La plage, l'endroit préféré de Cael à Tijuana et ce, pour toutes sortes de raisons. D'abord, venir s'y balader, nager dans la mer, c'est gratuit et donc, c'était à sa portée, car oui, Cael avait toujours ce petit soucis d'argent. Assit sur sa serviette de plage, il regardait la mer, à travers les verres de ses lunettes de soleil. C'était l'occasion pour lui de faire le point sur ce qui s'était passé depuis son arrivée à Tijuana, il y a quelques jours.

Cael avait fait plusieurs rencontres très intéressantes, il s'était même fait quelques amis. Malgré le fait qu'il était sans un sou en arrivant, ou presque, il a pu se faire un peu d'argent en jouant de la guitare ici et là. Deux amies acceptent désormais de l'héberger régulièrement, ce qui fait en sorte qu'il ne passe plus beaucoup de nuit dehors. Le beau brun avait aussi vécu et découvert des choses qu'il rêvait de vivre un jour. Des choses simples parfois, comme aller dans une boîte de nuit, une boîte de striptease même. Sans oublier cette fille avec qui il a passé une nuit merveilleuse et qu'il avait encore parfois à l'esprit. Cette nuit avec Kaylyn avait été merveilleuse et contrairement à ce à quoi il s'attendait un brin, elle ne le mit pas dehors de chez elle tout de suite après. Par contre, le lendemain matin, pas de baiser, pas vraiment d'indication comme quoi elle voulait le revoir. Il s'était montré plus affectueux, c'était typique de lui, mais il avait senti que l'heure n'était plus trop aux baisers, bisous, ou caresses, alors il avait appris à se tenir à distance et à dire "à la prochaine" sans espérer plus. Voilà une chose à laquelle il devra sans doute habituer. Ici, si une fille couche avec vous, ça ne veut rien dire de particulier, sinon que vous lui plaisez...

Parfois, la vie est une drôle de chose. On pense à des gens et "pouf", ils apparaissent. Il venait de se lever, avec l'intention de probablement aller nager un peu, quand il aperçut une silhouette familière. Non, cette fois, ce n'était pas Adrianna, qu'il avait croisé ici il y a de cela quelques jours, mais bien Kaylyn justement. La tentation d'aller la voir était assez grande, surtout qu'elle était seule. C'est vrai quoi, elle aurait pu être accompagné. Puis, il se dit que non, il ne voulait pas être un boulet non plus. Et puis, si elle était contente de le voir? Il n'y avait qu'une façon de le constater. Il ramassa sa serviette, qu'il secoua un peu, avant de la mettre contre son épaule, son t-shirt, puis, il marcha avec ses sandales dans les pieds pour aller à la rencontre de celle qui avait été son premier coup d'un soir, si on peut dire.

Quand elle l'aperçut, Cael lui fit fit un geste de la main, accompagné d'un beau sourire, comme pour montrer qu'il l'avait repéré, mais aussi, qu'il était content de la voir. Le Mexicain était du genre sociable de toute manière et puis ce n'est pas comme s'il ne connaissait pas cette fille.

-Salut Kaylyn! Belle journée, si?

Il faisait à peu près 18 degrés celsius, autrement dit, une température idéale. Le soir, il faisait un peu plus frais, mais le jeune homme était heureux de ne pas encore souffrir des quarante quelques degrés celsius que peut parfois avoir le Mexique en plein été. Le jeune homme tenta ensuite d'expliquer sa présence, avec un peu de gêne, c'est vrai.

-Je t'ai aperçu, j'étais installé juste là-bas et je me suis dit que je pouvais venir te dire salut.

Avec sa main libre, il la passe derrière la nuque et regardait toujours Kaylyn, ne pouvant s'empêcher de constater qu'elle était radieuse, vraiment même.

Le soleil. J’adorais sentir ses rayons chauffer ma peau. C’était l’une des joies de Tijuana même si je n’étais pas venu pour cela. En effet, en Argentine, j’avais largement de quoi faire avec le soleil. Il n’empêche que j’étais heureuse qu’il fasse beau la plupart du temps ici. Vivre dans un pays où il pleuvait presque tout le temps ? Berk, non merci. J’étais une fille du sud, et je détestais le froid, excepté celui de la mer ou d’une piscine. Et comme je n’étais en en jour de boulot, j’avais pris la décision de venir passer une journée à la plage. Seule. Ce qui était toujours mieux lorsque vous vouliez juste paresser.

Une serviette, des lunettes de soleil et un magasine. Que demandez de plus ? Un beau mec ? Peut-être, mais ce n’était pas ma principale occupation là. Je voulais juste me faire dorer au soleil. Et c’était partie réussie. Si j’abaissais un petit peu mon bas de maillot, on voyait que le bronzage était déjà fort présent. Et je m’en réjouissais, j’adorais avoir la peau brune sous l’effet du bronzage. Certes, j’aurai la trace de mon bikinis, mais peu m’importait. Si je n’étais pas pudique, il n’empêche que je n’aimais pas faire du monokini. Je trouvais ça vulgaire, juste pour se faire voir. De plus, ça amenait le cancer du sein beaucoup plus facilement. Non non, je ne suis pas rabat-joie.

Posant mon magasine, je mis mes lunettes dans mon sac. J’avais une folle envie d’aller piquer une tête dans l’eau. Je me relevais donc et me dirigeais vers la mer turquoise. Je commençais par mettre seulement le bout de mes orteils. Moi, frileuse ? Que nenni… Mmh, soit ! L’eau était pas tellement froide, juste à la température parfaite ! Très vite, je plongeais mon corps en entier dedans. Après la chaleur de l’air, ça faisait un bien fou. Durant quelques temps, je me prélassais, nageant, plongeant, mettant ma tête sous l’eau, me bouchant aux bruits extérieurs. Vous aviez alors l’impression d’être dans un bocal, seule au monde. J’aimais ça. Néanmoins, je ne m’éloignais pas trop de la plage, étant donné que j’avais un peu la frousse des courants.

Après plusieurs minutes à me prélasser dans cette eau turquoise où vous pouviez avec un peu de chance voir des petits poissons virevolter dans les profondeurs, je sortis de l’eau, l’eau dégoulinant en masse de mes cheveux sur tout mon corps. Du coin de l’œil je repérais mon sac et ma serviette. Je tordis mes cheveux, essayant de faire partir un maximum d’eau. Tandis que je secouais ma serviette pour ne pas avoir pleins de grains de sable sur le corps, j’entendis quelqu’un hélé mon nom. Je me retournais et me trouvais face à Cael. Toujours aussi sex. Depuis la dernière fois je ne l’avais plus revu, et pour tout dire, je ne m’attendais pas à le revoir de si tôt, vraiment. Oh, pas que j’étais gênée hein, mais à Buenos Aires, je n’avais pas pour habitude de revoir ceux avec qui je couchais. En même temps, c’était une ville bizarre et pas toujours très souriante, soit. « Hey ». Je lui fis mon petit sourire en coin. Manie que j’avais prise depuis mon arrivée ici. « En effet, idéale pour allez dans l’eau ». Autour de nous, la plage se vidait petit à petit.

Nous semblions tous les deux un peu gêné. Comme je n’avais jamais eu affaire à ce genre de situation, je ne savais pas moi-même comment réagir. Je passais donc une main dans mes cheveux dégoulinants d’eau sur mes épaules alors sèches. « Pas de problème ». Je ris un peu, essayant de faire passer la gêne. Néanmoins, je ne pouvais empêcher mes yeux de descendre sur son torse. Je le trouvais toujours aussi excitant. Heureusement qu’il n’était pas mouillé comme moi. Etant fétichiste de l’eau, je n’aurais pu résister. « Tu t’assieds ? ». Sans attendre de réponse, je redéployais ma serviette et m’assis dessus, étendant mes jambes devant moi tout en m’appuyant sur mes mains, le visage tourné vers le soleil.

Cael allait à la rencontre de Kaylyn. D'où il se trouvait, il la voyait qui essorait ses cheveux et qui secouait un peu sa serviette, sans non plus nuire aux gens alentours. De son côté, il souriait, parce qu'il voyait quelques gars, qui apparemment, ne se gênait pas trop pour la regarder. Il faut dire que les Mexicains sont latins, s'ils voient une belle fille, il la siffle, se retourne pour la voir et la suivre des yeux, etc.. Ils considèrent que regarder une belle femme, c'est lui faire honneur et non chercher à causer un malaise et évidemment, si une fille s'habille d'une façon sexy, c'est qu'elle veut se faire regarder, être remarquée, alors pourquoi se priver? C'est ainsi que Kaylyn se faisait regarder par certains en ce moment. Bien sûr, les touristes, américains pour beaucoup d'entre eux, se font plus discrets en règle générale, mais il y en a qui suivent les usages du pays.

S'il y a des règles et des usages justement, en matière de coup d'un soir et tout ça, il ne les connait pas. Doit-on ignorer la personne quand on la croise? La saluer sans plus? Au contraire, la prendre dans ses bras et lui faire une bise, comme à une amie? Il n'en avait pas la moindre idée et c'était flou dans sa tête, parce que d'un côté, on connait intimement la personne, puisqu'après tout, coucher ensemble, ce n'est pas comme discuter sur le banc d'un parc, mais de l'autre, ils ne se connaissaient pas vraiment non plus et Kaylyn avait tout fait pour que le jeune homme finisse dans son lit et elle avait réussi. De son côté, il ne se plaignait pas, oh ça non, au contraire. Il n'en revenait toujours pas de la chance qu'il avait eu ce soir là.

Kaylyn l'accueillit avec ce sourire un brin répétitif qu'elle affiche toujours et qui ne veut pas dire grand chose finalement, sinon que c'est son sourire usuel. Elle aurait sans doute le même si c'était un inconnu qui venait l'aborder ou même un vendeur de glace. De son côté, Cael ne feignait pas d'être heureux et cachait mal sa gêne, toujours aussi expressif donc, il n'avait pas de véritable "poker face" comme le dit la chanson. D'emblée, le canon de la plage fait savoir que la température est idéale pour aller dans l'eau.

-Si, je vois ça.

Répond-t-il simplement, avec un sourire un peu niais. Ensuite, on dit que la plage se vide mais... si vous pouvez donner une bonne raison à Cael qui expliquerait pourquoi une des plages les plus achalandées d'une des villes les plus touristiques du pays se videraient, surtout au beau milieu de l'après-midi, alors oui, il se pourrait que les gens soient en moins grand nombre, mais sinon, le même nombre demeure. Pour le reste, Kaylyn semblait à peu près aussi à l'aise que lui. Cael explique la raison de sa présence et la jeune femme lui répond qu'il n'y avait pas de problème et rit ensuite, ce qui fait en sorte d'agrandir son sourire, mais il n'alla pas jusqu'à rire. C'est qu'il ne savait pas exactement pourquoi elle riait non plus.

Le beau brun sentait que la belle Argentine le regardait et ce n'était pas désagréable, enfin, elle n'était pas la première fille à le remarquer sur cette plage, mais elle était bien la seule ici avec qui il avait couché! Il eut un petit regard vers la plage, les gens, se cherchant une excuse pour reprendre sa route, après tout, elle ne l'invitait pas et il ne voulait pas s'imposer alors... Alors Kaylyn l'invite à s'asseoir et à travers ses lunettes, il fut plutôt étonné.

-Merci de me faire une place, c'est sympa!

Puisqu'elle l'invitait, il n'allait pas se faire prier et en moins de deux, le Mexicain national est assis en tailleur sur sa serviette de plage et jette un coup d’œil qui parcourt tout le corps de Kaylyn, du bout de ses pieds jusqu'à la tête. Et dire qu'elle n'était même pas couchée! Le jeune homme remarque le magazine et ne peut pas s'empêcher de se demander c'est quoi au juste:

-Tu t'es apportée de la lecture?

Visiblement oui, mais bien sûr, l'intérêt de la question, c'était de savoir quel genre de lecture au juste. Lisait-elle un magazine comme le Times Magazine ou bien un truc un peu moins intellectuel disons, genre le Paris Match ou encore, un magazine de mode. Par après, le beau brun reporte son attention sur la mer. Les vagues étaient belles et trop tentantes pour qu'il reste tranquille et puis, il commençait à faire chaud aussi, alors il enleva ses lunettes.

-Il commence à faire chaud, je crois que je vais aller faire un tour dans les vagues. Tu viens?

Sinon, il ira nager et plonger dans les vagues sans elle.

Comme à son habitude Cael me remercia d’une chose qui me semblait naturelle au premier abord. Depuis que je l’avais rencontré il agissait comme cela. Et si je trouvais ça un peu bizarre au début, c’était maintenant un de ses multiples côtés craquants de sa personnalité. Assis en tailleur à mes côtés, un silence prenait place autour de nous. Pas un de ces silences gênants ou il n’y a que la gêne qui vous entoure. Non, un silence apaisant, où vous saviez que l’autre était à vos côtés, mais où vous n’aviez pas spécialement un besoin spécifique de parler, parler, et encore parler. Le soleil tapait sur tous les pores de nos peaux. Et ça faisait un bien fou.

Le jeune homme brisa le silence en me demandant ce que j’avais apporté. Suivant la direction de son regard je jetais un coup d’œil au magasine qui était derrière nous. « Oh. Oui, c’est simplement un magasine qui parle des nouveautés sorties pour la saison été. Pour les chaussures ». N’importe lesquelles. J’étais un fan absolu des chaussures. C’était mon pêché mignon ainsi que les maillots, et je ne pouvais m’empêcher d’en acheter dès que j’entrais dans un magasin quelconque. Dans ma chambre, une armoire complète était réservée aux chaussures. Escarpins, talons, sandales, baskets, tout y passait. C’était la seule chose que j’avais apporté avec moi de Buenos Aires le jour où j’étais partie, plus un sac. Tout le reste était resté chez ma mère, qu’elle m’envoyait petit à petit.

J’étirais mon dos lorsque Cael me proposa d’aller nager dans les vagues avec lui. Comment refuser ? Même si je venais d’en revenir, j’adorais aller dans l’eau, sentir ses vagues onduler contre mon corps, surtout lorsqu’une chaleur étouffante nous entourait. Je tendis la main au garçon afin qu’il m’aide à me relever. Même si c’était plus pour pouvoir à nouveau avoir ma peau en contact avec la sienne. Très vite - trop vite, il avait une sacrée poigne - je me retrouvais contre son torse. Oh, je n’étais pas gênée le moins du monde, et puis mon petit jeu avec lui était loin d’être fini. Oui, je venais de me mettre cette idée en tête, mais mieux vaut tard que jamais. Quoiqu’il en soit, j’étais maintenant sur que la nuit dernière n’avait pas été la dernière. Je me mis un peu sur la pointe des pieds jusqu’à ce que ma bouche atteigne son oreille, très vite je lui lâchais un petit merci, et pris le chemin de la mer, tout en lui faisant signe de venir. « Dépêche-toi ! » Et je m’élançais vers l’eau turquoise. J’y arrivais une demi-seconde avant lui. Et sans plus attendre, je piquais un plongeon dans l’eau fraiche. Ça faisait un bien fou. Secouant mes cheveux (et par la même occasion éclaboussant tout sur mon passage même si il n’y avait pas grand monde de pas mouillé), j’attendis que le beau Cael me rejoigne.

BUG. Cerveau sur stop. Eau. Mouillé. Corps. Homme. Fétiche. BUG. Ouais, enfaite c’était peut-être pas une si bonne idée que ça que d’être venue dans l’eau. Enfin, pas pour moi. Pour Cael… Certes, il ne connaissait pas mon penchant, néanmoins, je n’avais pas non plus envie de le violer devant les gens qui restaient sur la plage. Je passais donc un masque de je-m’en-foutiste sur le visage et collais un sourire sur mes lèvres. Même si je ne pus m’empêcher de tressaillir lorsque le jeune homme arriva à mes côtés. Et ce fut plus une pulsion que mes véritables muscles qui firent mettre mes bras autour du cou du garçon plus que mouillé. De l’eau dégoulinant de ses cheveux et de son visage, atterrissant sur son torse. « On fait quoi ? » C’était bien beau de vouloir aller dans l’eau. Mais je nous voyais mal patauger jusqu’à pas d’heures comme des petits gamins.

Cael avait eu une éducation aussi Mexicaine que catholique, ce qui revient à dire la même chose au fond. Alors il fallait remercier les gens, constamment, si on veut gagner son paradis. D'ailleurs, si bon parfait de lire sur les Latinos et leur culture, comment son les gens là-bas, ça permet d'en savoir un peu plus sur les habitudes. Sinon, aller faire un tour dans le pays, c'est l'idéal aussi.

Quel était donc ce magasine que Kaylyn avait emmené avec elle? Pour Cael, cela lui avait toujours paru absurde, de s'emmener de la lecture sur la plage. Il y a tellement plein d'autres belles choses à faire sur la plage que de lire! Il devait d'ailleurs avouer qu'il n'était pas très livre lui. Les seuls livres qu'il a lu dans sa vie, on été des petits livres de conte, qu'on lui donnait quand il était jeune, tout petit, que sa mère lui lisait à voix hautes. Puis, il y avait les livres qu'on l'obligeait à lire à l'école, mais sinon, il ne lisait rien, sauf peut-être le journal, parfois, mais il fallait qu'il en traîne et qu'il n'ait rien de mieux à faire pour s'y intéresser. Kaylyn pour sa part, il ne pouvait pas dire si elle était une grande lectrice, mais elle avait emmené un magasine de souliers avec elle, ce qui l'amusa quelque peu. La beauté aux yeux verts aimaient donc les hommes et les souliers, d'après ce qu'il savait jusqu'ici.

Avec un petit «ah d'accord», il avait répondu. Ce n'est pas lui qui pourrait avoir une grande conversation avec elle sur les souliers. Au lieu de ça, il se lève, décider à aller dans la mer. En bon garçon, il avait besoin de bouger et comme il invite Kaylyn à venir, celle-ci accepte, à sa plus grande joie, ce qui se devinait juste au sourire et au regard qu'il avait. Galant, il tend la main à la demoiselle, qui la prend et hop, il la lève et lui-même s'étonne encore parfois de la force qu'il a. Cael en avait plus ou moins confiance, mais aider son père à la ferme, se battre contre ses frères et jouer dans l'équipe de football de son école, sans oublier la vie active qu'il menait, cela a fait de lui un sacré bonhomme! Un doux sourire sur le visage, qui s'exprimait un peu comme une excuse, il aurait été bien tenté de l'embrasser, s'il n'était pas si poli justement et hésitant aussi. N'empêche, son regard le trahissait et finalement, Kaylyn s'écarte de lui et se met à courir vers la mer. Étonné, il la regarde faire, puis se met à courir très vite pour la rattraper. Il entre dans l'eau juste derrière elle et plonge dans la mer, visiblement à l'aise. Quand il sort de l'autre côté de la vague, il se secoue un peu la tête et se passe les mains le long du visage et des cheveux pour les tirés vers l'arrière. Les siens n'étaient pas aussi long que ceux de Kaylyn, mais ils pouvaient obstruer la vue.

Parlant de Kaylyn, elle avait le regard figé sur lui et le sien sembla alors lui dire «bah quoi?». C'est qu'elle le fixait étrangement, mais ce n'était pas désagréable non plus. Entre temps, il s'était rapproché en marchant. Comme il était grand, ses pieds touchaient encore au fond de l'eau, mais plus beaucoup. La belle s'accroche à son cou ensuite et le geste l'étonne un peu, mais cette proximité... il adorait, il devait l'avouer. Il posa ses mains chaque côté du corps de la belle, un peu au-dessus de la taille et souriait aussi. À sa question, il eut un petit regard à droite et aperçut une bouée.

-On pourrait faire une course à la nage? Le premier qui se rend à la bouée?

C'était sa première suggestion, mais avant, il avait une autre demande à faire. Parce qu'il ne pouvait pas résister à l'attrait de cette femme, dont les yeux l'envoûtaient toujours autant et les souvenirs qui lui revenaient en tête quand ils étaient proches comme en ce moment n'aidaient en rien.

-Mais avant, je peux t'embrasser?

Si la réponse est oui, alors il ne se gêne pas, il l'embrasse. D'un baiser assez énergique, ce qui le caractérise, mais doux également, comme s'il ne voulait pas se montrer trop entreprenant non plus. Chaque chose en son temps après. Sinon, hey bien il fait un petit sourire et ne semble pas s'en vexer. Si l'idée de la course allait à Kaylyn, après Cael se détache et va se placer, indiquant qu'il donnerait le signal: 1, 2, 3, go! Sinon, si la belle n'avait pas trop d'enthousiasme à cette idée, il suggéra autre chose. Comme de rester ici et de s'amuser dans les vagues, tout simplement, pourquoi faire compliqué?

Si Kaylyn choisit la course à la nage, elle va trouver en Cael un adversaire aussi bon nageur qu'il est déterminé et coriace, mais fair play par contre. Ce n'est pas lui qui va tirer le pied de la nageuse si elle le dépasse ou qui utilisera une quelconque botte secrète. Non, il était trop gentil pour ça.

Je retrouvais les mains de Cael contre mon corps. Ses grandes mains calleuses de musicien. Parce que oui, j’en étais sûr que quelque part au fond de lui, il savait faire de la musique. Je ne sais pas, ça ce voyait, comme ça, sur son visage. Je ne me prenais jamais d’affection pour mes conquêtes. Mais en même temps, comment résister à cette bouille d’ange ? Vous n’aviez qu’une envie, c’était de la cajoler, de le prendre dans vos bras, de l’embrasser. Et je n’échappais pas à la règle. Néanmoins, je restais maîtresse de mes gestes et envies. Difficile quand vous n’aviez pas l’habitude de faire attention à ce que vous faisiez, mais je risquais peut-être de faire peur à monsieur muscle. Oui, il n’avait pas perdu de ses muscles depuis la dernière fois, pas du tout.

Et puis il me posa une question inattendue. Derrière nous, à quelques mètres, se trouvait une bouée délimitant je ne sais trop quelles limites. Et Cael me proposait de faire la course jusque là. Si je n’étais pas bonne nageuse, il n’empêche que j’étais combattante et que je détestais m’avouer vaincue avant d’avoir essayer. Avant d’avoir donné le meilleur de moi-même. J’étais ainsi faite. Avant que je puisse lui répondre quoique ce soit, le jeune homme me demanda une autre permission. Permission qui me laissa bouche bée. Ouais, c’était clair et nette, je n’avais jamais rencontré un garçon aussi poli. Vraiment. Il me demandait si je pouvais lui donner l’accord pour m’embrasser. Il y en avait de quoi rester bouche bée. Je repris bien vite mes esprits, tout en prenant les devant. Je ramenais mes jambes autour de son bassin, et passais mes mains dans ses cheveux afin de l’approcher de moi. Et nos lèvres entrèrent en contact. Un éclair d’électricité parcouru mon corps à ce contact. J’entrouvris mes lèvres, passant ma langue entre celles-ci à la recherche de sa jumelle que je n’eus aucuns mal à trouver. Et je me rappelais notre course. La combattante en moi se réveilla, et je me détachais de Cael, mettant pied à terre. « Quand tu veux mon coco ! » Oui, j’avais parfois des sautes d’humeurs assez impressionnantes.

Alors qu’il lançait le signal de départ, je me mis à nager le plus vite que je pouvais jusqu’à la bouée orange. Mais très vite, je dus avouer que je n’aurais aucune chance quant à battre Cael. Il était beaucoup plus fort, beaucoup trop rapide pour moi. Rageuse, j’arrivais donc en deuxième position. Sur deux. Quelque peu boudeuse au départ, je perdis vite mes sourcils froncés pour éclater de rire. Me dépenser me faisait toujours énormément de bien, je me sentais vivre. Un peu comme après une partie de jambes en l’air.

Accrochée à la bouée, je m’approchais de Cael. « Je dois encore attendre que tu me demandes la permission de m’embrasser ou comptes tu le faire ? » Ce n’était pas méchant, même pas moqueur, je ne faisais que le taquiner. De toutes façons, qu’il me demande ou pas, je ne comptais pas le laisser s’en tirer aussi facilement. J’avais encore envie de ses lèvres, encore envie de le goûter. « Bon, comme tu m’as battu à plat de couture, je te laisse me choisir un gage ». Je laissais une pause avant de reprendre « Enfin, je ferais ce que tu veux. » C’était peut-être gamin, mais depuis toujours lorsque je gagnais quelque chose, je voulais recevoir un trophée. Et il en était de même lorsque c’était mon adversaire. L’autre avait plein pouvoir. Tout du moins, c’est comme ça que ma mère m’avait élevé.

J’attendais donc, un petit rictus aux lèvres. Arriverait-il à me surprendre ?

Autant Kaylyn était sa première conquête d'un soir, bien que ce soit plutôt lui qui ait été conquis, si on veut parler en ces termes, son attirance pour elle n'avait pas diminué, loin de là et il avait comme l'impression qu'elle était toujours réciproque. Comme il était toujours célibataire et qu'il déduisait que c'était le cas aussi de la canon en bikini, il ne voyait pas de raison de se priver. Question d'être fixé quand même, d'oser sans se causer un tord, il demande la permission avant de l'embrasser. Un geste d'une autre époque, diront certains, mais quand même, c'est toujours bien de demander non? Il espérait que la réponse soit positive et elle le fut. Aussitôt, il sentit les jambes de Kaylyn autour de lui, mais surtout ses lèvres contre les siennes, sa langue qui rejoint bientôt la sienne. Que c'était bon, vraiment et puis la scène avait un petit quelque chose de plus, dans la mer, à travers ses vagues. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait renouer le baiser, quitte à dire au diable à la course. Sauf que la belle ne l'avait pas perdu de vue elle et acceptait le défi, puisque s'en était un.

Si Cael est tout gentil, il faut savoir que comme tout le monde, il a sa fierté et par complétude, son orgueil. Par contre, ce n'est pas dans son tempérament de vouloir gagner à tout prix et il est plutôt bon perdant, mais cela ne le veut pas dire qu'il se laisse battre pour autant et il recule rarement devant un défi, il devait l'avouer. C'était d'ailleurs un de ses défauts, on le lui a souvent reproché. On lui donnerait comme défi de sauter d'en bas d'un falaise et il aurait tendance à le faire. Une fois les idées remises en place et près à nager, il fit le signal et les deux nageurs s'élancèrent. D'un petit coup d’œil par-dessus son épaule, il vit que la belle était derrière lui, mais pas très loin, alors il maintint la cadence jusqu'à la fin et quand il posa la main sur la bouée, il redressa son corps et brandit le bras en l'air, en signe de victoire. Visiblement, il était très heureux d'avoir gagner.

S'il faut être bon perdant, alors il faut être bon gagnant aussi et Cael cessa vite cette attitude victorieuse pour reprendre un air plus calme, surtout lorsque Kaylyn se rapprocha encore un peu plus de lui. Elle lui demanda alors si elle devait attendre qu'il lui demande la permission pour l'embrasser, ce qui le fit sourire et aussitôt, toujours avec ce sourire franc, il tendit la main contre le cou de la belle et vint l'embrasser, avec plus de fougue et moins de douceur cette fois; le baiser de la victoire. C'était bien mérité quand même, non? Et puis, Kaylyn avait de quoi se réjouir, même si elle venait de perdre.

Chose certaine, désormais, Cael se sentira plus à l'aise de l'embrasser selon son gré. Plus question de demander la permission. C'était peut-être idiot finalement, mais c'est qu'il ne savait pas trop comment se comporter, jusque là du moins. Lui, tout ce qu'il connaissait, c'était les couples, avoir une petite amie. Encore accrochée à lui, il bougeait les jambes pour nager sur place et il eut un petit regard comme intrigué à ce qu'elle lui dit alors. Choisir un gage? Voilà qui était une idée intéressante! Faire ce qu'il veut, c'est encore mieux. Cael se détache alors un peu d'elle et se passe encore une main dans les cheveux.

-Ah oui? Faudrait pas que j'abuse quand même. Faut être gentil dans la victoire.

Tandis qu'il disait cela, dans un anglais un peu essoufflé, donc au prononciation encore plus faible que d'habitude, l'espagnol ressortant davantage, il réfléchissait toujours à quoi faire faire à Kaylyn. C'est qu'il avait l'embarras du choix et contrairement peut-être à d'autres hommes, il n'avait pas d'idée particulière en tête.

-Je suis certain que t'es douée pour masser. J'aimerais bien que tu me masses le dos.

Il avait une petit douleur d'ailleurs, dans le bas du dos, sans doute parce que dormir sur des bancs de parc n'était pas toujours une excellente idée. En tout cas, un massage serait le bienvenue. Il donne un petit baiser au coin des lèvres de Kaylyn, puis, se met à nager vers le bord de la plage et éventuellement, il se met à marcher jusque sur la plage, où il remonte jusqu'à leurs places. Une fois qu'il y ait, il s'essuie les cheveux avec sa serviette et un peu le corps, avant de s'allonger sur le ventre, les deux bras croisés sous sa tête, il avait ce petit sourire en coin.

-Il faudra que je te propose des défis plus souvent.

Je m’accrochais tant bien que mal à la bouée orange pas belle. Ouais, parce qu’un machin orange flache au beau milieu d’une mer presque turquoise… Y a pas à dire, mais ce n’était vraiment pas beau. Autant mettre une usine de pétrole dans la savane. Ce n’était pas vraiment à sa place. Même si je vous l’accorde, cette bête bouée servait à délimiter je ne sais trop quel terrain. Parce que franchement. Si vous aviez vraiment envie de faire le malin devant votre copine, ce n’est pas un simple petit morceau de plastique qui va vous interdire d’aller plus loin, soyons logique.

C’est en souriant que Cael mit sa main dans mon cou, me tira à lui et m’embrassa. Avec beaucoup moins de candeur que la première fois. Ouais, il n’y a pas à dire, une fois encore, c’était meilleur. Lâchant le plastoc orange, je remis mes jambes autour de la taille du jeune homme, agrippant mes mains dans ses doux cheveux. L’eau aidant, c’était un réel délice que de sentir nos langues s’enrouler et faire de folles danses, cherchant toujours plus. J’aurais bien continué. Je lui aurais bien arraché ce simple bout de tissu qu’on appelait maillot s’il n’avait pas stoppé notre étreinte, se passant une main sur le crâne, réfléchissant au stupide gage qu’il pourrait me donner. Oui mais non, mais je voulais l’embrasser encore moi. Alors que n’importe quel homme aurait sauté sur l’occasion, lui semblait vraiment chercher quelque chose à me faire faire, sans aucunes arrières pensées semblait-il. Je ne pus m’empêcher de sourire tendrement. Ce gars-là m’étonnera toujours.

Et là encore il le fit. Mesdames messieurs, Cael me proposait, même si je ne pouvais refuser, de lui masser son petit dos. Ouais, comme ça. Moi qui m’attendais à quelque chose d’un peu plus osé… Enfin, je ferrai avec. Et puis, monsieur muscles le regrettera bien assez vite. S’il croyait vraiment que j’allais lui masser gentiment le dos sans rien dire, il se fourrait le doigt dans l’œil. Profondément. Quoiqu’il en soit, Cael était déjà occupé à nager vers la plage après m’avoir smacké. Grrr, ouais, il le regrettera de me laisser en plan, la tête remplie d’images plus perverses les unes que les autres. Je collais un sourire d’ange sur mon visage et je le rejoignis. Monsieur était déjà allongé sur le ventre, prêt à recevoir mes massages.

« Interdiction de se plaindre ! » Il voulait des massages ? Et ben, il aurait des massages. Que ce soit ceux auxquels il ait pensé ou non. Je m’assis sur le bas de son dos, de façon à avoir mes jambes de chaque côté de son corps. Au début, je lui massais simplement le dos. Comme n’importe qui sait le faire. Cherchant du regard quelque chose de bien précis. Un jeune gosse passa près de nous, tenant dans ses mains une glace à la vanille. Parfait. « Tu attends du minutes ? » Sans attendre sa réponse, je me levais en vitesse et, de façon à ce que Cael ne voit pas ce que je faisais, je pris la glace au gosse, lui donnant une sucette en échange. Heureux le gosse, tant mieux. Je reviens sur m’asseoir sur le jeune homme. Un sourire de gagnante sur le visage, je laissais couler la glace sur son dos, juste au-dessus de l’élastique de son maillot. Je ris intérieurement, et je me mis à quatre pattes sur Cael. Et comme si c’était parfaitement normal, n’ayant aucuns problèmes avec les gens autours de nous, je commençais à lécher la glace qui coulait sous le soleil. Je passais ma langue dans chaque recoin de sa douce peau, jouant avec mes doigts sur l’élastique de son boxer. « Un autre massage peut-être ? »

C'est peut-être parce que Cael est jeune, peut-être parce que c'est dans sa personnalité aussi, mais lui, il n'avait pas que des idées salaces ou perverses en tête, même en compagnie d'une fille aussi belle et sexy que Kaylyn. Oh, bien sûr, il reste un jeune homme de dix-sept, un Latino en plus, avec le sang chaud, alors forcément, quand il voit une fille, il pense plan-cul, ou du moins, ça lui traverse l'esprit, mais il ne connait pas encore le pouvoir du charme, de la sensualité, de l'érotisme, ni non plus la capacité encore de connaître ce que les filles pensent exactement quand elles le regardent. Il se dit qu'elles le trouvent beau, mais sans nécessairement plus. Puis, il y avait toujours cette peur catholique de trop en vouloir, de tomber dans la luxure, ce vilain péché capital. Il fallait parfois assainir ses pensées et si ailleurs dans le monde, c'est autre chose, le Mexique est le deuxième pays du monde où il se trouve le plus de catholique, après le Brésil et la religion a une influence omniprésente, presque aussi forte que celle qu'elle avait en Europe au Moyen-Âge.

Luxure ou non, péché ou non, qu'il comprenne tout de la vie ou non, Cael sent bien dans le baiser qu'il échange avec Kaylyn qu'elle veut retrouver le jeune homme de l'autre soir, celui qui lui a fait l'amour, car le concept de "simple baise" lui est encore inconnu. Quand il rencontre une femme et qu'il couche avec elle, il lui fait l'amour. C'est peut-être naïf et il sait bien qu'il n'est pas question de sentiment ici, mais il ne peut pas faire autrement et Kaylyn ne semblait pas s'en plaindre de toute manière.

Cael suggère donc le défi, puisqu'il en avait l'occasion. De toute façon, soyons logique, faire quoique ce soit dans l'eau, au large, alors que les pieds ne touchent pas au fond de l'eau, c'est un peu beaucoup difficile. Puisque c'était sa conséquence pour avoir perdu le pari, Cael, qui était plutôt joueur, allait déjà se préparer et c'était sa manière à lui de dire "dépêche, j'attends", ce qui pouvait être aussi un moyen de la narguer et il doit avouer que c'était un peu ça. Bien vite, elle arrive, mais elle mentionne que c'était interdit de se plaindre. Étonné du commentaire, il tourne un peu la tête et fronce des sourcils. Il fallait que ce soit bien fait quand même! Puis, il reporte sa tête, ferme les yeux et dit avec un sourire en coin:

-Si c'est bien fait, je n'aurai pas de raisons de le faire.

D'abord, il sent un poids contre le bas de son dos. Ça va, il avait le dos solide et puis, il s'est bien douté que c'était Kaylyn. Après, le massage commence et c'était bien agréable. Cael s'amusait à regarder les belles filles qui passaient, tout en se faisant masser par la plus canon d'entre elle. Tout à coup, il se sentait comme le prince de la plage. Puis, elle lui demande d'attendre et il fait un petit geste de tête. Apercevant deux jolies filles qui marchaient, il venait de leur faire un signe de la main accompagné d'un beau sourire, quand tout à coup...

Il vociféra des mots en espagnol, toute une série, à la vitesse de l'éclair. Il y avait un "putana" parmi eux. L'effet que ça lui a fait, ce n'était vraiment pas agréable et il jeta un regard à Kaylyn qui fit savoir qu'il n'avait pas aimé, mais alors là, pas du tout. Il passe ensuite à l'anglais, puisqu'il avait affaire à une Argentine qui ne parle pas espagnol...

-Putain, t'es pas drôle!

Si elle demandait des conséquences après avoir perdu un défi, ça avait intérêt à ne pas être pour mieux l'humilier après. Bref, il n'était pas content et boudait, visiblement pas très heureux de la tournure de son massage. On vous a déjà foutu un cornet de glace dans le bas du dos à vous? Hey bien si ce n'est pas le cas, passez votre tour, parce que ça n'a rien d'agréable. Un glaçon, c'est pas si mal, c'est doux. De l'eau froide, c'est affreux et cruel, mais encore, ça passe, parce que ça ne reste pas. La glace, ça s'écrase, c'est très froid, puis, la crème devient dégoulinante et alors, ça devient vraiment dégoûtant. Au moins, ça ne s'enlève pas trop difficilement.

Cael avait donc de bonnes raisons de ne pas être content. Sauf que bientôt, il sent quelque chose d'un peu plus chaud dans le bas de son dos. Quand il tourne la tête, il voit que c'est Kaylyn qui le lèche. La première image qu'il eut en tête, ce fut celle d'un chat qui boit du lait, vous voyez le genre et elle semblait bien faire peser sa langue. Bonne façon de se faire pardonner en tout cas, le Latino avait retrouvé le sourire. Elle jouait aussi avec l'élastique de son short de bain et proposait un autre massage. Le jeune homme n'avait pas encore réalisé qu'elle avait peut-être autre chose en tête.

-Non, ça va, pas envie de recevoir un autre cornet de glace. Mais merci pour le massage!

Le jeune homme roule sur lui, pour se retrouver comme face à Kaylyn et tend sa main pour la porter contre la joue de la belle et l'attirer contre lui, pour qu'ils s'embrassent et son autre bras vint l'entourer. De son côté, les baisers étaient plutôt doux, il n'était pas trop du genre à embrasser à pleine bouche en public, mais peut-être que Kaylyn ne pourra pas s'en contenter et soyez certains que le garçon se mettra au diapason de celle qui sera toujours "la fille de la nuit en boîte".

Jetant un coup d’œil au dessus du dos de Cael, j’aperçus une bande de filles qui ne se gênait pas pour reluquer le jeune homme. Ouais, bon. Enfin, ça aurait pu passer si monsieur ne leur avait pas fait un charmant sourire suivit d’un petit signe de la main. Ouais, faudra lui apprendre que lorsqu’on est avec une femme, on ne fait pas les yeux doux à d’autres. Ceci provoqua la chute du cornet de glace plus brutalement sur le dos du garçon. Cael n’était pas vraiment content. En même temps, sentir d’un coup un morceau de glace froide glisser sur son dos, on ne pouvait pas dire que c’était ce qu’il y avait de meilleur au monde. M’en fou, il avait qu’à pas me faire comme gage de bêtement le masser. Moi et la patience n’étions pas amis. Donc passer mon temps à faire des petits massages, même pour une aussi belle gueule d’ange, non, c’était trop. Ouais, je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il me demande ça. Mais c’était Cael. Il était unique et malgré son sang mexicain, il était très petit garçon, on avait l’impression qu’un rien l’émerveillait. Et ça m’amusait plus qu’autre chose enfaite. Même si je rigolais toujours bien d’avoir vu sa tête de pas content se retournée lorsque la glace est tombée sur son dos bronzé.

Alors que je lui demandais si monsieur avait besoin d’autre chose, d’un autre massage peut-être pleins de sous-entendus, Cael ne sembla pas vraiment comprendre, puisqu’il refusa, de peur de recevoir un autre cornet de glace glacé sur l’une partie de son anatomie. Mais il se remit sur son dos. J’étais toujours à quatre pattes, et de loin, la scène devait surement sembler quelque peu bizarre. Au moins, les gonzesses de toute à l’heure comprendront bien qu’il est à moi pour l’instant. Point barre. Moi, possessive ? Du tout voyons, où allez-vous cherchez ça ?! Soit.

Enfin, il se rattrapa bien en m’attirant à lui, m’entourant de ses bras et m’embrassant doucement, tendrement. Sous le soleil, avec le bruit des vagues dans le dos, c’était un délice. Je mis ma main dans ses cheveux, caressant lentement son cuir chevelu au rythme de nos baisers. J’étais bien. Afin d’être assise un peu plus confortablement, je me mis à califourchon sur le haut de ses cuisses. Je souris pour moi-même, c’était la même position qu’il y a quelques jours à la discothèque. Stoppant tout, je nous mis front contre front. Me plongeant dans ses yeux bruns. « Tu sais que j’ai encore envie de toi ? » J’avais dit ça très normalement. Je n’étais pas gênée, après tout, c’était la stricte vérité et je ne voyais pas trop pourquoi je devrais m’en cacher. Son corps m’attirait tout autant que ses lèvres. Mais vu comme c’était parti, je n’avais pas vraiment l’impression que Cael voulait vraiment aller plus loin. Quelques baisers par-ci par-là et c’est tout. Je poussais un petit sourire avant de me rasseoir à ses côtés sur ma serviette. Je n’avais pas envie de passer pour la fille insistante, obligeant les mecs à la prendre par tous les temps.

Je me couchais sur ma serviette bleue sur le ventre, tournant tout de même le visage du côté de Cael, attendant une quelconque réaction. Soit je m’étais trompée et il en avait tout autant envie que moi, soit on passait sur un autre sujet. Même si je préférais la première option. Je n’avais jamais été très douée pour parler. Pas que je sois timide, ou en tout cas plus, mes antécédent remontaient parfois à la surface. Comme quand j’étais enfant et que je ne pétais pas un mot. J’étais excessivement renfermée, jusqu’à l’arrivée de l’autre… Enfin, ce n’était ni le moment ni l’envie de remémorer pareils souvenirs. « J’ai du jus de pomme dans mon sac si tu veux ». Je ne sortais jamais sans une bouteille de jus de pomme, ma boisson favorite.