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 Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)

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Liam Campbell
Liam Campbell
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MessageSujet: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeJeu 6 Sep - 19:46


# Let's get emotional
« You don't have to pretend with me »
# Le Bar
# Robyn Lannister & Liam Campbell
Passant la main dans mes cheveux, je descendis la rue à vive allure. J’avais besoin d’un remontant, vite, maintenant. Je sentais ce vide me remplir le ventre, cette angoisse paralyser peu à peu mes membres. Ma main frôla à nouveau mes cheveux, signe d’anxiété extrême. Ils devaient être tout ébouriffés maintenant, mais je n’en avais cure. D’une démarche rapide, je me frayai un chemin dans la foule trop dense. J’avais envie de bousculer ces touristes trainants qui avançaient comme des escargots en piaffant bêtement. Le manque me tiraillait, ou plutôt j’avais l’impression d’être en manque et d’en avoir besoin pour survivre, pour oublier, pour que les choses aillent. Mais je n’avais pas envie d’y penser, pas maintenant. Je savais que je me maudirai demain, que j’en serai énervé, que je me traiterai d’idiot, de faible et de soumis à cette dépendance idiote, cette addiction qui me bouffait de l’intérieur, ce vide dans mon existence que j’avais besoin de combler. Mais ça attendrait demain. Oh oui, j’avais juste besoin d’un verre. Un seul. Sentir le liquide ambré et chaud me brûler la gorge et m’étourdir les sens. J’avais besoin de me fondre dans la masse, oublier qui j’étais. Pour une nuit. Le bar fut soudain à côté, enfin ! Quelques badauds trainaient devant la porte, je levais les yeux au ciel. Une demoiselle m’accosta, un sourire aguicheur, mais je l’esquivai, guère envieux de faire la conversation à cet instant précis. Si elle me lança un regard outré, je n’en fus pas au courant, bien que trop heureux que retrouver l’atmosphère feutrée et calme du bar, où de la musique résonnait en fond, laissant quand même la liberté aux gens de parler avec leur interlocuteurs. Seul la « piste de danse » était la plus bruyante, mais étant donné qu’elle se trouvait dans l’autre partie, on n’était pas particulièrement dérangé. Je me dirigeai aussitôt vers le bar.


Harry, le barman, me reconnut aussitôt et m’accueillit avec son éternel sourire. « Comme d’habitude, Liam ? » J’hochai la tête, la gorge sèche. Contrairement à beaucoup, il était l’un des rares à m’appeler par mon prénom, ou plutôt surnom, n’utilisant plus du tout mon prénom de naissance William. Suite à la tragédie familiale, j’avais cessé de me présenter comme tel, déclarant m’appeler Liam. Point barre. Je m’étais tout de suite entendu avec Harry, cet étudiant en fac de médecine qui travaillait au bar quelques soirs par semaine afin de pouvoir payer ses études. Il était sympathique, plein d’humour et ne posait pas trop de questions, ce qui était merveilleux, n’étant pas très bavard en ce qui concerne ma vie privée. Il m’apporta bien assez vite mon whisky, que je vidais en deux trois gorgées, sous son œil ébahi. « Dure journée hein ? » me fit-il un clin d’œil complice, comme s’il était au courant de tous mes secrets. Je ne pus m’empêcher de sourire. « M’en parle pas », répondis-je et il rétorqua aussitôt « C’est noté. Je t’en apporte un deuxième ». Je lui adressai un sourire reconnaissant. Il me connaissait si bien à ce niveau-là… Le deuxième verre arriva et je le descendis presque aussi rapidement, savourant chaque gorgée à l’instar d’un élixir. Accoudé au bar, je commençai à me détendre, jetant des coups d’œil aux alentours, mais personne ne m’était familier. Des femmes dansaient langoureusement quelques tables plus loin, leurs corps s’emboîtant d’une manière lascive et sensuelle devant un public essentiellement masculin. Je suivis le spectacle quelques instants mais m’en désintéressa bien vite. Un troisième verre arriva. Une vodka cette fois. J’en bu quelques gorgées laissant mes pensées s’égarer.

Plus tôt dans l’après-midi, j’avais appris que ma mère avait retenté de se suicider. Ce n’était pas la première fois depuis qu’elle était dans cet home spécialisé qu’elle tentait la chose et, la première fois, ça m’avait complètement retourné. Au point que j’avais fait presque une semaine de beuverie tous les soirs, guère conscient de mes fréquentations et des filles que j’avais pu ramener. Mais je ne pouvais pas aller la voir. C’était le deal qu’on avait conclu avec Ethan. « Pour ton bien, fiston, laisse-la vivre sa vie ici, vis la tienne loin d’elle, ne te laisse pas bouffer par toute cette merde. Tu vaux mieux que ça, et Miranda ne l’aurait pas voulu… même si elle n’est plus vraiment dans son état normal, je sais puisqu’on était de vieux amis, qu’elle n’aurait pas permis que tu gâches ta vie à t’occuper d’elle alors qu’elle ne s’en rendrait même pas compte. » Me connaissant d’une nature peu soumise, il m’avait fait signer un contrat stipulant que je renonçais à la voir, sous n’importe quel prétexte. Etant encore sous le choc à ce moment-là, j’avais accepté… et maintenant je m’en voulais, je lui en voulais de m’avoir éloigné car il savait pertinemment ce qu’il faisait. Ca avait été le début de mon vœu de recréer une grosse entreprise rien qu’à moi et à y passer mes jours et mes nuits, afin de m’affranchir de lui. Je lui en voulais, tout en comprenant ses actes, mais là était la raison : il était tellement plus facile d’haïr quelqu’un que de voir la réalité en face.


Bouleversé, je me levai et me dirigeai vers les toilettes. Sur le chemin, je ne pus m’empêcher de remarquer qu’il y avait particulièrement du monde ce soir. L’endroit était bondé. Puis, je compris. La « piste de danse » accueillait aussi certains soirs des chanteurs, chanteuses et groupes. Et ce soir, il devait s’agir d’un groupe apparemment célèbre vu l’engouement féminin général. Arrivé dans les toilettes des hommes, ne devant pas soulager un quelconque besoin, je me penchais sur le lavabo, les mains dans les cheveux. Après quelques secondes, je me passai de l’eau dans les cheveux, lorsque mon attention fut attirée par une porte qui s’ouvrait derrière moi. Une jeune femme en sorti, d’une démarche lente et langoureuse. Je devais avoir trop bu pour m’être trompé… mais non, il me semblait que non. Ma surprise dû se lire sur mon visage car la jeune femme me répondit : « T’en fais pas, beau gosse, je ne fais que passer, c’était bien trop bondé de l’autre côté » fit-elle en levant les yeux au ciel et en mimant les toilettes des femmes. Bien sûr. Elle s’éloigna et comme je détournai mon regard d’elle pour me regarder dans le miroir, -quel tête j’avais avec mes cheveux ébouriffés, mes grands yeux verts à la limite du vitreux-, elle s’exclamma : « j’ai l’impression que quelqu’un a besoin d’un remontant ici. Tiens, trésor, me remercie pas, c’est cadeau » et avec un sourire secret, elle laissa tomber la pilule blanche sur le rebord du miroir, et s’éloigna avant de refermer la porte derrière elle. Je fixai interdit la pilule, n’ayant même pas eu le temps de dire quoi que ce soit. Ca faisait longtemps que je n’en avais plus pris. Bien que ça n’ait jamais été une addiction contrairement à d’autres anciens amis, je me souviens que ça me faisait me sentir bien et… hé bien aujourd’hui, j’en avais besoin. Je pris la pilule et la garda en main, sorti des toilettes et alla retrouver ma place au bar. Harry m’avait justement resservi un verre. Excellent. J’en bus quelques gorgées et avala la pilule blanche.

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Dernière édition par Liam Campbell le Dim 9 Sep - 14:21, édité 1 fois
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Robyn S. Lannister
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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeVen 7 Sep - 15:28


Liam & Robyn
« Let's get emotional »


La brise souffla dans mes cheveux dorés, m’apportant une sensation de fraîcheur et de légèreté. La nuit commençait à tomber et la température descendait, bien qu’il fasse encore assez bon. J’avais besoin de me relaxer. J’étais très stressée ces derniers mois, depuis que je n’avais plus un rond. Je devais faire attention à mes dépenses et j’essayais de contrôler mon addiction aux jeux. Ce n’était pas facile, je craquais souvent et je retombais dans ce cercle vicieux, éprouvant toujours plus de plaisir à faire une " dernière " partie. Cependant, je préférais ne pas y penser. Je devais de l’argent à beaucoup de personnes et notamment à Liam et Damian. Je ne savais pas comment j’allais faire pour m’en sortir. Je ne pouvais pas m’arrêter d’acheter et de jouer. C’était presque impossible. J’avais l’impression d’être coincée dans un tunnel sans fond. J’avançais dans le noir, sans savoir si un jour j’arriverai à sortir et à retrouver la lumière. Et si j’allais au casino, pour me détendre ? Non. Non, il fallait que je résiste. « Aller vas-y, tu ne fais rien de mal, c’est juste pour jouer un peu » me sifflait une voix dans ma tête. Je devais me contrôler. Mes pas me guidèrent jusqu’à l’intérieur de mon appartement et mes doigts attrapèrent mon sac. Voyons voir… Tout juste quelques centaines de dollars. C’était suffisant, non ? « Non, arrête, tu n’iras pas au casino. Fais-toi un thé et va regarder la télé. » Deux petites voix semblaient se battre dans ma tête, chacune cherchant à avoir raison et à me convaincre. Je fermai les yeux et inspirai profondément. Mes mains tremblaient très légèrement, j’avais horriblement envie, non, besoin de jouer. C’était devenu maladif.

Je rouvris les paupières, serrai les dents et quittai mon appartement, mon sac à la main. Je pris l’ascenseur et sortis dehors. Déjà, des bruits de fête parvenaient à mes tympans, tandis que l’odeur de cigarette, de joint et d’alcool planait sur la ville. J’avais encore plus envie de jouer et de dépenser mon argent ! Mais il était trop tôt encore. A cette heure-ci, mes partenaires habituels de jeux ne devaient pas encore être au casino. Ils avaient l’habitude de boire, de goûter aux plaisirs de la chair et de faire d’autres conneries avant de venir jouer. Ca me laissait au moins deux bonnes heures de libre. Que pouvais-je bien faire ? Oh mais oui ! Le bar ! C’était l’endroit idéal pour faire des rencontres et puis, un verre ne pouvait pas me faire de mal. J’étais très amatrice de l’alcool mais je n’en avais jamais été accro. Pour ça je dois dire que j’avais toujours su me contrôler.

Vêtue d’une petite robe bleu ciel et de mes escarpins blancs préférés, je marchai avec hâte jusqu’au bar. Il y avait foule ce soir. En effet, un groupe de chanteurs venaient faire un petit concert et il y avait un tas de fans, surtout des filles, s’agitant avec frénésie autour de la scène. Plusieurs personnes me bousculèrent, m’arrachant quelques jurons mais je finis tant bien que mal par traverser la salle. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris Liam, accoudé au comptoir. Il était toujours aussi séduisant, avec ses cheveux en batailles, son regard un peu inquiet et mystérieux et ses beaux yeux verts. Je l’appréciais beaucoup et, même si ça ne faisait que trois mois que nous nous connaissions, il était certainement mon seul ami. Je me confiais facilement à lui et il m’avait toujours écoutée. Je m’apprêtais à aller le saluer joyeusement quand je le vis s’emparer d’une petite pilule blanche avant de l’avaler avec quelques gorgées d’alcool. Je fus sous le choc. Choc, c’était le mot qui qualifiait le mieux ma situation présente. J’avais une image parfaite de Liam. Pour moi, il était comme un ange gardien, l’homme dont toutes les femmes rêveraient. Beau, gentil, fort, intelligent et simple. Et là, qu’est-ce que je voyais ? Il se droguait ! Il buvait et il avalait cette putain de pilule de merde ! C’en était trop. J’allai furieusement jusqu’à lui et prit son verre, l’éloignant du jeune homme. « Non mais ça va pas ?! T’es devenu complètement con ou quoi ?! Tu sais que c’est dangereux ?!!! Tu veux crever c’est ça ?! » Les larmes m’étaient montées aux yeux et me brouillaient la vue. C’était habituel chez moi. Je pleurais quand j’étais énervée. Mais là, c’était bien plus que ça. J’avais perdu ma mère à cause de la drogue et je ne voulais pas que Liam subisse le même sort qu’elle. Je ne voulais pas le perdre, je ne voulais pas être abandonnée à nouveau. Je bus une gorgée de son verre avant de le reposer brutalement sur le comptoir. Plusieurs personnes s’étaient retournées vers nous, me regardant de haut en bas comme si j’étais devenue complètement folle mais ça m’était égal. J’avais eu très peur.
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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeVen 7 Sep - 22:01


# Let's get emotional
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Je fermai les yeux, inhalant profondément, laissant les particules miracles entrer dans mon corps, s’insinuer dans les moindres recoins. Je me sentais déjà mieux, plus relaxé qu’avant. Était-ce tout l’alcool que j’avais ingurgité, qui commençait seulement à faire ses effets ? Ou bien la pilule ? Voire le mélange des deux ? Je n’eus pas le temps d’y réfléchir qu’une furie blonde m’apostropha violemment : « Non mais ça va pas ?! T’es devenu complètement con ou quoi ?! Tu sais que c’est dangereux ?!!! Tu veux crever c’est ça ?! ». J’écarquillais les yeux, complètement déboussolé par son apparition si soudaine et pourtant fidèle à elle-même.


« Robyn ?! What the hell ? »
Je la fixai sans comprendre, tentant vainement de reprendre mes esprits –j’avais dû mal, fallait l’avouer-, mais la jeune femme se mit à pleurer, mêlant rage, crainte et désespoir. Ce mélange étrange me fit frissonner et me donna l’impression de prendre une douche glacée. Je ne parvenais pas à comprendre la situation. Elle attrapa mon verre et le vida d’une gorgée, mais je n’y pris pas garde. Pourquoi se mettait-elle dans un état pareil. J’avais juste bu quelques verres… Elle avait forcément déjà vu des gens boire plus que de raison, non ? Ha moins que… Je l’attirai à moi et, la tenant dans mes bras, je lui murmurai tout bas, non sans avoir lancé quelques regards noirs en direction du public qui nous observait encore. Ils parurent le remarquer et aussitôt reprirent leurs activités et conversations.

« Hé, ça va. J’ai pas l’intention de crever, relevais-je en insistant sur ce dernier mot avec un sourire d’enfant timide. Je me sentais tout à coup très très con. Je vais bien. Réellement. »


Elle releva ses grands yeux bleus mouillés vers moi et j’eus un pincement au cœur. Aussi étrange et bizarre que cela puisse paraître, Robyn me faisait parfois penser à ma mère. Pas à celle que j’avais toujours, mais celle que j’avais perdue. Celle qui faisait preuve de beaucoup de vitalité et d’émotivité, la femme battante et courageuse, la mère aimante et attentionnée… Et pourtant, elle ne lui ressemblait pas du tout physiquement. Oh, elles avaient toutes deux des cheveux blonds, ceux de Robyn étant plus clairs et chacune avait des yeux bleus. Mais la comparaison s’arrêtait là. Elle renifla légèrement et s’écarta de moi. Je fis un signe de la tête à Harry et celui-ci comprit directement ma requête. Il avait l’habitude. Robyn, entre temps, s’installa sur le tabouret à côté de moi. Je lui lançai un regard de côté, ne sachant pas trop quoi ajouter. C’est fou comment j’avais pu m’attacher à cette fille. Non pas que j’éprouvais une attirance particulière envers elle, bien qu’elle soit magnifique, mais dès qu’elle était dans le pétrin, il fallait que je l’aide car c’était mon amie et que c’est ce qu’on fait entre amis. La voir aussi bouleversée me retournait le cœur, littéralement. Peut être aussi qu’elle me rappelait un peu une autre personne de mon passé… mais ça, je n’avais pas vraiment envie de me l’avouer. Harry nous revint alors vers nous avec les verres et je me tournais vers Robyn.

« J’avais besoin d’un petit remontant. Pas besoin de paniquer, vraiment », insistais-je d’un ton rassurant, un sourire presque coupable aux lèvres, en voyant ces pupilles claires me lancer des éclairs. Exaspéré, je passai la main dans mes cheveux. Ca faisait tellement longtemps qu’on ne se mêlait plus de mes affaires comme ça. Avant, j’avais beau sortir et me soûler, personne ne venait jamais vers moi pour me faire la morale. Ma propre mère ne s’en rendait pas compte. Mes amis ? Pouah ! Quels amis ? Je n’avais plus à cette époque-là aux USA. Je commençais seulement à m’en faire ici et encore… je les comptais sur les doigts d’une main. Qu’elle m’engueule comme ça, en public de surcroit, me faisait presque sourire. Plus personne ne prenait la peine de le faire et… parfois, j’en avais besoin, il fallait l’admettre. A y penser de plus près, je me sentais déjà mieux rien qu’avec sa présence.


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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeSam 8 Sep - 9:12


Liam & Robyn
« Let's get emotional »


Plus la colère, la peur et la tristesse s’infiltraient dans chaque membre de mon corps, et plus Liam semblait surpris. « Robyn ?! What the hell ? » Et en plus il se foutait de ma gueule ! Comment pouvait-il me demander ça ? Il savait très bien où était le problème, il était en train de mélanger drogue et alcool, un mélange que je détestais ! « What the hell ? Sérieusement ?! » Les larmes coulaient sur mes joues. Trop tard. J’avais tenté de ne pas pleurer, d’être forte et de cesser de me comporter comme une fillette mais je n’étais pas parvenue à garder suffisamment mon calme pour empêcher mes yeux de pleurer. Je bus l’entièreté du verre de Liam avant de le reposer brutalement sur le comptoir. Je n’étais plus moi-même, j’étais redevenue l’adolescente de quatorze ans qui venait d’apprendre que sa mère était morte d’une overdose. Mon regard avait beau lancer des flammes, on pouvait facilement y lire ma peur. William se leva et m’attira contre lui, ses bras se renfermant autour de moi. Je me blottis contre son torse, ma tête calée au creux de son épaule. Etre dans ses bras me rassuraient et j’avais envie qu’il ne me lâche jamais et qu’il reste tout le temps avec moi. « Hé, ça va. J’ai pas l’intention de crever. Je vais bien. Réellement. » Sa voix n’était qu’un murmure mais ses mots me réconfortèrent et ma peur et ma colère se dissipèrent peu à peu. Je m’en voulais d’avoir agi ainsi et j’étais à peu près certaine qu’il ne voudrait plus qu’on se voit maintenant que je lui avais hurlé dessus en public. J’avais honte de m’être comportée ainsi mais ça avait été plus fort que moi. Je relevai la tête et essuyai les larmes sur mes joues, laissant quelques petits picotements sur ma peau. « Promets-moi de ne jamais devenir accro… J’ai peur, Liam. » Je n’aimais pas montrer cette facette de moi, celle où je n’étais plus cette fille superficielle et si forte en apparence. Je n’aimais pas montrer à quel point j’étais sensible et fragile. Je m’écartai de lui et reniflai légèrement, avant de m’asseoir à côté de Liam sur un des tabourets. La fête dans la salle battait son plein, et il était difficile de s’entendre parler. Des femmes courtement vêtues aux formes généreuses se pavanaient d’homme en homme, cherchant un partenaire pour la nuit. Je ne me sentais plus à l’aise dans cette ambiance, j’avais la sensation de ne pas être à ma place ici. Je préférais de loin le casino ! Là-bas, je me sentais presque comme chez moi ! Il faut dire que j’y passais beaucoup de temps et que j’étais devenue assez connue dans ce lieu. Le serveur déposa deux verres sur le comptoir, à l’attention de Liam et moi. Je pris le mien et le fit tourner entre mes doigts pendant quelques instants, l’air perdue. Voir Liam se droguer avait réveillé des souvenirs et ranimer la douleur de mes plaies. Ma mère me manquait. Terriblement. Je me souvenais d’elle comme d’une mère aimante, fragile et parfois absente. J’avais eu plusieurs fois l’impression que les rôles avaient été inversés et que c’était moi sa mère. Je m’occupais d’elle quand elle n’était pas bien, quand elle vomissait ou qu’elle avait un comportement bizarre. Je la regardais sans rien dire quand elle piquait la seringue dans sa peau blanche. A cet âge-là, je n’étais pas consciente de ce qui arrivait à ma mère. Elle était devenue dépendante de la drogue, un produit que je ne connaissais pas encore. Elle répétait que c’était parce qu’elle était malade, que ce n’était rien et que tout allait bien. Et moi je la croyais, comme une idiote. « J’avais besoin d’un petit remontant. Pas besoin de paniquer, vraiment » La voix de Liam me sortit de mes pensées et je tournai la tête vers lui, plongeant mon regard dans ses yeux émeraude. Son sourire me fit retrouver le mien qui semblait avoir disparu depuis que j’étais entrée dans ce bar. « Je sais. J’suis désolée d’avoir réagi ainsi. » J’esquissai un petit sourire et portai le verre jusqu’à mes lèvres, avant d’avaler une gorgée de son contenu alcoolisé. Puis je réfléchis à ce que Liam venait de me dire, et je fronçai les sourcils. Un petit remontant ? « Ca n’a pas été, aujourd’hui ? Tu ne vas pas bien ? » Ma voix était un peu partie dans les aigus sur mes derniers mots prononcés, sans doute à cause de ma légère inquiétude et de ma curiosité. Si quelqu’un avait causé des problèmes à Liam, il allait m’entendre.
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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeSam 8 Sep - 13:40


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« Promets-moi de ne jamais devenir accro… J’ai peur, Liam. » Sa phrase me restait en tête, tournoyant dans le méandre des mes pensées, alors que je faisais tournoyer le liquide ambré dans mon verre. Si seulement elle savait de quelle addiction j’étais affligé. Ce serait tellement plus simple si je n’avais jamais touché à un seul verre d’alcool quand j’avais quinze ans. Si rien ne c’était passé, j’aurais été un adolescent comme les autres, me bourrant la gueule pour rigoler, une fois ou deux, j’aurais été malade et ça serait passé. Ca aurait été une expérience de vie, sans conséquences sur ma vie future. Or, je ne m’étais pas juste amusé avec la boisson, je l’avais laissée me contrôler, m’affaiblir et me rendre dépendant. Ma plus noire période fut certainement celle de mes quinze à mes dix huit ans, bien que ponctuée par des moments plus calmes, plus sereins. Après, au démarrage de ma carrière professionnelle, le boulot et la joie de l’avoir bien accompli, m’accaparèrent la plupart de mon temps. Mes heures passaient dans un bureau, sur le terrain, à des meetings. Mes minutes, je les accordais à mon portable, souvent accroché à mon oreille. Quant à mes secondes, je crois qu’on peut dire qu’elles symbolisent ces quelques regards et paroles que j’aurais échangé avec la gente féminine. Je me rendais compte à quel point je m’étais isolé ces dernières années… Je n’avais pas cherché à avoir une amitié quelconque avec quelqu’un, si ce n’est que je m’entendais bien avec certains de mes collaborateurs, et encore… Jusqu’à Robyn, avec sa vitalité, son optimisme et son caractère bon enfant. Elle aussi avait une addiction, mais disons qu’elle ne la cachait pas comme je le faisais. Je me demandais si elle savait seulement pour moi ? Je pense bien que non, après tout, avant ce soir, elle ne m’avait jamais vu boire quoi que ce soit. Juste deux trois cafés les quelques fois où on s’était croisé en rue et que je l’avais invitée. C’était tout.


« Si seulement c’était plus simple », murmurai-je tout bas, plus pour moi-même que pour Robyn.

«Je sais. J’suis désolée d’avoir réagi ainsi. »

« Je vous pardonne, mademoiselle Lannister », fis-je en lui accordant un sourire charmeur. « Mais tu n’as pas à t’excuser avec moi, t’es mon amie. Si mes amis n’osent même plus me dire ce qu’ils pensent… ce serait triste ». Mon humeur tout à coup au beau fixe. Pas étonnant que certains m’appelaient monsieur lunatique. La présence de Robyn me calmait, je me sentais mieux.

«Ca n’a pas été, aujourd’hui ? Tu ne vas pas bien ? »

Je tiquai et gardai le silence quelques minutes avant de lui répondre, d’une voix calme, contrôlée et d’apparence naturelle.

« En quelque sorte, mais rien qui puisse t’inquiéter », je bu une gorgée de mon verre et le reposais délicatement. Elle insinua quelque chose comme « ca va surement s’arranger », mais je lui répliquai, un sourire ironique aux lèvres.

« Oh ça, j’en doute », puis me rendant soudain compte que ma réponse la laissait dans un état d’une grande perplexité, j’ajoutais :


« Ecoute, c’est compliqué, je passais ma main dans mes cheveux –ils n’allaient plus ressembler à rien, c’était certain-, mais t’en fais pas, j’suis un grand garçon, tout ira bien » conclus-je avec un sourire qui se voulait rassurant, mais au fond, il était plutôt triste.

« Et toi, ta journée ? Tu n’as pas fait trop de folies avec mon compte en banque ? » Fis-je, les yeux pétillants, changeant brusquement de sujet. J’aimais bien la charrier là-dessus, même si elle affichait bien souvent une tête choquée à mes réparties d’humour. Je rigolais, évidemment. J’avais tellement d’argent qu’un peu plus, un peu moins… n’y changerait rien. Et si ça pouvait faire plaisir à Robyn, ainsi soit-il. Mais il est vrai que j’essayais quand même de l’aider. Tout claquer avec de l’argent ne la rendrait pas heureuse. Peut être qu’elle ne s’en rendait pas compte aujourd’hui, mais si un jour ça arrive, elle tombera de haut et ça, je ferai tout pour le lui éviter.


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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeSam 8 Sep - 15:18

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FLASHBACK

« Tu es malade, Maman ? » Ma voix fluette résonna dans le couloir peu meublé, pendant que je fixais ma mère du regard. Elle était recroquevillée contre le mur et se balançait lentement d’avant en arrière, ses mains tenant fermement ses bras comme si elle avait froid. Ca sentait le vomi, la cigarette et une odeur que je ne parvenais pas à identifier. La jeune femme que j’observais ne ressemblait en rien à ma mère. Ses cheveux étaient sales et attachés en une sorte de chignon négligé, son teint était pâle et son regard… Son regard était complètement différent de celui que j’avais connu. Elle tourna la tête vers moi et me regarda de haut en bas, pendant un long moment. J’étais mal à l’aise, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Je n’avais que sept ans, c’était normal en même temps. Ma mère me fit signe de venir auprès d’elle, ce que je fis immédiatement. Je m’agenouillai à côté d’elle et replaçai une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.[coloor=violet] « Il faut aller chez le docteur ! »[/color] Ma mère sourit de façon triste et presque désespérée en secouant faiblement la tête. « Tout va très bien, ma puce… Très, très…Bien.. » A cet instant précis, personne n’aurait pu deviner que j’étais sa fille tant nous ne nous ressemblions pas. Ses cheveux blonds étaient ternes et elle était vêtue d’un tee-shirt large aux manches deux fois trop grandes avec un vieux short en jeans tachés de substances étranges que je ne connaissais pas. Quant à moi, mes cheveux étaient parfaitement propre et coiffé d’un joli cerf-tête et j’étais habillée d’une petite robe verte pomme qui m’allait à merveille. Bref, je ressemblais à la parfaite petite fille dont toutes les mamans rêvaient. Sauf la mienne. Je ne savais pas pourquoi mais j’avais la sensation qu’elle ne s’intéressait pas à moi autant que je le souhaitais. Elle me laissait faire ce que je voulais et ne me donnait aucune limite. Tout ce que je voulais, je l’avais. Mon père était souvent en voyage d’affaire alors il n’avait pas trop son mot à dire à propos de mon éducation. « D’accord. » Je me relevai et croisai les bras avec une moue boudeuse, avant d’entrer dans le salon, abandonnant ma mère dans le couloir. J’eus tout juste le temps de l’apercevoir s’emparer d’une seringue planquée derrière elle.

FLASHBACK


« Si seulement c’était plus simple » Ces mots eurent sur moi un effet inattendu. Ils n’avaient rien de spécial pourtant, et cette phrase était juste… Banale. Et pourtant, elle me fit réfléchir. J’avais tendance à penser que tout était simple, que tout était blanc ou noir mais jamais d’entre deux. Je fronçai les sourcils et penchai légèrement la tête sur le côté. J’avais toujours refusé d’être comme ma mère et pourtant, plus le temps passait et plus je lui ressemblais. J’étais comme elle. Dépendante, stupide et égoïste. D’ailleurs, mon père m’avait toujours dit que je la lui rappelais. Il répétait que j’avais ses yeux et que j’étais aussi entêtée qu’elle. Je n’avais jamais osé lui dire que je ne souhaitais pas être comme elle, que j’avais honte de ce qu’avait été ma mère. Je l’avais terriblement aimé et je l’aimais encore mais oui, j’avais honte. J’aurais aimé qu’elle soit normale, que j’ai une enfance normale comme n’importe quel autre enfant ou adolescent. Mais en aucun cas une mère toxico. Pourtant, encore maintenant, je donnerais n’importe quoi pour passer ne serait-ce qu’une minute de plus avec elle. Une unique minute où nous pourrions être juste nous, mère et fille, sans plus rien autour. Plus de drogue, plus d’alcool, plus de douleur, plus de chagrin. Juste elle et moi, et notre amour. L’amour que je n’avais que peu reçu de sa part. Peut-être était-ce pour ça que j’avais tant de mal à me stabiliser dans une relation. J’avais perdu ma mère quand je n’avais encore que 14 ans et mon père était très absent. J’avais certainement un gros manque d’affection, ce qui expliquait pourquoi je ne parvenais pas à avoir une relation stable et équilibrée avec un homme. J’avais peur d’être abandonnée à nouveau ou de ne pas être assez bien pour lui. Peut-être était-ce pour ça. Peut-être était-ce à cause de moi si ma mère était morte. Je n’étais pas assez bien. Pas assez belle, pas assez souriante, pas assez mignonne, pas assez drôle, pas assez gentille, pas assez serviable. Ou peut-être étais-je de trop. Peut-être même qu’elle ne m’avait désiré et qu’elle aurait préféré rester libre et n’avoir jamais à s’occuper d’un enfant. Toutes ces hypothèses tourbillonnaient dans ma tête et j’avalai une nouvelle gorgée d’alcool afin de cesser d’y penser. « Je vous pardonne, mademoiselle Lannister . Mais tu n’as pas à t’excuser avec moi, t’es mon amie. Si mes amis n’osent même plus me dire ce qu’ils pensent… ce serait triste » Je laissai échapper un petit rire de ma gorge face aux paroles et au sourire séducteur de Liam. J’avais bien remarqué qu’il ne semblait pas dans son assiette et ce fut la raison pour laquelle je lui demandai des explications. « En quelque sorte, mais rien qui puisse t’inquiéter » Je lui souris et haussai les épaules. « Bah… J’suis sûre que ça va passer. » Il afficha un sourire ironique, avant de répliquer. « Oh ça, j’en doute » Décidemment, Liam n’était pas très doué pour les explications. Malgré tout, je ne pouvais pas m’empêcher d’être inquiète pour lui. « Ecoute, c’est compliqué, mais t’en fais pas, j’suis un grand garçon, tout ira bien. » J’hochai la tête et restai silencieuse. J’étais vexée qu’il ne me parle pas de ses problèmes, j’aurais bien aimé pouvoir faire quelque chose pour l’aider. Enfin soit ! Je soupirai et but une gorgée d’alcool. « Et toi, ta journée ? Tu n’as pas fait trop de folies avec mon compte en banque ? » Je pris une mine offusquée, voir blessée. Je faisais de mon mieux pour calmer mes envies de dépenses et de jeux, je n’aimais pas que Liam fasse de tels sous-entendus. Je glissai une de mes boucles blondes derrière mon oreille et toussotai un peu, légèrement gênée. J’étais dépendante de l’argent mais également de Liam à présent. S’il décidait de cesser de m’aider, j’étais foutue. « Euhm, ç’a été. Et je vais te rembourser d’accord ? Je… Je vais trouver un travail, et je vais te rembourser. » La vérité était que la personne que j’essayais de convaincre, c’était surtout moi. Je répétais sans cesse que j’allais travailler mais je ne le faisais pas. Mais maintenant il fallait que je me rende à l’évidence, ça ne pouvait pas durer comme ça. Il fallait que je sois autonome et que j’apprenne à vivre par mes propres moyens. Sauf que je ne savais ni lire, ni écrire. Bref, ça n’allait pas être facile de trouver un job.

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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeSam 8 Sep - 16:48


# Let's get emotional
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# Le Bar
# Robyn Lannister & Liam Campbell


Je ris, d’un rire clair, bon enfant. Ca faisait tellement du bien de relâcher la pression et Robyn m’y aidait beaucoup, sans même s’en rendre compte, adorable jeune femme qu’elle était. Je sentais mes yeux pétiller, ma bonne humeur revenue.

« Je rigole, Robyn. Tu devrais le savoir depuis le temps. Et, si tu as besoin d’un boulot, tu sais bien que j’ai des contacts, je peux t’aider », ajoutais-je en arquant un sourcil.

A vrai dire, Robyn m’avait déjà fait part de son opinion là-dessus. Selon elle, je l’aidais déjà suffisamment que pour lui trouver un job. Ah ! Cette fille était presque aussi têtue que moi par moments. D’un autre côté, je comprenais tout à fait son besoin de trouver un travail que quelqu’un ne l’aide. C’était quelque chose que je respectais et qui me parlait. Au tout début que j’ai commencé à travailler avec Ethan, l’ancien associé de mon père, il n’a pas pu s’empêcher de lâcher à chaque fois dans la conversation à chaque nouvelle personne qu’il croisait lors de soirées mondaines à quel point j’étais chanceux de l’avoir, grâce à lui, j’avais l’opportunité de travailler dans l’entreprise que mon père et lui avait construite… blablabla. Attention, il ne faut pas se méprendre. J’aimais bien Ethan, il m’a recueilli avec sa femme lorsque ma mère n’allait pas bien. Il m’a permit de terminer mes deux années avant l’âge adulte dans une atmosphère familiale et sereine mais… ça ne me correspondait pas. Je ne me voyais pas rester derrière lui toute ma vie, surtout qu’il n’arrêtait pas de rabattre les oreilles des gens qu’il rencontrait. Alors, de fil en aiguille, j’ai commencé à me faire mon propre carnet d’adresses et certains m’ont même proposé de participer à la création de ma nouvelle entreprise grâce aux capitaux qu’ils pouvaient amasser et ainsi devenir de futurs collaborateurs. Ils étaient également d’anciens contacts professionnels de mon père et ils le respectaient énormément. Bien entendu, j’avais aussi les parts d’entreprise de mon père. Un matin, je vins voir Ethan, mes tout nouveaux projets en main avec la ferme intention de lui revendre les parts de mon père. Il fut tout d’abord troublé, tenta de me raisonner, me lâcha en pleine figure que c’était du suicide, que jamais je n’aurais les épaules pour supporter une telle entreprise. Mais je tins bon et il signa. Ce jour-là, son emprise sur moi disparu.

Le vibreur de mon portable me tira de ma rêverie et je le sorti de ma poche, intrigué. Je n’irais pas jusqu’à dire que personne ne m’appelle jamais aussi tard, étant businessman, j’avais des clients sur New York et maintenant quelques uns en Europe. Pourtant, le numéro qui s’affichait n’avait rien d’un appel professionnel. Je crois que je blanchis instantanément. D’une main tremblante, je répondis, la voix sèche.

« Liam Campbell à l’appareil. Deux secondes, je sors »

Sans un regard vers Robyn qui, je le sentais, me lançait des regards mi-inquiet, mi-intrigué, je me levai et me dirigeai vers la sortie. J’avais la sensation d’être dans un état second. Comme si j’avançais dans un rêve et que mon corps bougeait tout seul, sans même que je le commande. Le chemin jusqu’à la sortie fut ardu. J’étais tellement dans mes pensées que je n’avais même pas remarqué que Robyn s’était levée quelques instants après et m’avait suivi. Enfin, j’arrivais dehors. L’air frais me fit frissonner involontairement. Je rapprochais le téléphone de mon oreille et, prenant une grande inspiration, j’écoutais ce que mon interlocuteur avait à me dire.

Quelques heures auparavant, j’avais reçu un mail de l’hôpital dans lequel était ma mère. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle refusait de se nourrir. Elle avait déjà des difficultés auparavant, mais jamais à ce point là. On m’avait aussi annoncé qu’elle avait fait une mauvaise chute mais que « rassurez-vous, monsieur Campbell, elle va très bien ! ». Comment ils pouvaient le savoir ces crétins. Ca faisait des années qu’elle n’allait plus bien. God dammit. Quelques années après son arrivée à l’hôpital, j’avais réussi, non sans quelques atouts de charme, à obtenir qu’une des infirmières me tienne régulièrement au courant des états de ma mère. En général, elle m’envoyait des emails une fois par semaine. Ce matin, ça faisait presque trois semaines que je n’avais plus rien reçu. Pas étonnant qu’en lisant ce mail où la situation n’était visiblement pas agréable pour elle que j’avais eu besoin d’un remontant. Je me sentais tellement coupable…
« PARDON ? C’est une BLAGUE. MAIS OU ETIEZ-VOUS BON SANG ?! Votre service va entendre parler de moi ! Soyez-en certaine »


Je tremblais de rage, pour peu, j’aurai bien balancé mon portable par terre et je l’aurais écrasé avec les pieds, s’il ne m’avait pas servi de moyen de communication. Comment avaient-ils pu la laisser sans surveillance alors qu’elle n’allait pas bien ? Alors que TOUS les signes laissaient à supposer le drame ? Je sentis les larmes couler le long de mes joues, amères et douloureuses. Ainsi, c’était comme ça que ça devait se terminer ?

« Comment se fait-il que personne n’était avec elle ? Demandais-je d’une voix faible, la douleur clairement perceptible. Alors, l’infirmière se mit à pleurer au téléphone, était-ce mon ton qui l’avait fait craquer ? Elle m’expliqua entre quelques sanglots que le médecin en chef n’avait, apparemment pas jugé utile de surveiller constamment madame Campbell, que celle-ci irait mieux vu que l’évènement était déjà arrivé et qu’elle y avait survécu et avait reprit un semblant de goût à la vie. Tout à coup, quelque chose me vint à l’esprit. Presque douloureusement, je posais une dernière question.


« A-t-elle laissé quelque chose ? Pour moi ? »


Je sentais que mon ton était à la limite du désespéré, mais je ne cherchais même pas à le cacher. C’était comme si plus rien ne comptait, comme si le soleil avait explosé et qu’on était au chapitre de l’apocalypse. Je me sentais vidé et terriblement malheureux. Sans conclure l’appel, je le coupai, guère envieux de dire les banalités d’usage lorsque l’on prenait congé de quelqu’un. Je n’arrivais tout simplement pas à y croire et pourtant, une partie de moi savait pertinemment que c’était vrai. De rage, je tapai mon poing dans le mur en face, étant dans une ruelle, il n’y avait personne. Mais un cri venant de derrière moi me fit me retourner brusquement. Robyn me fixait effarée et ma main saignait abondamment.



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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeSam 8 Sep - 19:01

Let's get emotional
Liam & Robyn

Le rire de Liam me fit sourire. Je me sentais bien avec lui, je n’avais pas peur d’être moi-même. Je savais qu’il ne me jugerait pas. Il n’était pas comme ça, il était quelqu’un de bien. D’ailleurs, je dois avouer que flirter avec lui ne m’aurait pas dérangé, au contraire même. Nous nous étions déjà embrassé, une seule fois, il y a trois mois quand j’avais tenté de le séduire pour lui prendre son portefeuille. Mais Liam était intelligent et il n’avait pas tardé à comprendre mon petit manège. Dommage. En plus de son argent, j’aurais bien aimé coucher avec lui et pourquoi pas être sa petite amie. Mais étant donné qu’il n’avait jamais montré qu’il souhaitait aller plus loin avec moi, je préférais le satisfaire en tant que parfaite amie, toujours serviable, reconnaissante et à l’écoute. « Je rigole, Robyn. Tu devrais le savoir depuis le temps. Et, si tu as besoin d’un boulot, tu sais bien que j’ai des contacts, je peux t’aider » Je secouai légèrement la tête et vidai cul-sec le reste de mon verre. Je ne voulais pas d’aide, je voulais me débrouiller toute seule. Liam en faisait déjà beaucoup pour moi, et je voulais pouvoir le rembourser grâce à mes seuls efforts. Je voulais qu’il puisse être fier de moi, et moi-aussi je voulais pouvoir être fière de moi. Et d’un côté, c’était un peu une façon de prendre une revanche sur mon ancienne vie et leur prouver à tous que j’étais capable d’être une femme indépendante, autonome et intelligente ! Cette pensée me fit sourire mais celui-ci ne tarda pas à se dissiper. Le jeune homme sortit son portable, ce dernier recevant visiblement un appel, et décrocha. Son visage changea instantanément, comme par enchantement. Ses traits devinrent sévères et inquiets et il pâlit d’un seul coup. J’en eus des frissons. « Liam Campbell à l’appareil. Deux secondes, je sors » Sa voix était sèche et dure, une voix que je n’appréciais pas tellement. Je n’avais jamais vu Liam être aussi sérieux et j’en conclus donc qu’il se passait quelque chose de grave. Sinon, il n’aurait pas quitté le bar sans même m’accorder un regard. Je pris sur moi afin de ne pas être vexée et le suivit. Traverser la salle ne fut pas une mince affaire. En effet, elle était remplie de gens qui se bousculaient, riaient fort et dansaient en rythme –ou pas- sur la musique. Je finis par arriver à l’extérieur, à mon grand soulagement. On pouvait encore entendre la musique mais mes tympans étaient soulagés par ce changement d’ambiance. Le vent froid vint chatouiller mes bras nus et un nouveau frisson parcourut mon échine, alors que mes pas emboîtaient ceux de Liam. « PARDON ? C’est une BLAGUE. MAIS OU ETIEZ-VOUS BON SANG ?! Votre service va entendre parler de moi ! Soyez-en certaine » J’étais surprise par la réaction du jeune homme. Il semblait être quelqu’un d’autre, quelqu’un que je ne connaissais pas. Il était tellement énervé ! J’avais du mal à comprendre de quoi il parlait et pourquoi il s’énervait ainsi sur son interlocutrice à l’autre bout du fil. Liam tremblait et la colère semblait prendre possession de lui. Et je dois avouer que j’avais un peu peur. Mais ce que je vis ensuite m’emplit de compassion pour mon ami. Il pleurait ! Des larmes ! Des larmes coulaient sur ses joues ! Je ne l’avais jamais vu dans un tel état, ça devait être vraiment grave. Peut-être était-il arrivé quelque chose à un de ses proches. Mon Dieu j’espérais qu’il n’y avait pas mort d’homme et que ce n’était pas si grave que ç’en avait l’air. Je m’approchai lentement de Liam, je voulais le calmer, je voulais l’apaiser. Je posai doucement ma main sur son bras et la voix de mon ami devint plus faible et la douleur était bien perceptible dans son timbre. « Comment se fait-il que personne n’était avec elle ? » Elle ? Qui pouvait-elle bien être ? Sa sœur ? Sa mère ? Sa petite amie ? Je me rendis compte que je ne savais pas grand-chose sur Liam alors que lui connaissait une grosse partie de ma vie, hormis la mort de ma mère. « A-t-elle laissé quelque chose ? Pour moi ? » Peu importe qui était cette femme, elle était apparemment décédée. Je me sentais horriblement mal vis-à-vis de Liam, je ne savais pas quoi faire. Je n’avais jamais été confrontée à une telle situation. Je n’avais jamais eu de véritables amis qui s’intéressaient vraiment à moi et non pas à mon argent, ce qui fait que je n’avais jamais du consoler qui que ce soit ou faire face au décès d’un parent d’un ami proche. A croire que c’était un véritable tournant dans ma vie, que ce soit privé ou professionnel. Depuis que mon père m’avait coupé les vivres, je redécouvrais la vie d’une façon qui m’était inconnue jusqu’à lors. Et je dois dire que ce n’était pas si déplaisant.
Soudain, dos à moi, le jeune homme frappa son poing droit dans le mur avec une violence et une rage à vous en glacer le sang. Ce geste de sa part m’arracha un cri de frayeur. C’était trop, il dépassait les limites. Je tremblais tant j’étais choquée, apeure par cette vision, par le sang qui coulait en abondance de sa main. Je détestais ça. « Liam … » Quelques instants me suffirent pour reprendre mes esprits, juste le temps de sortir un mouchoir en tissu de mon sac. Je m’approchai de Liam et prit doucement sa main blessée. Ce n’était pas beau à voir, ses doigts étaient tout éraflés, ensanglantés et le reste de sa main n’était pas dans un meilleur état non plus. Le mouchoir entre mes doigts fins, je fis doucement glisser le tissu sur les plaies, afin d’essuyer le sang qui s’en échappait. « Je ne sais pas ce qu’il se passe mais calme-toi s’il te plais… » Je faisais de mon mieux pour être la plus douce possible et ne pas lui faire mal. Je savais qu’il n’allait pas bien et je ne voulais pas le faire souffrir encore plus. Je n’appréciais pas du tout la vue de tout ce sang mais je tâchais d’être forte, ce n’était pas le moment de m’évanouir ou de dégueuler. Je devais être forte, pour moi et surtout pour lui. Tout en continuant de presser doucement le mouchoir sur ses blessures, je caressai doucement son poignet pour l’apaiser. Mes doigts étaient couverts de sang à présent, tout comme le bout de tissu que j’utilisai comme compresse. Je levai les yeux vers Liam et plongeai mon regard dans le sien. « Ca va aller, d’accord ? Je… » Je fronçai légèrement les sourcils, sentant mon cœur se serrer douloureusement. A cet instant, je pensais à ma mère. Encore. « Je sais ce que c’est, je sais ce que tu ressens… Mais tu vas surmonter ça. Tu es fort, et je ne te laisserai pas tomber, tu te relèveras. Tu m’entends ? Tu vas te relever. » Tendrement, j’allai caressai sa joue, la tachant de sang par la même occasion. Je voulais qu’il sache que j’étais là pour lui et que je ne l’allais pas l’abandonner. J’avais été seule face au décès de ma mère, mon père ne m’avait beaucoup aidé. L’argent avait été mon seul réconfort. Mais Liam, lui, il m’aurait. Je serai là pour lui.

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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeSam 8 Sep - 21:26


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Robyn se tenait juste devant moi, derrière elle se trouvait la porte de sortie du bar, celle que peu de clients avaient l’habitude de prendre. Ses bras pendaient le long de son corps et elle me regardait avec effarement, comme si j’étais devenu fou. Quel spectacle je devais lui donner, les yeux remplis de larmes, la main ensanglantée et pire que tout… avait-elle entendu la conversation ? Si oui, qu’avait-elle comprit ? Je ne lui avais jamais réellement confié des aspects de ma vie privée, à personne d’ailleurs. Je sentais qu’elle était vexée par moments, quand elle me racontait des détails de sa vie et que j’éludais les parties de la mienne. Mais elle ne m’en avait jamais vraiment tenu rigueur. Elle avait toujours respecté le fait que je n’étais pas particulièrement un grand bavard et que je voulais garder un jardin secret, en quelque sorte. Je me sentais néanmoins faible, exposé ma faiblesse ainsi dévoilée au grand jour. Mon égo en prenait un coup. J’étais plutôt le genre de gars à pleurer en silence dans son oreiller –les rares occasions où ça arrivait- qu’à fondre en larmes devant un public. Je n’aimais pas voir la pitié dans le regard des gens… ça me rappelait tellement l’enterrement de mon père. Et maintenant, j’allais enterrer ma mère. Je pris une grande bouffée d’air et inspirai, tentant de me calmer petit à petit. Robyn s’avança alors tout doucement vers moi, comme si j’étais une sorte de bête sauvage dont les réactions étaient imprévisibles et avec laquelle il fallait éviter tout mouvement brusque. Evidemment, quand je suis énervé, je deviens impulsif et je fonce tête baissée. Là, en l’occurrence, c’est ma main qui en avait pâti. Ses yeux étaient inquiets, je pouvais le sentir, malgré qu’elle ne me regardait pas directement. Elle prit ma main délicatement et la posa dans la sienne. Puis, elle prit son mouchoir et commença à tamponner ma main meurtrie pour en retirer le sang. « Je ne sais pas ce qu’il se passe mais calme-toi s’il te plais… ». J’hochai la tête, tel un enfant docile, incapable d’ouvrir la bouche pour le moment. J’inspirai et expirai calmement, la présence de Robyn me calmait, ses mots avaient comme un effet tranquillisant sur moi. Surtout, je n’avais plus envie de voir son regard aussi effrayé que lorsqu’il s’était posé sur moi quelques minutes auparavant.

« Ca va guérir, t’en fais pas, j’ai déjà… » Mes mots moururent dans ma bouche avant même d’être sorti. C’était déjà arrivé. Elle me lança un regard, mais ne fit aucun commentaire. Je la sentais profondément troublée. Ma pauvre Robyn, vois quel genre d’homme je suis !

La délicatesse dont elle faisait preuve avec ma main me laissait pantois. J’étais touché. Réellement touché. Plus personne ne prenait soin de moi comme ça. Plus personne depuis… ma mère. Ma mère à l’époque où mon père était encore en vie. Je pris une profonde inspiration, sentant les larmes affluer à mes paupières. Bloody hell. J’allais quand même pas pleurer comme une guimauve. Calme-toi Liam, calme-toi. Respire, ça ira…

Robyn plongea soudain ses yeux dans les miens et… ce fut comme si le temps s’arrêtait, le temps d’une seconde. « Ca va aller, d’accord ? Je… Je sais ce que c’est, je sais ce que tu ressens… Mais tu vas surmonter ça. Tu es fort, et je ne te laisserai pas tomber, tu te relèveras. Tu m’entends ? Tu vas te relever. » Je ne te laisserai pas tomber. Ce furent les mots, ceux qui me firent prendre pleinement conscience de sa présence. Evidemment, je savais qu’elle était là. Elle passa distraitement sa main sur son visage, y laissant une trace de sang. Je remarquai qu’elle était plus petite, bien que d’une bonne taille pour une femme, ses magnifiques yeux bleus ne me quittaient pas. Tout à coup, ma main valide frôla son visage, frottant la trace de sang et je me penchai vers elle, irrésistiblement attiré. Mes lèvres se posèrent sur les siennes, alors que je l’attirais vers moi, la main derrière sa nuque, la soutenant. Nos lèvres remuèrent, s’accrochèrent et j’en vins à l’embrasser avec une passion soudaine, presque désespérée. Ce n’était pas juste une fille de passage, c’était Robyn, mon amie et je me sentais tout à coup gauche. Avec une autre, j’aurais pu déjà être dans un lit à faire toutes sortes de galipettes, mais Robyn… je la respectais trop pour ça. Je me rendais compte que j’étais complètement déboussolé, je ne savais plus ce que je faisais. Je m’écartais d’elle, légèrement. Je sentais mon pouls battre assez fort, ma respiration se calmant doucement. Et finalement je mis fin à l’enchantement.

« Je suis désolé », murmurais-je tout bas. Pour le baiser ou pour m’être emporté ? « Je viens d’apprendre que ma mère est décédée. Elle était dans un hôpital spécialisé car elle souffrait d’une terrible et profonde dépression depuis la mort de mon père et… elle avait du coup plus de liberté que les autres patients car son cas n’était pas le plus grave », ma voix se fit plus amère au souvenir des paroles de la jeune infirmière. « Les médecins devaient s’occuper d’elle, la surveiller… or, mon ton se fit plus douloureux, ils l’ont négligée et n’ont pas pris en compte certains signes extérieurs clairement évidents… Elle s’est suicidée… Et j’ai rien pu faire pour l’aider… C’est à cause d’Ethan, il m’a fait signer tout un tas de documents quand j’avais quinze ans pour ne plus pouvoir la voir, pour vivre ma vie et maintenant… a quoi bon ? J’avais quand même réussi à soudoyer une infirmière il y a trois ans pour avoir des nouvelles de ma mère mais… ça fait depuis mes quinze ans que je ne la voyais plus et… » ma voix se brisa. Pourquoi avais-je tout déballé ? Les mots étaient sortis, entrechoqués, comme balancés. Pour me sentir mieux ? Ca n’allait pas me rendre ma mère.




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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeDim 9 Sep - 8:57

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Liam & Robyn

L’émotion m’avait submergée moi-aussi en pensant à ma défunte mère. Pour une fois, ma bonne humeur m’avait quittée car même si je ne voulais pas le montrer, j’étais très touchée par Liam et la situation dans laquelle il se trouvait à présent. Tout en essuyant doucement de mon mouchoir le sang sur sa main, je lui demandai de se calmer. J’avais confiance en lui et je savais qu’il ne me ferait jamais de mal mais nous n’étions jamais trop prudents. Vu son état, la colère et la tristesse qui l’avaient envahi, il valait mieux que je prenne quelques précautions. « Ca va guérir, t’en fais pas, j’ai déjà… » Je relevai la tête vers Liam et le regardai quelques instants. Il ne termina pas sa phrase mais je me doutais bien de ce qu’il en était. Il avait déjà été aussi violent, il avait déjà frappé dans un mur. Mon Dieu, j’espérais bien que c’était dans un mur. J’étais troublée et perdue, j’avais l’impression d’être face à un homme que je ne connaissais pas. Il y avait tant de choses que j’ignorais sur lui, je me rendis compte qu’au final je n’étais même pas certaine de savoir qui il était réellement. Alors que contrairement à lui, je n’avais jamais eu de secrets pour lui. Tout ce qu’il voulait savoir, je lui disais. La seule chose que je lui avais cachée était la mort de ma mère car en parler réveillait de vieilles blessures pas encore tout à fait cicatrisée. Je me tus et ne fis aucun commentaire sur cette nouvelle révélation. La vérité était que je ne savais pas quoi lui dire. Je ne savais pas si j’étais supposée l’engueuler ou bien le serrer dans mes bras. Je baissai les yeux et me concentrai sur sa main, que j’étais toujours occupée à soigner comme je le pouvais. Le silence s’installa, et aucun de nous ne prit la parole pendant au moins une minute ou deux. Ce n’était par malaise, mais je ne trouvais pas les mots, je ne savais pas comment exprimer ce que je ressentais et le message que je voulais lui faire passer. Finalement, je soupirai et plongeai mon regard dans celui de Liam, avant de déballer tout ce que j’avais sur le cœur. « Ca va aller, d’accord ? Je… Je sais ce que c’est, je sais ce que tu ressens… Mais tu vas surmonter ça. Tu es fort, et je ne te laisserai pas tomber, tu te relèveras. Tu m’entends ? Tu vas te relever. » A cet instant, Liam sembla me regarder d’une autre façon, comme si il ne me connaissait pas et qu’il venait de me rencontrer. Je ne savais pas trop si il était déçu, énervé ou touché par ce que je venais de lui dire mais j’espérais avoir été assez convaincante. Il était hors de question que je laisse Liam déprimer, ou faire d’autres conneries. Il en avait d’ailleurs assez fait pour ce soir. Soudain, les doigts du jeune homme effleurèrent ma joue, frottant doucement les traces de sang sur ma peau. Je le vis se pencher vers moi et je fermai aussitôt les yeux, devinant ses intentions. Et comme je m’y attendais, je sentis bientôt ses lèvres se poser sur les miennes, pour la seconde fois. Il m’attira contre lui, mon corps collé au sien, sa main sur ma nuque et la mienne sur sa joue. Nous nous embrassâmes avec passion, douceur et presque désespoir. Je savais pertinemment que s’il n’avait pas bu quelques verres et qu’il n’avait pas décroché au téléphone, il ne m’aurait jamais embrassée. Nous étions amis. Juste amis. Rien que ça. Et moi, comme une idiote, je restais là, à goûter à ses lèvres, à répondre à ses baisers passionnés. Alors que je savais que tout cela n’était qu’illusoire et que bientôt la réalité nous rattraperait. Il me relâcha enfin et s’écarta de moi, comme si il regrettait son geste. « Je suis désolé » Voilà qui confirmait ce que je pensais. Ma gorge se serra douloureusement mais je ne laissai rien paraître. J’étais égoïste, je n’aurais pas du laisser Liam m’embrasser. J’aurais du agir comme une adulte responsable, le repousser gentiment et lui dire qu’il était perdu et qu’en temps normal il n’aurait jamais fait ça. Mais c’était trop tard. Nous nous étions embrassés et j’avais le cœur en miette par la même occasion. Je détournai le regard et hochai légèrement la tête, comme un accord silencieux. Comme si je comprenais son geste. « Je viens d’apprendre que ma mère est décédée. Elle était dans un hôpital spécialisé car elle souffrait d’une terrible et profonde dépression depuis la mort de mon père et… elle avait du coup plus de liberté que les autres patients car son cas n’était pas le plus grave. Les médecins devaient s’occuper d’elle, la surveiller… or, mon ton se fit plus douloureux, ils l’ont négligée et n’ont pas pris en compte certains signes extérieurs clairement évidents… Elle s’est suicidée… Et j’ai rien pu faire pour l’aider… C’est à cause d’Ethan, il m’a fait signer tout un tas de documents quand j’avais quinze ans pour ne plus pouvoir la voir, pour vivre ma vie et maintenant… a quoi bon ? J’avais quand même réussi à soudoyer une infirmière il y a trois ans pour avoir des nouvelles de ma mère mais… ça fait depuis mes quinze ans que je ne la voyais plus et… » Ma légère rancœur envers Liam disparut aussitôt qu’il m’expliqua la raison de cet appel. Je n’avais pas tout compris, comme pourquoi il avait signé ces papiers mais par contre, je comprenais sa douleur. Cette douleur qui me rongeait encore chaque jour de ma vie et qui me rappelait sans cesse que j’étais orpheline de mère, que j’avais perdu une partie de moi-même, de mon enfance et de ce que j’étais. Si ma mère n’était pas décédée, peut-être n’aurais-je pas été celle que j’étais à cet instant. Peut-être aurais-je été quelqu’un de meilleur. Je me rapprochai de Liam et le serrai dans mes bras, aussi fort que je le pouvais. Je ne savais pas quoi dire, je savais que dans ces moments-là les mots avaient peu d’importance. J’avais tant haïs ces gens qui me présentaient leurs condoléances sans même savoir ce que j’éprouvais. Comme si j’allais vraiment me sentir mieux grâce à eux ! Depuis que nous étions sortis du bar, je me comportais avec lui comme une mère. Oui enfin bon, sauf pour le baiser car je n’étais pas certaine qu’une mère se comporte de la sorte avec son fils. Mais je prenais soin de lui, je le réconfortais, je lui redonnais confiance en la personne qu’il était. Ou du moins j’essayais. « Je suis vraiment désolée… J’aimerais pouvoir te dire autre chose mais tu sais déjà que je serai là si tu veux parler, n’importe quand. » Je le relâchai et souris un peu timidement, sûrement parce que je ne me sentais pas le cœur à sourire de façon franche. Mon regard se reposa sur sa main blessée et je fronçai les sourcils. Je n’allais tout de même pas le laisser ainsi. « Tu veux venir chez moi… ? Comme ça je te soignerai et on pourra discuter. Ou regarder la télé si tu préfères et que tu n’as pas envie de parler. On fera ce que tu voudras ! Oh et je te ferai des cupcakes si tu veux ! » Je souris, cette fois de façon plus sincère et je retrouvai ma légendaire bonne humeur. Ce n’était pas en pleurant et en me lamentant sur mon sort que Liam allait aller mieux. Je pris doucement sa main qui n’était pas blessée et l’entraînai hors de la ruelle, avant de prendre la route vers mon appartement. Je n’habitais pas très loin en fait, mon appartement était à deux rues du casino et du bar. Après avoir pris l’ascenseur, nous arrivâmes devant mon petit chez moi. Je sortis mes clefs et ouvris la porte, avant de laisser entrer Liam en tant qu’hôte bien polie. « Bon j’te préviens, j’ai pas rangé alors c’est normal s’il y a du bordel. »

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Liam Campbell
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MessageSujet: Re: Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé)   Let's get emotional ‣ with Robyn (sujet terminé) Icon_minitimeDim 9 Sep - 14:19


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# Robyn Lannister & Liam Campbell


Je restai alors silencieux, observant Robyn. Elle était désolée pour tout ce qui m’arrivait, son ton était réellement sincère, je pouvais le sentir comme si… comme si elle savait de quoi elle parlait. Et ce qu’elle m’avait dit plus tôt me revint en tête. « Je… Je sais ce que c’est, je sais ce que tu ressens… Mais tu vas surmonter ça. » Qui ça ? Un frère, une sœur, une mère ? Je ne savais pas vraiment si elle avait des frères ou sœurs, je savais uniquement que son père lui avait coupé les vivres. Je ne l’avais jamais vraiment questionnée de long en large sur le sujet, n’étant pas un très grand bavard moi-même. On avait plus abordé des sujets anodins, des détails de tous les jours –même si, là encore, Robyn avait était beaucoup plus loquace que moi sur le sujet. A vrai dire, j’étais plutôt le genre de personne à écouter parler les gens qu’à dévoiler beaucoup de moi-même. On en apprenait tellement plus ainsi. Mais, avec Robyn, je m’étais laissé aller à quelques confidences, enfin si on pouvait appeler des sujets comme « c’est quoi ton plat préféré ? » en passant par « ah et tu fais du sport », comme des confidences…

«Tu veux venir chez moi… ? Comme ça je te soignerai et on pourra discuter. Ou regarder la télé si tu préfères et que tu n’as pas envie de parler. On fera ce que tu voudras ! Oh et je te ferai des cupcakes si tu veux ! »

J’hochai la tête, un mince sourire aux lèvres. L’idée était particulièrement tentante, pas que j’avais quelque chose de non catholique en tête, mais la compagnie de Robyn me permettrait de pas trop déprimer. Son sourire était presque contagieux et la douleur qui me serrait la poitrine se relâcha un peu. Nous marchâmes alors jusqu’à son appartement.

« Je suis désolé pour tantôt… de t’avoir tout balancé comme ça à la figure, à propos de ma mère », insistais-je, voyant qu’elle fronçait légèrement les sourcils. « Tu as surement remarqué à quel point je n’étais pas bavard au sujet de ma vie privée en général, non pas que je n’ai pas confiance en toi mais j’aime pas vraiment en parler, alors… je préfère en général changer d sujet.»


Son appartement n’était plus très loin apparemment. J’étais curieux, malgré moi, de savoir à quoi il ressemblait. Robyn ne manquait pas de goût, c’était certain. Sur le trajet, tous deux silencieux, je me mis à imaginer son chez elle –ça me permettait aussi d’occuper mon esprit. Je voyais déjà une ambiance assez cool et relax, avec un fauteuil coloré avec des grands coussins, des cardes classes pendre au mur ainsi qu’un mini bar dans un coin du salon. Ou alors… un style plus classique, dans des tons épurés, avec un canapé en cuir… brun. En effet, l’appartement n’était vraiment pas loin, à peine à 10 minutes du bar… et du casino constatais-je, un léger sourire aux lèvres. Nous rentrâmes dans le hall d’entrée et nous dirigeâmes vers l’ascenseur qui était déjà là. Arrivé sur le palier, alors qu’elle tournait les clés dans la serrure, Robyn me répondit : «Bon j’te préviens, j’ai pas rangé alors c’est normal s’il y a du bordel. ». Un sourire éclaira mon visage, cette fois, plus spontanément. Le contraire m’aurait tellement étonné.

Son intérieur était… spontané. C’était vraiment le premier mot qui me venait en tête. Les murs étaient peints en fuchsia et blancs, le tout décoré avec énormément de charme. C’était très chic, très féminin, bien que rien de luxueux ne tapait à l’œil. J’adorais instantanément l’endroit, qui ne ressemblait en rien à « mon appart » à l’hôtel. Elle m’invita à m’asseoir, tout à coup, de meilleure humeur et m’offrit un thé –j’avais découvert à mon grand dam que Robyn ne buvait pas de café. Elle se mit à préparer des cupcakes, comme elle l’avait promis et on commença à discuter de choses et d’autres, de sujets anodins, sans importance, mais qui faisaient la conversation. Elle sembla super étonnée de savoir que j’adorais cuisiner et je lui fis la promesse de lui cuisiner quelque chose un de ces quatre. Nous mangeâmes ensuite nos cupcakes devant la télévision, rigolant et nous moquant des présentateurs. Ca me faisait du bien, je me sentais bien avec Robyn, ma seule amie –du moins, celle qui comptait vraiment et qui était réellement présente- à Tijuana. Je crois que je finis par m’endormir dans le canapé car, en me réveillant en pleine nuit –alors que je devais satisfaire un besoin-, je constatais qu’une couverture me recouvrait et que la porte de la chambre de Robyn était entrouverte. Avec un sourire, je me rendormis aussitôt revenu.


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