conversation s’est orientée vers des domaines plus sérieux –domaines dans lesquels, je l’avoue, j’avais tenté de la désarçonner, pour voir jusqu’où son petit jeu allait se dérouler-, qu’elle m’avait littéralement impressionné. Elle semblait connaître énormément de choses et ce, sur de nombreux sujets, si bien qu’on en été arrivé –et dieu seul sait comment- à débattre sur la crise économique, sur le marché de l’emploi, jusqu’à en venir aux sans-abris.


« Bien. Assez bien pour un jogging matinal. Je dois être inquiète de retrouver des connaissances sur le chemin habituel de mon jogging ou il n’y a que toi ? »

« Hé bien, je me suis assuré de ne pas être suivi… je ne sais pas ce qu’il en est de ton côté », murmurais-je, d’un ton de conspirateur.

« Et toi ? Le cœur va bien il semble… et les affaires ? Je parie qu’elles tournent bien depuis que tu sais choisir tes alliés. »

« On fait aller, les affaires marchent bien, commençais-je, un sourire aux lèvres, quant à son sous-entendu. J’ai commencé à ouvrir des filiales en Amérique du Sud, comme tu peux le voir et la prochaine étape sera de lancer l’entreprise en Europe, qui est un marché avec un énorme potentiel. Mais, on n’en est pas encore là ! » Terminais-je en coupant court à la conversation. Instinctivement, je n’avais pas abordé ma vie privée, j’en parlais peu et il n’y avait absolument rien à dire.

« Et toi, encore en train d’essayer d’abuser un homme d’affaire ? » fis-je, les yeux pétillants, lourds de sous-entendu. « Ou bien tu profites de passer quelques jours de vacances dans cette bonne vieille ville qu’est Tijuana ? »


© Chieuze




PS: désolé c'est assez court Neutral Mais je voulais à tout prix te répondre (a) J'espère que ça te plaira quand même Smile
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