I know you want it.
- ft moriarty & molkinov.
« I wanna fuck you like an animal » Foutue soirée. Moriarty s'était démenée pour rapporter le plus de clients à Alekseï et tout cela finissait de sorte qu'elle n'obtienne pas ce qu'elle désirait réellement. L'alcool coulait dans ses veines et se faisait fortement ressentir, laissant son corps dans une mollesse légèrement contrôler. Son dos posé contre le mur de l'ascenseur, elle avait envie de lui sauter au visage, de le réduire à néant, mais elle était en manque de force face à lui. Éternel tourment des femmes. Faiblesses qu'elle aurait toujours face à lui. Elle rageait de l'intérieur et elle n'avait pas manqué de lui faire sentir sa haine dans la ruelle derrière la boîte de nuit. L'alcool et le manque de drogue parlaient pour elle. C'était plus fort qu'elle. Depuis quelques mois elle s'était retrouvée entre son emprise, elle s'était démenée pour qu'il lui donne un toit et sa drogue par la même occasion. Elle faisait pratiquement tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir cette précieuse poudre, pilules et autres substances qu'il entreposait chez lui. La porte s'ouvrit, elle le devança question de se rendre à la porte et de s'éloigner de lui, parce qu'elle avait quelque chose en tête, parce qu'elle voulait autre chose qui n'était pas sa compagnie. Furieuse.
Le manque se faisait ressentir dans chaque parcelle de son corps, laissant un tremblement léger prendre possession de ses membres, laissant un vent froid glisser contre sa peau, son échine. Sensation qu'elle méprisait, qu'elle détestait. Scarlett ne pensait pas, elle ne voulait que combler ce manque qui était en train de la rendre folle. Elle franchit la porte de sa chambre pour se mettre à la recherche, pour trouver ce qui lui faisait tant envie. Deux mois environ qu'elle vivait ici, chez lui, qu'elle s'était pris une place sans réellement lui donner le choix. Rien ne lui venait en tête. Ni l'idée de coucher avec lui pour avoir sa drogue, peut-être parce qu'il provoquait un profond agacement en elle. Agacement qui se faisait ressentir à ce moment même. Elle entreprit ses investigations dans ses tiroirs, se fichant de ce qu'elle pouvait trouver ou de ce qu'il allait faire quand il allait remarquer ce qu'elle était en train de faire. La voix masculine se fit entendre, ferme et froide, mais elle ne fit rien, elle ne cessa sa recherche que quand elle sentit une main se poser sur elle. La brune n'eut pas le temps de protester, de dire quoi que ce soit, elle sentit son corps se propulser contre lit. Lit qu'elle tenta de fuir, mais la force d'Alekseï dépassa la sienne. Elle tenta de la repousser. Elle tenta de s'enfuir. Ses mains étaient liées. Son corps était immobile.
« Lâche...» La droguée n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'elle sentit ses lèvres venir se poser sur les siennes. Foutue situation dans laquelle elle se trouvait. Rapprochement qu'elle ne pensait simplement pas probable et qu'elle ne pensait pas plaisant, surtout. Elle détestait les sensations qui prenaient place en elle. Hors de question qu'elle cède à ses foutus caprices, envies. Hors de question qu'elle fasse comme tous les autres junkies pour avoir ce qu'elle voulait. Jusque-là elle s'en était sortie autrement. Elle le sentait. Son corps. Ses mains masculines. Son membre qui se faisait de plus en plus présent entre ses cuisses. Elle détestait les battements de son coeur qui prenait de l'ampleur, son souffle qui s'affolait alors que ses vêtements étaient réduit à l'était d'absents.
Scarlett tenta de se débattre, de se défaire de cette emprise, de son emprise. Un frisson la prit d'assaut alors qu'elle sentit ses lèvres contre sa peau, parcourir sa poitrine. La pression contre ses bras se fit plus faible. Absente. Elle le repoussa brusquement sur le côté, retrouvant pied à terre pour reculer dans la pièce, une bretelle de son soutien-gorge glissa contre son bras, découvrant sa poitrine. Il ne lui restait plus grand-chose pou couvrir le reste de son corps, son legging tenait encore. Figée, elle n'avait pas la moindre idée de comment réagir ni de ce qu'elle voulait faire. Prise au piège entre cette envie de le gifler et cette foutue envie qui avait lentement pris place dans le creux de ses reins. Ses gestes la tuaient. La lenteur de ses doigts qui glissaient contre le sachet de drogue qu'il agitait sous ses yeux. À ce moment, le manque se faisait plus prenant, plus percutant. Ses yeux y étaient accrochés. Ce qu'elle convoitait ce n'était pas lui, mais ce qu'il avait entre ses doigts, ce qu'il lui agitait stupidement sous le nez.
« J'avais déjà gagné cette drogue.» Elle grogna entre ses dents. La brune avait perdu sa soirée à se faire draguer par de pauvre con pour ça et là, elle devait payer en nature. Il n'avait jamais été question de ce genre de mode de paiement avant ce soir. Ses yeux bruns firent quand même l'analyse du dealer. Elle n'avait jamais réellement pris la peine de le faire. Elle n'avait jamais réellement remarqué quoi que ce soit de lui, n'y prenant simplement pas la moindre attention. Elle ne s'approcha pas. Pas encore. Pas avant de savoir ce qu'elle voulait faire. Scarlett le savait, au fond, qu'elle allait finir par céder, parce qu'elle serait incapable de continuer à ressentir le manque, ce manque qui devenait de plus en plus fort. Elle serra les dents. Ses yeux finirent leur analyse, se reposant sur le visage du russe. Il l'attirait. C'était indéniable, mais son orgueil l'empêchait de céder. D'avancer.
Elle finit par jeter dans un coin le soutien-gorge qui pendant à son bras, se dévoilant à sa vue. Qu'importe. Sa salive lui brûlait la gorge. Foutue situation dans laquelle elle se trouvait en ce moment. Ses yeux le quittèrent pour se poser sur la drogue. Il n'y avait pas d'autre porte de sortie. Elle savait que cette drogue était la meilleure, qu'elle ne pouvait pas retourner au bas de gamme qu'elle employait avant. La brune finit par s'approcher du lit s'employant à passer à califourchon par dessus le dealer. Elle attrapa son visage entre ses doigts, le fixant du regard toujours aussi noir.
« Je te déteste.» C'était le cas. Elle détestait cette foutue soirée. Le fait qu'il ait vendu sa drogue. Ce moment qu'elle ne contrôlait plus vraiment, mais le contrôle de sa vie elle l'avait perdue depuis bien longtemps. Ses lèvres vinrent se poser avec violence contre les siennes, laissant sa langue filer entre ses lèvres, goutant à cette chaleur bien trop agréable. Ses doigts entreprirent de lui arracher la chemise qu'il portait, dévoilant son torse. Torse qu'elle ne manqua pas de caresser furtivement avant de se coller à lui. Ses lèvres quittèrent les siennes pour venir dans son cou, cou qu'elle malmena un moment avant de souffler contre son oreille.
« Tu m'en dois un pour le travail que j'ai fait ce soir et un autre pour ça.» Il fallait négocier non?